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mercredi 5 avril 2017

"Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! "


Nous voilà à méditer le chapitre 8 de saint Jean. Nous avons une première occasion de nous étonner de ce morceau d’Évangile, de cette péricope. Comment se fait-il que tout à coup les Juifs qui croient en Jésus, vont vouloir ramasser des pierres et les lui jeter ? A cause de « Moi, Je Suis ».
Jésus va leur reprocher de ne pas être des fils d’Abraham. D’où leur indignation : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
Le chapitre 8 de saint Jean a débuté par un moment symboliquement très fort, celui du pardon accordé à la femme adultère. Elle nous rappelle l’infidélité à Dieu et ses conséquences. Dieu est l’époux d’Israël, son épouse, et celle-ci lui est infidèle (cf Osée à qui Dieu demande d’épouser une prostituée)… Pour vivre dans la sainteté et devenir pleinement héritier de la promesse, dans le Peuple Juif, il faut naître dans un mariage légitime. Si ce n’est pas le cas, la personne concernée est mise  à l’écart dans la communauté.
Dans ce chapitre, hier apparaissait par 2 fois le fameux « Je suis » de Jésus. On est  en présence disait Benoît XVI (JdN) d’une question « Qui es-tu ? », qui implique en même temps la question « D'où viens-tu ? ». Du coup, on en vient à parler de la descendance des Juifs à partir d'Abraham, et pour finir de la paternité de Dieu lui-même : « Notre père c'est Abraham... Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu » (Jn  8, 39. 41).
Le renvoi des interlocuteurs de Jésus au-delà d'Abraham, jusqu'à la paternité de Dieu, donne l'occasion au Seigneur d'éclairer une fois encore sa propre origine avec la plus grande netteté. En effet, dans cette origine s'accomplit pleinement le mystère d'Israël, auquel les Juifs eux-mêmes ont fait allusion en allant au-delà de la descendance d'Abraham en direction de la descendance de Dieu lui-même.
Nous pouvons en relation avec la première partie de ce chapitre nous rappeler que nous sommes nous-mêmes réconciliés et pour ainsi dire légitimés dans le Christ. Adoptés… Une seule question, songeons-nous à nous réconcilier et à nous reconnaître pécheurs pour recevoir le pardon de Jésus et retrouver pleinement notre légitimité, notre qualité d’enfants de Dieu.

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