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mercredi 21 mars 2018

Trois anniversaires


Nous fêtons en ce 21 mars, le Transitus de Notre Bienheureux Père Saint Benoît, son départ pour le ciel. 2ème anniversaire : Naissance et mort de Saint Nicolas de Flüe. 3ème anniversaire : 23ème anniversaire de notre arrivée au Vorbourg.

Le 11 juillet rappelle le transfert de ses reliques à Feury, Saint Benoît-sur-Loire. Les températures sont plus sympathiques, mais le 1er jour du printemps constitue tout un symbole. Au fait qui possède les vraies reliques de Saint Benoît? 


Le Mont-Cassin ou Saint Benoît sur Loire? En français on trouve sur la toile, surtout des références à ces dernières, mais en italien, la priorité est italienne... Que donnent les examens? Il m'avait semblé entendre parler de carbone 14, à une certaine époque. Il y aurait peut-être des analyses génétiques qui permettraient un partage...
L'essentiel n'est plus là...



dimanche 18 mars 2018

"Nous voulons voir Jésus"



18 MARS 2018 -  5ème Dimanche de Carême — Année B


Lectures de la messe
Première lecture
« Je conclurai une alliance nouvelle et je ne me rappellerai plus leur...Jr 31, 31-34
Psaume
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.50 (51), 3-4, 12-13,...
Deuxième lecture
« Il a appris l’obéissance et est devenu la cause du salut éternel »He 5, 7-9
Évangile
« Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit...



Frères et Sœurs,

En entendant ce que dit Jésus à Philippe et à André, nous pourrions légitimement nous étonner. Jésus semble leur répondre complètement à côté.
L’évangile parle de Grecs : Il y avait des Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils voulaient voir Jésus.
La question nous fait penser immédiatement à une autre question adressée par Philippe à Jésus dans son dernier discours après la Cène. Il parle de la gloire de son Père et de la sienne annonçant son départ. Simon commence par : « Seigneur, où vas-tu ? » puis Thomas : « Seigneur nous ne savons pas où tu vas. » Enfin Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père : cela nous suffit. » Et une partie de la réponse du Seigneur : « Qui me voit, voit le Père. »
Ces grecs qui venaient « adorer Dieu pendant la fête de la Pâque », étaient certainement des craignants Dieu, des sympathisants dirions-nous. Un certain nombre hésitait à franchir le pas de la circoncision pour des motifs compréhensibles, Mais ils étaient sensibles à l’enseignement. Ils approchent par l’intermédiaire de deux Apôtres au nom grec. La signification de celui de Philippe a un nom qui ne déplairait pas à un jurassien, ami du cheval (le nom du père d'Alexandre), et André, c’est tout simplement l’homme. En disant qu’ils veulent voir Jésus ces deux grecs se rendent-ils compte de ce qu’ils lui demandent? Leur désir profond est semblable à celui exprimé par Philippe, ils veulent voir le Père.
Jésus lit cet appel et est ému jusqu’au plus profond de lui-même. Pour qu’ils puissent voir le Père, il doit être glorifié, c’est-à-dire d’abord, donner sa vie. Une alliance nouvelle doit être conclue. Jérémie disait : « je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle. » Elle doit être scellée dans le sang de l’Agneau et alors : « Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Les cœurs seront circoncis. « 06 Le Seigneur ton Dieu te circoncira le cœur, à toi et à ta descendance, pour que tu aimes le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, afin de vivre » Le thème de la circoncision du cœur revient fréquemment dans la Loi et les Prophètes.
Pour en arriver là, Jésus va donner sa vie.
Les deux grecs pouvaient participer à la Pâque mais devaient rester hors du Temple. Lorsque Jésus aura été glorifié, ils pourront participer au culte et entrer même dans la Jérusalem céleste. Cela commence maintenant lorsque nous mettons nos pas dans les siens. Dans l’office des lectures, Saint Athanase nous explique la conséquence de la purification qui va nous être acquise : « Si nous le suivons sans tarder, nous pourrons, comme au seuil de la sainte Jérusalem, entrevoir la fête éternelle. »
Passer par la Passion pour Ressusciter n’est pas une petite affaire pour Jésus. « Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! »
Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme. Toute son humanité répugne à la mort. Elle n’est pas simplement un événement normal, parce que fatal et devant arriver. Lui qui n’a jamais été touché par le mal et le péché  ne devait pas mourir dans son humanité. Mais il nous montre aussi qu’il n’est pas indifférent à ce que par quoi chacun d’entre nous doit passer.
Dieu n’est pas indifférent à ce que nous vivons, il a voulu nous le montrer avec son Fils. Il s’adresse aux disciples dans une des théophanies de l’évangile, une manifestation de Dieu, parce qu’ils avaient besoin d’être fortifiés. « La Croix elle-même dit un commentaire, est devenue glorification de Dieu, manifestation de la gloire de Dieu dans l'amour du Fils. Cette gloire va au-delà du moment actuel et envahit toute l'immensité de l'histoire. Cette gloire est vie… Sur la Croix même apparaît, de manière voilée et pourtant pressante, la gloire de Dieu, la transformation de la mort en vie. (J R : Jésus de Nazareth II). Il y a la gloire de la croix et la gloire de la résurrection qui sont une seule gloire.
Jésus poursuit « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »
Il annonce sa mort et la manière dont il allait mourir, mais il annonce aussi que tous les hommes seront attirés à lui. Il annonce que le salut parviendra à toutes les nations de toutes les époques et à chaque personne, il est universel. Ces deux grecs nous représentaient.
Nous approchons de la Semaine Sainte. Pendant ces quelques jours, nous pouvons encore méditer sur le tableau de ces deux grecs et sur l’angoisse qui a saisi Jésus face à ce qu’ils lui demandaient en notre nom. Nous pourrions nous demander par exemple : Le Seigneur, a eu si peur et il a pourtant accepté de donner sa vie pour moi. Qu’est-ce que je fais de ce don? Puis-je le mépriser ? Comment est-ce que je traite un ami qui a pris des risques pour moi ? Là, c’est encore plus fort.
O Marie, Mère de Miséricorde, veille sur tous, afin que la Croix du Christ ne soit pas rendue vaine, que l'homme ne s'égare pas hors du sentier du bien, qu'il ne perde pas la conscience du péché, qu'il grandisse dans l'espérance en Dieu, "riche en miséricorde" (Ephésiens 2, 4),   qu'il accomplisse librement les oeuvres bonnes, préparées d'avance par Dieu (Ephésiens 2, 10)  et qu'il soit ainsi, par toute sa vie, « à la louange de sa gloire » (Ephésiens 1, 12).

dimanche 11 mars 2018

Le Serpent de Bronze


LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
La colère et la miséricorde du Seigneur manifestées par l’exil et la délivrance du peuple (2 Ch 36, 14-16.19-23)
PSAUME
(136 (137), 1-2, 3, 4-5, 6)
R/ Que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir ! (cf. 136, 6a)
DEUXIÈME LECTURE
« Morts par suite des fautes, c’est bien par grâce que vous êtes sauvés » (Ep 2, 4-10)
ÉVANGILE
« Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 14-21)


Frères et sœurs,

« Dieu qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien nous disait la prière d’introduction à notre célébration. Dans quel but ? pour que nous nous hâtions avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent… » Nous avons le bonheur de savoir que le Seigneur a vaincu la mort. La difficulté est que le Seigneur doit remporter en nous aujourd’hui cette victoire qui est acquise. Si les Apôtres n’ont pas été les plus courageux d’entre les hommes, au moment du drame de la Passion qui s’est transformée en fête, à la Résurrection, aucun d’entre nous n’est assez présomptueux, ou ne devrait l’être, en se fiant à ses propres forces.

vendredi 9 mars 2018

Après le fouet dominical, les soufflets angéliques : Sainte Françoise Romaine


Sainte Françoise Romaine (1384 - †1440), mariée contre sa volonté, veuve, puis oblate bénédictine, avait le privilège de voir son ange gardien, mais ô douleur, lorsque cette grande mystique s'écartait du droit chemin, elle avait droit à un soufflet... L'époque manifestait une certaine compréhension envers ce type de châtiments angéliques.
Qui n'apprécie pas sa basilique, à l'emplacement d'un temple dédié à Vénus et à Rome? Les moines olivétains ont un monastère en ces lieux.

Vie de la sainte ;  Wikipedia ; Monastère Sainte Françoise Romaine au Bec-Hellouin ;  Traité de l'enfer ; Dom Guéranger ; Arte : Le temple de Vénus et de Rome.

P.S. Remarquons que l'église dédiée à Sainte Catherine de Sienne (et au bx Fra Angelico) se trouve sur un temple dédié autrefois à Minerve, d'où son apllelation la Minerve. Heureux et saint rapprochement.

dimanche 4 mars 2018

Jésus veut instaurer un culte nouveau.

Luca Giordano

 dimanche, 3ème Semaine de Carême — Année B- 4 MARS 2018

Lectures de la messe

Première lecture La Loi fut donnée par MoïseEx 20, 1-17

Psaume Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle.18b (19), 8, 9, 10,...

Deuxième lecture« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais p...1 Co 1, 22-25

Évangile« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai »

« Ca suffit ce commerce ! ». Frères et Sœurs, je ne sais pas si cette expression populaire employée parfois par les mères de famille pour faire taire les enfants bruyants, trouve son origine dans notre Evangile. Il n’est pas des plus faciles à commenter. Jésus doux et humble de cœur, se fâche parfois dans les Évangiles, Pierre a fait les frais d’une sainte colère, les pharisiens en ont essuyé plus d’une. Il ne veut pas que l’on fasse obstacle à sa mission et à l’universalité de sa mission, à savoir apporter le salut à toutes les nations.

En le voyant agir, « Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. » dit l’Évangile : La traduction atténue le texte, c’est le mot zèle qui est employé. Le zèle de ta maison me dévorera ! (zélos comme les zélotes qui n’avaient pas une ardeur d’enfants de choeur)
Le cardinal Ratzinger a un long commentaire sur ce passage * : « Nous avons dit-il, l'impression que Jésus, saisi d'une sainte colère, a agi comme quelqu'un qui se serait précipité sur ces marchands de piété et s'en serait pris chez eux à cet amalgame abusif entre foi et commerce. » Les choses ne sont pas tout à fait aussi simples.
Pour accomplir le culte, il fallait bien des animaux destinés au sacrifice et une monnaie où n’était pas représentée une divinité étrangère ou un potentat qui se prenait pour un dieu. Rien d’impur ne devait entrer dans la partie destinée au culte. L’acte démonstratif de Jésus se déroule dans la partie ouverte à tous, et donc aussi aux non-juifs, aux païens. Jésus donnera un peu plus tard une explication de ce qu’il a fait en s’adressant à la Samaritaine : «Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité» (Jn 4, 23), cela ne se fera ni sur le mont Garizim ni sur le mont Sion. Le geste de Jésus vise le Temple dans son existence même,  son geste est prophétique et anticipe sur la démolition du Temple. On attendait du Messie une réforme du culte. «Ma Maison sera appelée "Maison de prière pour tous les peuples. »  L’annonce de la Bonne Nouvelle est destinée à tous les Peuples, tous sont appelés à vivre dans la sainteté en écoutant la parole de Dieu, en lui obéissant, c’est-à-dire en la mettant en pratique.
Les commandements donnés par Dieu au Sinaï que nous avons entendu en première lecture, sont destinés à tous les Peuples.
Que nous apporte la loi du Seigneur ? Le psaume 18 nous a donné la réponse :
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Oui, R/ Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. (Jn 6, 68c)
« La loi du Seigneur est sans tache, immaculata, immaculée dit le latin. Elle convertit, elle restaure, reconstruit les âmes (Ps. XVIII, 8)» 
Elle apporte en quelque sorte la sainteté à ceux qui la mettent en pratique et cela ne concerne pas que quelques-uns. « Le témoignage du Seigneur est fidèle, il donne la sagesse aux petits. »
Ce qui est caché pour les sages, est révélé aux petits; parce que Dieu résiste aux superbes et donne la grâce aux humbles (Jc 4,6)
Le psaume rejoint Saint Paul «  Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient juifs ou grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »
Dieu aime pour ainsi dire la démesure… Il choisit des messagers très humbles et pour ainsi dire aux capacités humaines limitées. Moïse bégayait, David était un berger perdu derrière ses troupeaux, les prophètes n’étaient pas des hommes de premiers plans. On se moquait des origines humbles de Jésus. Quant aux Apôtres, nous nous souvenons du peu d’estime que l’on avait envers eux, le Sanhédrin les considérait comme de petites gens sans instructions. Il est de coutume également de rappeler les enfants ou des personnes humbles, que Marie choisit lorsqu’elle a quelque chose à transmettre.
Il ne s’agit pas simplement de rapporter un message, ce qui peut être très inconfortable, mais de le vivre. Le Seigneur ne demande pas d’avoir fait de grandes études pour lire son évangile et essayer d’accomplir ce qu’il demande. Il ne s’adresse pas à un petit groupe et à une élite. Ce phénomène se reproduit fréquemment, au temps de saint Irénée de Lyon, c’était au 2ème siècle, il y avait un courant qu’on appelait la gnose où une instruction était révélée à quelques-uns seulement, des élus. Le phénomène des sectes est connu. L’enseignement que donne le Seigneur n’est pas réservé à quelques-uns, il est destiné à tous et accessibles à tous.  
Nous pouvons conclure avec le pape dans son message de Carême  rappelant la lumière du cierge pascal : « Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre esprit »[7] afin que tous nous puissions revivre l’expérience des disciples d’Emmaüs : écouter la parole du Seigneur et nous nourrir du Pain eucharistique permettra à notre cœur de redevenir brûlant de foi, d’espérance et de charité.
Notre-Dame de la Sainte Espérance Convertissez-nous. Amen.
* Un chant nouveau pour le Seigneur

samedi 3 mars 2018

Marie Mère de l'Église


CONGREGATIO DE CULTO DIVINO ET DISCIPLINA SACRAMENTORUM

DECRET
sur la célébration
de la bienheureuse Vierge Marie
Mère de l’Eglise
dans le Calendrier Romain Général

La joyeuse vénération dédiée à la Mère de Dieu dans l’Eglise contemporaine, à la lumière de la réflexion sur le mystère du Christ et sur sa propre nature, ne pouvait pas oublier cette figure de Femme (cf. Gal 4, 4), la Vierge Marie, qui est à la fois Mère du Christ et Mère de l’Eglise.

Ceci était déjà en quelque sorte présent dans la pensée de l’Eglise à partir des paroles prémonitoires de saint Augustin et de saint Léon le Grand. Le premier, en effet, dit que Marie est la mère des membres du Christ, parce qu’elle a coopéré par sa charité à la renaissance des fidèles dans l’Eglise; puis l’autre, quand il dit que la naissance de la Tête est aussi la naissance du Corps, indique que Marie est en même temps mère du Christ, Fils de Dieu, et mère des membres de son Corps mystique, c’est-à-dire de l’Eglise. Ces considérations dérivent de la maternité de Marie et de son intime union à l’œuvre du Rédempteur, qui a culminé à l’heure de la croix.

La Mère en effet, qui était près de la croix (Jn 19, 25), accepta il testament d’amour de son Fils et accueillit tous les hommes, personnifiés par le disciple bien-aimé, comme les enfants qui doivent renaître à la vie divine, devenant ainsi la tendre mère de l’Eglise que le Christ a générée sur la croix, quand il rendait l’Esprit. A son tour, dans le disciple bien-aimé, le Christ choisit tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère, la leur confiant afin qu’ils l’accueillent avec affection filiale.

Guide prévoyante de l’Eglise naissante, Marie a donc commencé sa propre mission maternelle déjà au cénacle, priant avec les Apôtres dans l’attente de la venue de l’Esprit Saint (cf. Ac 1,14). Dans ce sentiment, au cours des siècles, la piété chrétienne a honoré Marie avec les titres, en quelque sorte équivalents, de Mère des disciples, des fidèles, des croyants, de tous ceux qui renaissent dans le Christ, et aussi de “Mère de l’Eglise”, comme il apparaît dans les textes d’auteurs spirituels ainsi que dans le Magistère de Benoît XIV et de Léon XIII.

De ce qui précède on voit clairement le fondement sur lequel le bienheureux pape Paul VI, en concluant, le 21 novembre 1964, la troisième session du Concile Vatican II, a déclaré la bienheureuse Vierge Marie “Mère de l’Eglise, c’est-à-dire Mère de tout le peuple chrétien, aussi bien des fidèles que des Pasteurs, qui l’appellent Mère très aimable”, et a établi que “le peuple chrétien tout entier honore toujours et de plus en plus la Mère de Dieu par ce nom très doux”.

Le Siège apostolique a ainsi proposé, à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation (1975), une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Eglise, insérée par la suite dans le Missel Romain; il a aussi accordé la faculté d’ajouter l’invocation de ce titre dans les Litanies Laurétanes (1980) et il a publié d’autres formules dans le recueil des messes de la bienheureuse Vierge Marie (1986). Pour certaines nations, diocèses et familles religieuses qui en ont fait la demande, il a concédé d’ajouter cette célébration dans leur Calendrier particulier.

Le Souverain Pontife François, considérant avec attention comment la promotion de cette dévotion peut favoriser, chez les Pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Eglise et de la vraie piété mariale, a décidé que la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, soit inscrite dans le Calendrier Romain le lundi de la Pentecôte, et célébrée chaque année.

Cette célébration nous aidera à nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés.

Une telle mémoire devra donc apparaître dans tous les Calendriers et les Livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures; les textes liturgiques nécessaires à ces célébrations sont joints à ce décret et leurs traductions, approuvées par les Conférences Episcopales, seront publiées après la confirmation de ce Dicastère.

Là où la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, est déjà célébrée, selon les normes du droit particulier approuvé, à un jour différent avec un degré liturgique supérieur, même dans le futur, peut être célébrée de la même manière.

Nonobstant toutes choses contraires.

Du siège de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 11 février 2018, en la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie de Lourdes.

Robert Cardinal Sarah
Préfet

+ Arthur Roche
Archevêque Secrétaire