Rechercher dans ce blog

vendredi 29 septembre 2017

Michel, Gabriel, Raphaël et le Mariage



Michel, Gabriel et Raphaël… Saint Grégoire le Grand dans un résumé synthétique que nous lisons à l’occasion de cette fête, à l'office des lectures*, nous explique qui ils sont. Des esprits, des messagers de Dieu de très haut rang… des princes. Oui, les anges existent, pas besoin de chercher d’autres extra-terrestres… Leurs noms expliquent leurs missions. Saint Grégoire nous en donne la signification. Michel veut dire « Qui est comme Dieu ? », Gabriel : « Force de Dieu ». Raphaël : « Dieu guérit »… Tous trois figurent sur la tapisserie devant l’autel, qui est une interprétation de l’antépendium de l’ancienne cathédrale de Bâle.
Une partie de l’inscription se réfère à leur nom avec trois possibiilités de traductions au moins : « Qui, comme le Dieu fort, comme le Sauveur qui guérit, doit être béni. ». - « Qui est, comme Dieu, un médecin fort, un sauveur béni. ». « Qui est, comme le Dieu fort, médecin et sauveur. ».
Ils sont représentés avec saint Benoît, l’empereur saint Henri et son épouse Cunégonde, prosternés aux pieds du Christ. J’aime beaucoup les prendre en exemple pour le mariage, surtout en ce temps où le sujet est débattu. Saint Henri, patron secondaire du diocèse de Bâle est aussi patron des oblats bénédictins. L’empereur et l’impératrice nous rappellent que le Christ est au centre. Le Christ est l’époux et son Eglise, l’Epouse. Il n’est l’époux que d’une seule épouse. Il a élevé le mariage à la dignité de sacrement. Henri et Cunégonde sont restés fidèles l’un à l’autre, à une époque où le fait de ne pas avoir d’enfants pouvait amener à une nullité du mariage dans ces milieux de haute noblesse.
Les trois archanges pourraient nous inviter à quelques ébauches de réflexions sur leur rôle dans le mariage.
Michel, pourrait être considéré comme celui qui le défend. Qui est comme Dieu ? Qui oserait donc mettre en cause un sacrement et celui qui a uni deux époux ? Il le défend… Gabriel est plutôt l’archange des mystères Joyeux et de l’enfance… Il annonce la naissance de Jean-Baptiste, celle du Christ à Marie et à Joseph. Raphaël, Dieu guérit, est celui qui prépare les mariages, une sorte d’entremetteur et de conseiller pour les fiancés. Il est en quelque sorte la compassion et la tendresse de Dieu. Il sera aussi celui qui aide aux guérisons intérieures et aux réparations lorsque les choses se passent mal, et que s’accroissent les épreuves et les blessures. L’infirmier et le médecin de Dieu en quelque sorte. Il est aussi l’ange gardien.
Nous pouvons confier à ces trois grands messagers de Dieu nos familles, qui ont besoin de ces trois formes de l’attention de Dieu pour elles et pour nous.

Que Marie Reine des Anges vienne aussi à notre aide. Amen.



* HOMÉLIE DE S. GRÉGOIRE LE GRAND

Les noms des anges

Il faut savoir que le nom d’anges désigne leur fonction, et non leur nature. Car ces esprits bienheureux de la patrie céleste sont bien toujours des esprits, mais on ne peut les appeler toujours des « anges », parce qu’ils ne sont des anges que lorsqu’ils portent un message. On appelle « anges » ceux qui portent les messages moins importants, et « archanges » ceux qui annoncent les plus grands événements.

C’est pourquoi l’archange Gabriel fut envoyé à la Vierge Marie : pour ce ministère, il s’imposait d’envoyer un ange du plus haut rang annoncer le plus haut de tous les événements.

En outre, certains d’entre eux sont désignés par un nom propre, afin de signifier par les mots la nature de leur action. En effet, ce n’est pas dans la sainte cité, où la vision de Dieu tout-puissant confère une connaissance parfaite, qu’ils reçoivent leurs noms particuliers, comme si, sans l’aide de ces noms, on n’avait pas pu connaître leurs personnes. C’est lorsqu’ils viennent vers nous pour exercer un ministère qu’ils reçoivent chez nous des noms tirés de leur fonction. C’est ainsi que Michel veut dire « Qui est comme Dieu ? », Gabriel : « Force de Dieu ». Raphaël : « Dieu guérit ».

Chaque fois qu’il est besoin d’un déploiement de force extraordinaire, c’est Michel qui est envoyé : son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu’il appartient à Dieu seul de faire. L’antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : J’escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel j’érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut. Or, l’Apocalypse nous dit qu’à la fin du monde, lorsqu’il sera laissé à sa propre force, avant d’être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l’archange Michel : Il y eut un combat contre l’archange Michel.

À la Vierge Marie, c’est Gabriel qui est envoyé, dont le nom signifie « Force de Dieu » : ne venait-il pas annoncer celui qui voulut se manifester dans une humble condition pour triompher des puissances démoniaques ? C’est donc par la « force de Dieu » qu’il devait être annoncé, celui qui venait comme le Dieu des armées, le vaillant des combats.

Raphaël, comme nous l’avons dit, se traduit : « Dieu guérit ». En effet, il délivra des ténèbres les yeux de Tobie lorsqu’il les toucha comme pour remplir l’office de soignant. Celui qui fut envoyé pour soigner est bien digne d’être appelé « Dieu guérit ».

mardi 26 septembre 2017

De la cathédrale de Bâle à celle de Soleure



Dédicace de la cathédrale du diocèse de Bâle qui est Soleure.

L’oraison mentionnait des pierres vivantes… Il y en a de petites et de grandes. Aucune ne doit être jetée sur son voisin, mais doit servir à  construire. Après la Solennité marquante de Saint Nicolas de Flüe, hier, peut-être pourrait-on dire qu’il ne faut pas utiliser son oreiller de pierre « comme ça », comme pierre d’Unspunnen. Sa prière a participé à la construction de l’Eglise et de notre pays.  



En se rendant en pèlerinage en Terre Sainte, les pèlerins avaient parfois droit à des jets de pierre sur le Mont des Oliviers et à des prélèvements en le descendant tout arrive. Il n’empêche que la vue sur l’esplanade du temple engage à se souvenir du  passage de l’Evangile de ce soir, où Jésus se promenait de long en large, peut-être en raison du froid de l’hiver… Dans ce temple, il avait dit qu’il n’en resterait pas pierre sur pierre alors qu’on les admirait autour de lui. Il prononce aujourd’hui une parole dont nous mesurons tous la portée aujourd’hui : « Le Père et moi, nous sommes UN. » La suite du texte dit : « De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. » Vouloir chasser Jésus parce qu’on ne le reconnait pas, parce qu’on ne croit pas en lui, parce qu’on ne l’aime pas, va conduire à l’irréparable pour le peuple. Le Temple de pierre va être détruit en 70. Ce  qui est le plus irréparable d’abord, c’est de ne pas avoir reçu Jésus, de ne pas l’avoir reconnu. Car à quoi sert un temple, si celui qui devrait y être adoré ne l’est pas et est jeté dehors.  
Une église et une cathédrale sert à cela… à adorer le Seigneur, elle est là où se trouve l’évêque avec son peuple. Lorsqu’il y célèbre, là est l’Eglise. La cathédrale de l’évêché de Bâle, n’est plus à Bâle, vous le savez, elle a fait une migration, suite à la réforme. Et lorsque nous voyons cette remarquable construction de pierre du Moyen-Age, nous prenons la mesure de ce qui advient lorsque l’évêque n’y célèbre plus au milieu de son peuple. Le bâtiment est bien là, mais l’Eglise n’y est plus.
Nous pourrions presque faire une analogie avec ces bêtes des temps préhistoriques que nous retrouvons sur le tracé de nos autoroutes. Il n’y a plus que de la pierre. Autre image, celle  des filles de Lot changées en statues de sel. A l’opposé, il y a image de Marie, attentive à la voix de l’Esprit et si attentive, de la manière la plus parfaite, que le Fils de Dieu prend chair en elle. Elle est l’image de l’Eglise. Le Christ demeure au milieu d’elle.

Demandons au Seigneur de persévérer dans l’adoration véritable en Esprit et en Vérité, dans la sainteté, elle est indispensable à la vie de l’Eglise. Nous devons veiller pour être toujours disponibles au souffle de l’Esprit et à la communion, d’abord dans notre quotidien. Amen.


dimanche 24 septembre 2017

Saint Nicolas : La vigne et la fontaine de vie.


24 SEPTEMBRE 2017 - 25ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Lectures de la messe
Première lecture « Mes pensées ne sont pas vos pensées »Is 55, 6-9
Psaume : "Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent.Ps 144 (145), 2-3, 8...
Deuxième lecture« Pour moi, vivre c’est le Christ »Ph 1, 20c-24.27a
Évangile« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Frères et Sœurs,

L’exemple que prend le Seigneur vient bien à propos. Certains vignerons ont toutefois déjà sorti les sécateurs au mois d’août. Officiellement les vendanges commençaient le 11 septembre dans certains cantons, date symbolique. Nos voisins de l’hexagone disaient que les étudiants pouvaient y travailler avant de commencer leurs études, cette année. La sécheresse et l’ensoleillement y ont été pour quelque chose. Il est vrai que les gelées de ce printemps n’ont pas eu que des conséquences positives, la quantité a du céder le pas à la qualité.
Les vendanges sont habituellement une période joyeuse lorsqu’on travaille à la main, mais il faut y mettre un coup. Dans sa parabole, le Seigneur paye non en temps de présence, mais en présence, ce qui paraît diversement apprécié.
Nous pouvons nous demander ce matin, qu’est-ce que c’est que travailler à la vigne du Seigneur et pourquoi le faire, pour quel type de salaire ? Travailler, est-ce seulement   vendanger ? Cultiver la vigne est un art, accompagné de sueurs et courbatures. Avant de la vendanger,  il faut d’abord l’avoir plantée, et soignée. Cela ne se fait pas n’importe où ni dans n’importe quelles conditions. On doit juger de l’ensoleillement, des qualités du terrain, d’une certaine protection du vent. Le sol est analysé. Il faut aussi choisir une variété de plants adaptés à la région, résistante aux maladies. Il y a ensuite, la taille, les traitements et la patience. Ne s’improvise pas vigneron qui veut.   Que va produire la vigne ? Point n’est besoin de donner de grandes explications, mais le fruit de la vigne a une destinée de choix. Le vin devient le sang du Christ dans l’eucharistie. A l’origine on utilisait du vin rouge comme matière du sacrement, puis par convenance, ce fut du blanc qui ne tache pas. L’eucharistie, c’est le corps et le sang de Jésus-Christ. Il est totalement présent dans chacune des espèces. Le tableau de Nicolas de Flüe fait référence à ce mystère : Dieu que l’univers entier ne peut contenir est présent dans la petite hostie… Le prêtre y offre le pain et le vin, les deux sont là sur la représentation. 
Parle-t-on spécifiquement de vigne au pays de Nicolas de Flüe ? Il faut bien sourire… La Suisse centrale est plus connue pour sa pluie que pour le soleil. A Obwald il semble que la culture de la vigne soit présente de manière très confidentielle, mais elle est historique, Le vin est cependant bien mentionné chez frère Nicolas. Il a pallié aux problèmes climatiques. Vous connaissez peut-être l’une de ses trois grandes visions, celle de la fontaine de vie. Il en coulait du vin, de l’huile et du miel. L’interprétation et la représentation sont difficiles, puisqu’on y parle aussi d’une source unique. Est-ce le symbole de l’unité de Dieu et des trois personnes divines, des trois vertus théologales ? Le cardinal Journet, disait que le thème de la Fontaine de Vie, apparaît dans l’art au XVe siècle, en fait c’est bien plus tôt, avec certaines représentations de baptistères. Les commentaires sont apparemment rares, le sujet est à redécouvrir et même à creuser. (Fontaine de vie).  Le symbolisme touche au sang répandu par le Christ sur la croix, à l’Eglise, au baptême et de manière générale à la transmission de la grâce. Mais là aussi, comme pour la vigne, il faut du discernement, frère Nicolas, explique que beaucoup ne voyaient pas cette fontaine et mouraient de faim et de soif, à côté d’elle. L’ardeur est nécessaire pour faire fructifier la grâce, du travail, et de l’entraide. Le retable de l’agneau mystique de Jean van Eyck montrent que tous convergent vers l’agneau.
Pourquoi les ouvriers de l’Evangile se sont-ils présentés si tard ? « Parce que personne ne nous a embauchés disent-ils. » En fait il semble bien qu’ils n’étaient pas nécessairement présents sur la place. Nous pouvons joindre nos excuses aux leurs : je n’ai pas trouvé le chemin, les embouteillages, je me suis réveillé trop tard. Nous sommes  tous capables d’invention, sans compter les problèmes réels. Ce qu’il y a de merveilleux, c’est que le Maître de la Vigne vient lui-même à la rencontre de ces ouvriers, il les cherche. Il ne nous laisse pas nous débrouiller tout seul. Le Maître fait semblant de rien. S’ils sont au chômage, et bien il les invite à ne pas perdre leur temps, il leur promet un salaire.
Pour quelle récompense travailler ? Le denier ne peut être que symbolique. Le Seigneur va fournir la même récompense à tous, et cette récompense c’est Lui. Peut-il y en avoir une plus grande ? La récompense c’est l’eucharistie maintenant, et lui-même lorsque nous le rejoindrons au ciel.
Quelle est la vigne où il faut travailler ? C’est bien sûr nous-mêmes d’abord. « Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. » L’appel d’Isaïe est d’abord un appel à la conversion et à la confiance en la miséricorde de Dieu, ce mot si cher au pape François et à saint Jean-Paul II. Ce travail-là ne finit jamais. Mais il en est un autre, c’est celui de l’entraide et de la transmission de la foi, de la Bonne Nouvelle. Comment rendre l’espérance à ceux qui nous entourent, les faire approcher de la Fontaine de vie et y boire ?
Si à certains moments pris par le découragement, nous nous disons : « Mais de toutes façons, nous ne pouvons rien faire et on ne veut pas de nous ! » (Entre parenthèses, ce n’est pas si sûr). Il reste un travail : celui de frère Nicolas, celui de la prière. Il y allait comme à la danse et comme à la guerre, disait-il, il est descendu dans ce trou humide du Ranft (c'en est un) et il y a vécu avec ce seul but : prier. N’est-ce pas encore un des plus puissants moyens pour obtenir que la grâce de Dieu parvienne à chacun ?
Terminons avec sa prière :
« Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi tout ce qui m'empêche d'aller à Toi ; donne-moi tout ce qui me conduira jusqu'à Toi ; prends-moi à moi et donne-moi tout à Toi pour que je T'appartienne totalement. Amen. »

samedi 16 septembre 2017

Semaine du Vorbourg



Les homélies de Mgr Claude Schockert, sont accessibles à cette adresse :

dimanche 10 septembre 2017

Comment éteindre un incendie dans l'étable d'Hippone?


10 septembre 2017 - 23ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Lectures de la messe

Première lecture « Si tu n’avertis pas le méchant, c’est à toi que je demanderai compte... Ez 33, 7-9
Psaume Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
 mais écoutez la voix du Seigneur ! Ps 94 (95), 1-2, 6-7...
Deuxième lecture « Celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi » Rm 13, 8-10
 Évangile « S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » Mt 18, 15-20


Frères et Sœurs,

Ce passage de l’Evangile appartient à ce qu’on appelle le « discours sur l’Eglise », chez saint Matthieu. Celui-ci a présenté Jésus comme celui qui apporte le pardon et prêche la réconciliation. Il est le maître doux et humble de cœur, qui a averti de ne pas se substituer à Dieu en arrachant l’ivraie dans le champ.
Combien y a-t-il de païens et de publicains parmi nous ? Combien ont posé de jugements et de faux-jugements sur ses proches et ses voisins.
Il n’y a rien de plus difficile que d’effectuer un jugement vrai sur ce qu’a fait une personne, sur des motivations à un acte, sur des intentions. Qui sait, si celui qui accuse n’essayera pas d’abuser de sa position… Les mécanismes et ressorts internes sont assez subtils et il faut vraiment être entre frères et dans la confiance pour arriver à clarifier une situation, lorsqu’elle doit l’être. Vous le savez, en criant assez fort ou en profitant de sa fonction et de sa position pour mobiliser contre quelqu’un des avis, en manipulant, on peut arriver à peu près à tout, quitte à ce qu’un historien finisse peut-être par rétablir la vérité une centaine d’années après, si vous êtes connu. Pour les petits, il ne reste que l’oubli et la rencontre avec Dieu. Vous connaissez peut-être  comment chez les Romains, au Moyen-Age ou même encore dans les prisons de certains états au 20ème siècle, aujourd’hui aussi on opérait ou opère pour faire parler quelqu’un et obtenir la vérité. Des supplices les plus atroces aux drogues, la panoplie de la cruauté est vaste. Ce qui est obtenu dans ces conditions est-ce la vérité ?
Ceci nous ramène donc à l’élément de base, celui de la charité, la vie dans le Christ. Sans elle rien ne va plus, il n’y a plus aucune cohésion possible. Il ne reste que les rapports de force. La correction fraternelle, certes, mais sur quelles bases et dans quelles circonstances, le sujet est vaste.
Le premier lieu et terrain de réconciliation est celui de nos familles, et chacun sait combien cela est difficile. Les signaux avertisseurs de difficultés, tous devraient apprendre à les détecter et à prévenir certains séismes… Il est dans l’air du temps de considérer que les choses peuvent se résoudre par des procédures automatisées et que c’est normal, sinon très moral, puisque ça ferait moins mal, parce que c’est plus facile. Qui est guetteur et accepte d’avertir qui, dans quelles circonstances ? Lequel aperçoit le premier la fatigue de l’autre, etc… Est-ce que je considère l’autre comme étant à mon service et pouvant être utilisé totalement, usé jusqu’à la corde. Uti et abuti. Or, entre personnes humaines, baptisés, et dans le cadre d’un mariage particulièrement, c’est une autre règle qui devrait être en vigueur : celle de l’amour mutuel disait saint Paul dans son épître. « Ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » 
Vous devriez être des experts en charité et en attention… Saint Augustin a une petite phrase qu’il est possible de ressortir facilement, même avec une mauvaise mémoire : « Aime et fais ce que tu veux »… La problématique réside dans la définition du mot aimer, nous le comprenons bien. Ce n’est pas un sourire et des yeux doux en préparant dans l’ombre un traquenard.
Dans ce cadre, les grandes réflexions n’ont pas manqué. Nous nous souvenons peut-être de celles de Benoît XVI. Tout le monde attendait une réflexion sur la foi en raison de sa spécialité et des trois vertus théologales foi, espérance et charité. Mais il en a fait deux sur l’amour et une sur l’espérance. Celle sur la foi, l’encyclique à deux mains avait été signée par le pape François… Celui-ci nous a gratifiés d’Amoris laetitia, le document qui a suivi le Synode sur la famille… On en parle beaucoup. La focalisation s’est surtout faite sur d’éventuels accès légitimes aux sacrements, après des drames qu’il ne faut pas minimiser, mais en suivant un parcours de réflexion et de discernement. « Accueillir, accompagner, discerner et intégrer » sont les quatre maîtres mots.
Les évêques suisses ont fait paraître ces jours, en français d’abord, je vous prie et qu’ils me pardonnent, c’est une forme d’exploit, un document intitulé : « Pour un renouvellement de la pastorale du mariage et des familles à la lumière d’Amoris laetitia : une bonne nouvelle pour tou(te)s ». Vous avez donc encore du travail à ce point de vue.
Ces documents sont surtout à voir comme des outils pour préparer, entretenir et essayer de réparer ou de soigner si vous préférez, le mariage et la famille chez nous. Suivre le Christ, je ne vous apprends rien n’est pas s’engager sur la voie de la facilité, mais c’est un chemin sûr. Si vous aimez saint Augustin Amoris Laetitia le cite à trois reprises. Vous avez cette sentence par exemple : « plus le danger a été grand dans le combat, plus intense est la joie dans le triomphe ». Cela se comprend de la charité. Et encore celle-ci : « Comme en danger d’incendie nous courons chercher de l’eau pour l’éteindre, […] de la même manière, si surgit de notre paille la flamme du péché et que pour cela nous en sommes troublés, une fois que nous est donnée l’occasion d’une œuvre de miséricorde, réjouissons-nous d’une telle œuvre comme si elle était une source qui nous est offerte pour que nous puissions étouffer l’incendie ». N’est-ce pas beau… ce qu’on disait dans l’étable d’Hippone? Pour parler à la manière du pape. Elles devaient sentir bon ces brebis… Mais l’étable a disparu, il ne reste que le cœur d’Augustin… et son enseignement. Comme quoi, il nous faut avant tout être vigilants pour à propos de ce que nous vivons nous. Les plus belles et profondes considérations ont besoin d’être vécues. Il faut persévérer…

Jésus, Marie et Joseph, Écoutez, exaucez notre prière Amen !

samedi 9 septembre 2017

Semaine du Vorbourg 2017


Semaine du Vorbourg 2017
Prédication:
Mgr Claude Schockert, évêque émérite de Belfort-Montbéliard
10 au 17 septembre «Temple de Dieu, réjouis-toi !»

Célébration d’ouverture - Dimanche 10 : 16h

En semaine:
Du lundi au vendredi, messes à 5h30, 7h, 9h30, 19h30 Samedi, messes à 7h et 9h30 Petit déjeuner servi du lundi au vendredi, de 6h à 9h30 par la Congrégation des Dames - samedi, de 7h30 à 9h30
Adoration et pardon: lundi à samedi,
8h15 - 9h15 (sauf jeudi)
- un prêtre est à disposition pour célébrer le sacrement de la réconciliation
Prière des laudes
Lundi, mardi, mercredi, vendredi à 9h et dimanche à 9h30

Lundi : 19h30 Unité pastorale Saint-Germain, paroisses de Montsevelier et Mervelier

Mardi : 19h30 Unité pastorale Sts Pierre et Paul, paroisse Delémont

Mercredi : 16h00 Bénédiction des petits enfants
19h30 Unités pastorales Sainte-Marie et Sainte-Colombe, paroisse de Courfaivre

Jeudi : Messes en français à 5h30, 7h et 8h30

Dekanat Laufental: um 10 Uhr Hauptzelebrant und Prediger Bischofsvikar Chris toph Sterkman - verantwortlich für das Dekanat Laufental. Musikalische Gestaltung Männerchor der Keramik Laufen AG - und um 19.30 Uhr - Hauptzelebrant und Prediger Stephan Stadler, Pfarrer in Brislach u. Wahlen
Vendredi 15 : 19h30 Ajoie, Clos-du-Doubs: Unité pastorale Haute-Ajoie, paroisses de Grandfontaine et Damvant

Samedi 16 : 9h30 Jura bernois-Bienne romande et Franches-Montagnes: paroisse de Montfaucon
Dimanche 17 : 10h Messe des familles, animée par la chorale africaine St Joseph du Righi

16h Célébration de clôture

vendredi 8 septembre 2017

Nativité de Notre-Dame



Pour fêter la nativité de Marie, un poème connu de Charles Péguy, qui contrairement à ce que dit le pape François était bel et bien baptisé et avait reçu une grâce de retour au Christ en 1907... Chantre de Notre-Dame.
Pour approcher de Charles Péguy, on relira avec intérêt Les Grandes Amitiés de Raïssa Maritain.

S'adresser hardiment à celle qui est infiniment belle
Charles Péguy

Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.
Les plus grands patrons et les plus grands saints.
Les patrons ordinaires, les saints ordinaires.
Et où il faut monter, monter encore, monter toujours ; toujours plus haut, aller encore [...]
Alors il faut prendre son courage à deux mains.
Et s'adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.
Être hardi.
Une fois.
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.
Parce qu'aussi elle est infiniment bonne.
A celle qui intercède. La seule qui puisse parler avec l'autorité d'une mère.
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.
Parce qu'aussi elle est infiniment douce.
Infiniment accueillante.
Accueillante comme le prêtre qui au seuil de l'église va au-devant du nouveau-né jusqu'au seuil. Au jour de son baptême.
Pour l'introduire dans la maison de Dieu.
À celle qui est infiniment riche.
Parce qu'aussi elle est infiniment pauvre.
A celle qui est infiniment haute.
Parce qu'aussi elle est infiniment descendante.
A celle qui est infiniment grande.
Parce qu'aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
Une jeune mère.
A celle qui est infiniment jeune
Parce qu'aussi elle est infiniment mère.
A celle qui est infiniment droite.
Parce qu'aussi elle est infiniment penchée.
A celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu'aussi elle est infiniment douloureuse.
Septante et sept fois septante fois douloureuse.
À celle qui est infiniment touchante.
Parce qu'aussi elle est infiniment touchée.
A celle qui est toute Grandeur et toute Foi.
Parce qu'aussi elle est toute Charité.
A celle qui est toute Foi et toute Charité.
Parce qu'aussi elle est toute Espérance.
Heureusement que les saints ne sont pas jaloux les uns des autres. Il ne faudrait plus que ça. Ce serait un peu fort. Et ensemble heureusement qu'ils ne sont point jaloux de la Vierge. C'est même ce que l'on nomme la communion des saints. [...]
A celle qui est pleine de grâce
Parce qu'elle est avec nous.
A celle qui est avec nous
Parce que le Seigneur est avec elle.
A celle qui intercède.
Parce qu'elle est bénie entre toutes les femmes.
Et que Jésus, le fruit de son ventre, est béni.
[...]
A celle qui est pleine de grâce
Parce qu'elle est aussi pleine d'efficace
Maintenant.
Et parce qu'elle est pleine de grâce et pleine d'efficace
Et à l'heure de notre mort ainsi soit-il.


Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Gallimard 1911, p. 68-91.

mercredi 6 septembre 2017

EGLISE DE SAINT - HIPPOLYTE SUR LE DOUBS - LE SAINT SUAIRE

 Le mariage de la Vierge,
vitrail de la collégiale Notre-Dame

Lorsque le passant visite l’église de Saint-Hippolyte, petite ville Franc-Comtoise, au confluent du Doubs et du Dessoubre, clans un site très pittoresque, son attention est attirée, à l’entrée du chœur d’une chapelle, par une plaque de marbre noir sur laquelle figure une inscription ainsi conçue :  
« Le Saint Suaire de Notre Seigneur Jésus-Christ, envoyé en France à la IVème croisade et confié au Comte Humbert de la Roche Saint-Hippolyte par les Chanoines de Lirey en Champagne (acte du 6 juillet 1418) a été vénéré dans cette chapelle pendant trente-quatre ans avant d’être cédé au Duc Louis de Savoie et à son épouse Anne de Chypre par Marguerite de Charny, veuve du Comte Humbert (lettres de Chambéry1452) »
Ce Suaire est vénéré aujourd’hui dans la Chapelle royale de Turin.
Aussitôt, des souvenirs de catéchisme se mêlent aux nombreuses questions de catéchisme qu'appelle le présence de cette plaque.
Ce Suaire est-il le Linceul dans lequel fut enseveli le corps de Jésus. ?
Comment est-il parvenu dans cette petite ville de Franche-Comté ?
Pourquoi n’y est-il pas resté ?

dimanche 3 septembre 2017

Passe derrière moi, Satan...



3 SEPTEMBRE 2017

22ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Lectures de la messe
Première lecture« La parole du Seigneur attire sur moi l’insulte »Jr 20, 7-9
Psaume Mon âme a soif de toi,
Seigneur, mon Dieu !Ps 62 (63), 2, 3-4,...
Deuxième lecture« Présentez votre corps en sacrifice vivant »Rm 12, 1-2
Évangile« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même »Mt 16, 21-27


Frères et sœurs, nous avons entendu la semaine dernière la confession de Pierre. Inspiré par l’Esprit-Saint, il avait proclamé devant tous, la divinité de Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! ».
Peu après, suite à une intervention malheureuse, Jésus se tourne vers lui, en lui disant : « Passe derrière moi Satan… » Que s’est-il passé ? Jésus a commencé de montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre n’avait pris la mesure de ce qu’il avait dit à Jésus. Peut-être s’était-il senti bien et investi d’une mission de premier conseiller ou de ministre. Il a du avoir une belle peur. En caricaturant il se voit tout à coup rejeté : ni fauteuil, ni chaise et pas même un tabouret. Bref, l’enfer et les ténèbres extérieures. Le pauvre avait donné une interprétation humaine aux paroles de Jésus. A un certain point de vue, on le comprend puisque les rois étaient appelés des dieux ou des fils des dieux. David lui-même aussi d’ailleurs : « Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. » (2 Sam, 2, 14). Le Messie était destiné dans les esprits de ce temps-là à rétablir un royaume temporel.

samedi 2 septembre 2017

Marie Médiatrice de toute grâce



On fêtait Marie Médiatrice le 31 août (8 mai en Valais et dans le diocèse de LGF). Nous pouvons en ce samedi nous rappeler un passage de Lumen Gentium où ce titre de Marie est mentionné, ce qui en permettra peut-être un jour un développement explicite et liturgique plus conséquent. Alphonse de Liguori l'avait en haute estime, sans parler de Marthe Robin. On retrouve ce titre dans les bouches de Jean-Paul II et de Jean-Paul II  mais semble-t-il, pas du pape François.

62. Marie, Mère de la grâce

À partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint sous la croix dans sa fermeté, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après l’Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession multiple, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel [185]. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, et qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse. C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice [186], tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ [187] .

Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous des formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source.


Ce rôle subordonné de Marie, l’Église le professe sans hésitation ; elle ne cesse d’en faire l’expérience ; elle le recommande au cœur des fidèles pour que cet appui et ce secours maternels les aident à s’attacher plus intimement au Médiateur et Sauveur. 




vendredi 1 septembre 2017

MESSAGE COMMUN DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE BARTHOLOMÉE

MESSAGE COMMUN
DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE BARTHOLOMÉE
POUR LA JOURNÉE MONDIAL DE PRIÈRE POUR LA CRÉATION


L’histoire de la création nous présente une vue panoramique du monde. Les Ecritures révèlent que, « au commencement », Dieu a voulu que l’humanité coopère à la préservation et à la protection de l’environnement naturel. Au début, comme on lit dans la Genèse, « il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs n’avait encore poussé, car le Seigneur Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’hommes pour cultiver le sol » (2, 5). La terre nous a été confiée comme un don et un héritage sublimes, envers lequel chacun de nous partage la responsabilité jusqu’à ce que, « à la fin » tout, au ciel et sur la terre, soit restauré dans le Christ (cf. Ep 1, 10). Notre dignité humaine et notre bien-être sont profondément liés au soin que nous portons à toute la création.

Cependant, « entre-temps », l’histoire du monde présente un contexte très différent. Elle révèle la situation d’un délabrement moral  où notre attitude et notre comportement envers la création obscurcissent notre vocation de coopérateurs de Dieu. Notre propension à rompre les écosystèmes fragiles et délicats du monde, notre désir insatiable de manipuler et de contrôler les ressources limitées de la planète, et notre avidité pour des profits illimités des marchés, tout cela nous a éloignés du but originel de la création.  Nous ne respectons plus la nature comme un don partagé ; nous la regardons plutôt comme une grande possession privée. Nous ne nous associons plus à la nature dans le but de la maintenir ; nous dominons plutôt sur elle pour qu’elle soutienne nos propres constructions.

Les conséquences de cette nouvelle vision du monde sont tragiques et durables. L’environnement humain et l’environnement naturel sont détériorés ensemble, et cette détérioration de la planète pèse sur les plus vulnérables de ses habitants. L’impact du changement climatique touche, d’abord et surtout, ceux qui vivent dans la pauvreté dans tous les coins du globe. Notre obligation d’user avec responsabilité des biens de la terre implique la reconnaissance  et le respect de tous les peuples et de toutes les créatures vivantes. L’appel urgent et le défi de sauvegarder la création  sont une invitation à toute l’humanité à travailler pour le développement durable et intégral.

Par conséquent, unis par le même souci de la création de Dieu, et reconnaissant que la terre est un bien commun, nous invitons ardemment toutes les personnes de bonne volonté à observer un temps de prière pour l’environnement le 1er septembre. A cette occasion, nous souhaitons remercier le Créateur aimant pour le noble don de la création, et prendre l’engagement de la sauvegarder et de la préserver pour l’amour des générations futures. Après tout, nous savons que notre effort est vain si le Seigneur n’est pas à nos côtés (cf. Ps 126, 127), si la prière n’est pas au centre de notre réflexion et de notre célébration. En effet, un objectif de notre prière est de changer notre manière de percevoir le monde afin de changer notre relation avec le monde. Le but de notre promesse  est d’être courageux pour embrasser une simplicité et une solidarité plus grandes dans nos vies.

Nous lançons un appel urgent à ceux qui ont des responsabilités sociales et économiques, aussi bien que politiques et culturelles, pour qu’ils entendent le cri de la terre et subviennent aux besoins des marginalisés, mais surtout afin qu’ils répondent à la demande de millions de personnes et appuient le consensus du monde entier pour guérir notre création blessée. Nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir de solution sincère et durable au défi de la crise écologique et du changement climatique sans une réponse concertée et collective, sans une responsabilité partagée et assumée, sans donner la priorité à la solidarité et au service.

Du Vatican et du Phanar, le 1er septembre 2017



Pape François et Patriarche Œcuménique Bartholomée

Journée mondiale de prière pour la création

Le Pape et le Patriache de Constantinople vont publier un message commun. En attendant, voici l'encyclique du Patriarche Batholomée sur ce sujet. Aujourd'hui s'ouvre l'année liturgique orthodoxe. Elle débutera pour nous le 1er dimanche de l'Avent.
L'empereur romain levait chaque année à cette époque un impôt sur ses sujets pour l'entretien de l'armée. C'était le temps où les récoltes se terminaient. http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept01.html



† BARTHOLOMAIOS
PAR LA GRÂCE DE DIEU ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE, NOUVELLE ROME,
ET PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE
QUE LA GRÂCE, LA PAIX ET LA MISÉRICORDE
DE NOTRE SEIGNEUR, DIEU ET SAUVEUR JÉSUS CHRIST,
AUTEUR DE TOUTE LA CRÉATION,
SOIENT AVEC TOUT LE PLÉRÔME DE L’ÉGLISE


Frères et enfants bien-aimés dans le Seigneur,

Par la grâce de Dieu, nous entamons aujourd’hui la nouvelle année ecclésiastique, continuant « par l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ »1 de témoigner et justifier « notre espérance »2, vivant dans l’Église, vivant en Christ Qui a promis d’être avec nous « tous les jours jusqu’à la fin des temps »3.

Sainte Vérène


Aujourd'hui dans le diocèse de Bâle nous fêtons Sainte Vérène

Sa vie dans les Acta Sanctorum / Oraisons

1er septembre

Ste VERENE, vierge

Les plus anciens témoignages de sa vie nous apprennent que sainte Vérène au 3e siècle, était parente d'un des martyrs thébains. Elle prit le chemin des Alpes afin de vénérer les restes de ses compatriotes. Elle se fixa comme recluse dans la région de Soleure. Elle fut enterrée à Zurzach où l’on construisit d'abord un sanctuaire puis une abbaye bénédictine.


ANTIENNE D’OUVERTURE (Jn 14, 21.23)

"Celui qui m'aime sera aimé de mon Père,
dit le Seigneur,
nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui".

PRIÈRE

Dans ta bonté, Seigneur,
tu as consacré sainte Vérène
au service de ses frères et soeurs.
Fais de nous aussi les serviteurs bienveillants
de notre prochain.
Par Jésus Christ.

PRIÈRE SUR LES OFFRANDES

Seigneur, en faisant mémoire de sainte Vérène,
nous avons apporté nos dons sur ton autel.
Accepte-les et qu'ils deviennent, par l'Esprit-Saint,
nourriture de vie éternelle.
Par Jésus.

ANTIENNE DE COMMUNION

« Ainsi parle le Seigneur :
cette femme a pris sur sa misère
pour mettre tout ce qu'elle avait pour vivre ».

PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION

Nous te rendons grâce, Seigneur,
pour les dons de ce sacrifice
célébré en la mémoire de sainte Vérène.
Veille sur nous et conduis-nous à la joie éternelle. Par Jésus.