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jeudi 31 mars 2016

Publication de l'Exhortation post-synodale sur l'amour dans la famille le 8 avril

RV) L’Exhortation apostolique post-synodale du Pape François sur l’amour dans la famille, intitulée « Amoris laetitia », sera rendue publique et présentée aux journalistes le 8 avril 2016 en salle de presse du Saint-Siège. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi 31 mars le Bureau de presse du Saint-Siège.
Voir l'article de Radio-Vatican

Evangile : « Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)

Le sujet des poissons sera d'actualité pour les prédicateurs demain..., Evangile oblige.

Un peu de nature



Mes premiers chamois de l'année, ils étaient cinq ce matin.


Première sortie aussi pour les deux poulains du 1er Vorbourg, un Monsieur et une Mademoiselle, nés en février.


Le coq du 1er Vorbourg vient me rappeler que Pierre a péché. Il a été aussi pardonné, mon cher. Tu ferais mieux d'aller t'occuper de tes poules et de ne pas déranger ton patron trop tôt!


Dernier souvenir végétal de l'hiver!


Enfin les premières violettes, mais sed contra elles ne sont pas odoriférantes.


Vous ne vous trompez pas, c'est bien Pâques.




mercredi 30 mars 2016

Conformément aux Ecritures

Extrait de l'audience de Benoît XVI du 15 avril 2009


C'est vrai:  la résurrection de Jésus fonde notre solide espérance et illumine tout notre pèlerinage terrestre, y compris l'énigme humaine de la douleur et de la mort. La foi dans le Christ crucifié et ressuscité est le cœur de tout le message évangélique, le noyau central de notre "Credo". Nous pouvons trouver une expression faisant autorité de ce "Credo" essentiel dans un passage célèbre des écrits de saint Paul, contenu dans la Première Lettre aux Corinthiens (15, 3-8), où l'Apôtre, pour répondre à certaines personnes de la communauté de Corinthe qui, paradoxalement, proclamaient la résurrection de Jésus, mais niaient celle des morts, transmet fidèlement ce que lui-même avait reçu de la première communauté apostolique concernant la mort et la résurrection du Seigneur.
Il commence par une affirmation presque péremptoire:  "Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée; cet Evangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attaché, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants" (vv. 1-2). Il ajoute aussitôt qu'il leur a transmis ce que lui-même a reçu. Suit alors l'épisode que nous avons écouté au début de notre rencontre. Saint Paul présente tout d'abord la mort de Jésus et apporte à un texte aussi dépouillé, deux ajouts à la nouvelle que "le Christ est mort". Le premier ajout est:  il est mort "pour nos péchés"; le deuxième est:  "conformément aux Ecritures" (v. 3). L'expression "conformément aux Ecritures" place l'événement de la résurrection du Seigneur en relation avec l'histoire de l'Alliance vétérotestamentaire de Dieu avec son peuple, et nous fait comprendre que la mort du fils de Dieu appartient au tissu de l'histoire du salut, et que c'est même d'elle que cette histoire tire sa logique et sa véritable signification. Dans le mystère pascal s'accomplissent les paroles de l'Ecriture, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un événement qui porte en soi un logos, une logique:  la mort du Christ témoigne que la Parole de Dieu s'est faite jusqu'au fond "chair", "histoire" humaine. Comment et pourquoi ceci a eu lieu, se comprend à partir du deuxième ajout que saint Paul apporte:  le Christ est mort "pour nos péchés". Avec ces paroles, le texte de saint Paul semble reprendre la prophétie d'Isaïe contenue dans le Quatrième chant du Serviteur de Dieu (cf. Is 53, 12). Le Serviteur de Dieu "s'est livré lui-même jusqu'à la mort", a porté "le péché des multitudes", et intercédant pour les "criminels", il a pu apporter le don de la réconciliation des hommes entre eux et des hommes avec Dieu:  sa mort met donc fin à la mort; le chemin de la Croix conduit à la Résurrection.
Dans les versets qui suivent, l'Apôtre s'arrête ensuite sur la résurrection du Seigneur. Il dit que le Christ "est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures". De nombreux exégètes entrevoient dans l'expression:  "Il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures" un rappel significatif de ce que nous lisons dans le Psaume 16 (15), où le Psalmiste proclame:  "Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption" (v. 10). Il s'agit de l'un des textes de l'Ancien Testament, cités aux débuts du christianisme, pour démontrer le caractère messianique de Jésus. Etant donné que selon l'interprétation juive, la corruption commençait après le troisième jour, la parole de l'Ecriture s'accomplit en Jésus qui ressuscite le troisième jour, c'est-à-dire avant que ne commence la corruption. Saint Paul, transmettant fidèlement l'enseignement des Apôtres, souligne que la victoire du Christ sur la mort a lieu à travers la puissance créatrice de la Parole de Dieu. Cette puissance divine apporte espérance et joie:  c'est en définitive le contenu libérateur de la révélation pascale. Dans la Pâque, Dieu se révèle lui-même et révèle la puissance de l'amour trinitaire qui anéantit les forces destructrices du mal et de la mort. 

Emmaüs en mes songes

Source

Evangile : Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)


L’ Evangile d’Emmaüs est un de mes préférés. 

Nous nous trouvons à trois à cheminer puisque nous partageons souvent les hésitations et l’incrédulité des disciples d’Emmaüs… Jésus les rejoint sur le chemin. Marchait-il plus vite ?
D’abord ils ne le reconnaissent pas Jésus et le prennent pour un étranger… Moment gravissime et un peu cocasse. Quel accent a-t-il pris ? grec, latin, celui d’une langue barbare ou du côté de Babylone, à moins que ce soit un accent de Tyr et de Sidon… Il n’est pas interdit de se demander lequel aujourd’hui il peut bien prendre, entre le français de Marseille, des îles du pacifique, d’Afrique ou d’une école de Suisse centrale ou même de Syrie. Bref, un accent étranger…
Il se cache. Ce n’est pas tout à fait notre faute donc, si nous ne le reconnaissons pas. Mais ce n’est pas une excuse pour refuser de cheminer et vouloir rester de l’autre côté de la route sur le trottoir d’en face.
Nous voilà cheminant à 4, et comme nous sommes un peu étrangers nous aussi, nous écoutons discrètement ce que dit le nouveau venu qui paraît ma foi bien connaître les Ecritures. La première impression est qu’il cache certainement son jeu. A-t-il suivi une école de qualité à Jérusalem? Est-ce que comme bientôt le jeune Saul de Tarse, il aurait pris ses derniers « grades » auprès d’un savant docteur comme Gamaliel. C’est peut-être un étudiant qui rentre chez lui après sa formation et il fait des théories… Les 2 autres sont tout de même assez empruntés et le trouvent intéressant.
Ils lui racontent leur histoire dramatique et  de quoi, ou plutôt de qui ils parlent à cet étudiant tellement enfermé dans ses bouquins… Doux Jésus, s’ils savaient.
Le nouveau venu est étonnant. Lorsque les disciples disent que des femmes leur ont parlé de sa résurrection et qu’ils ne les ont pas crues, il leur lance presque une insulte : « Esprits sans intelligence ! » Il les traite d’étroits et de bornés… L’enthousiasme est rapide de sa part, qu’est-ce qui lui prend ?
Les femmes quand on y pense avaient été bien secouées, les pauvres… Les disciples et les apôtres étant des hommes pensaient qu’elles fabulaient… Pourtant, comment croire qu’elles auraient pu imaginer la résurrection : une immense pierre roulée, un tombeau vide. Elles l’avaient vu mourir, avaient vu ses blessures, le coup de lance, l’avaient embaumé. Il était bien « mort de mort de chez mort ». Avec 2 anges devant elles et le Seigneur qui se cachait encore Marie-Madeleine en était si bien convaincue, d’ailleurs qu’elle ne voulait pas croire qu’il était ressuscité. Toutes des naïves… Un gros point d’interrogation. Il devait y avoir eu quelque chose. Ils ont une petite hésitation devant ce témoignage.
Il est tout de même curieux cet étranger. Voilà maintenant qu’en partant de ce témoignage de « bonnes femmes », il utilise toute sa connaissance des Ecritures pour argumenter. « Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. » Le cours devait être passionnant… Mais il n’y a pas d’enregistrement, quel dommage. Ce serait intéressant de reconstituer cet enseignement. Au fait ne l’avons-nous pas dans l’Eglise ? Il est bien là, dans le Nouveau Testament et chez les Pères. Mais tout de même, le sujet mériterait d’être approfondi. Un condensé des arguments de Jésus lui-même ce serait intéressant. Qu’est-ce qu’il a pu leur dire ? Nous avons les Ecritures, à nous d’essayer de trouver…
Il y a ensuite la découverte et la reconnaissance de Jésus lors de l’Eucharistie. Il se révèle alors à leurs yeux et disparaît…

Témoignage, discussions, faire route ensemble, étudier les Ecritures, partager et célébrer l’Eucharistie, retourner à l’Église, un beau programme pour la nouvelle Evangélisation. Alléluia. Amen.

mardi 29 mars 2016

Les femmes naïves et irréalistes?


La thèse est connue... Pourtant, elles ont été les plus nombreuses à suivre Jésus au pied de la croix, elles l'ont embaumé, sommairement. Il est vrai, elles n'étaient pas totalement seules. Comme témoins confirmés de sa mort, il n'y a pas mieux. Mais au matin de la résurrection, pardonnez-moi : 1) le tombeau vide n'a pas suffi à Marie-Madeleine pour croire en la résurrection 2) deux anges n'ont pas pu la convaincre 3) le Seigneur lui-même dans un premier temps n'a pas réussi à faire émerger un doute en elle.
Il a fallu qu'il fasse jouer la corde sentimentale pour qu'elle se réveille!

lundi 28 mars 2016

Sermons sur l'Ecriture


La préface de Maxence Caron, simplement *** , à lire pour prendre la mesure d'un géant et d'un pasteur, en une cinquantaine de pages.
L'auteur.

Résurrection et résurrection. - Peut-être bien que oui, peut-être que bien que non? - Tu veux ou tu veux pas?

L'article (tragicomique) qui suit a paru dans le LQJ (Quotidien Jurassien) du Samedi 26 mars.

Quel est le point fort de votre livre?

Gilles Bourquin. – Lors des fêtes de Pâques, l’Église affirme que le Christ est ressuscité. Symboliquement, cela exprime la victoire de Dieu sur la mort. Mais cela signifie-t-il qu’un mort réanimé est sorti de son tombeau comme un zombie? À mon avis, on peut être chrétien en répondant par oui ou par non à cette question du miracle. Le théologien Rudolf Bultmann (1884 -1976) estimait que la résurrection est une manière de dire que la mort de Jésus a un sens qui va au-delà. On peut adopter un point de vue supranaturaliste, qui affirme la réalité de la résurrection physique, ou une approche plus humaniste de la foi, qui admet que la résurrection est un symbole. Dans les deux cas, on croit en Dieu, mais de manière différente. Aucun théologien, dans aucune faculté au monde, ne peut savoir en fin de compte ce qui s’est passé. En réalité, nous n’avons le plus souvent pas de réponse certaine à toutes ces questions. C’est peut-être pour cela qu’elles dérangent. La foi se situe audelà de la connaissance exacte des faits de la vie de Jésus. GM

La foi est donc écartée de la théologie... Passionnant. La perle pascale! Démythologisons... et regardons ce qu'il en reste. La foi se situe tellement au-delà des faits qu'elle s'évapore et qu'il n'en reste que quelques miasmes asphyxiants d'intellos doutant de leur propre existence. La foi n'est la propriété d'aucun théologien.

Le Christ est vraiment ressuscité alléluia! La résurrection est une réalité objective, alléluia! Et restons catholiques, alléluia!

Les "derniers sacrements" de Che Guevara


La RTS 1 nostalgique des icônes de mai 68, a rappelé ce matin la trahison de Che Guevara par Fidel Castro et son exécution en 1967 sur ordre du gouvernement bolivien, parole de CIA. Nos amis journalistes et le brave agent Félix Rodriguez disent ceci : "Je ne voulais pas voir ça", dit-il, ajoutant qu'un prêtre a donné l'extrême onction à Che Guevara. "Cet homme qui ne croyait pas en Dieu a donc reçu les derniers sacrements de l'Eglise catholique."
Dans le reportage, il est pourtant dit que le prêtre en question est arrivé bien après la mort du Che. Dans ces conditions on peut douter de la valeur des sacrements en question, dont l'eucharistie ne pouvait qu'être absente. Quelques minutes après la fin des activités physiques, si l'âme est encore présente, oui... Mais après un certain temps! Il s'agit peut-être de théologie sacramentaire sud-américaine, théologie pratique magique? Restent les indulgences plénières.
L'agent devrait relire un peu son catéchisme, par prudence vu qu'il a 75 ans. De plus, il est douteux qu'il ait été croyant. Mais, paix à son âme. Et l'agent de la CIA? 

http://www.rts.ch/info/monde/7583362-rencontre-avec-felix-rodriguez-l-un-des-derniers-a-avoir-vu-le-che-vivant.html 

Personnage très controversé et marxiste convaincu, il massacra bon nombre d'innocents dont des chrétiens en raison de leur foi et organisa des camps de concentration. Au fait pourquoi l'a-t-on surnommé "Che". Son surnom célèbre de Che  signifie « l'Argentin » (L'accent très particulier des Argentins et leurs origines européennes récentes les différenciant immédiatement des autres Latino-Américains ont fait naître ce surnom de « che » particulièrement au Mexique et en Amérique centrale pour désigner de manière inamicale tout Argentin ; le mot lui-même vient de l'interjection argentine « che » utilisée dans la zone géographique du Río de la Plata et dans la région de Valence en Espagne, interjection qui marque essentiellement la stupeur ou qui sert à attirer l'attention) (Wikipedia).

dimanche 27 mars 2016

Structure du Message Pascal

La structure du message pascal de cette année surprend, le pape normalement fait une méditation sur le mystère de la résurrection du Christ. En ce dimanche, il introduit directement tous les malheurs du monde... La démarche ne correspond à ses invitations continuelles au sourire. Celui qui a composé effectivement le message use d'une méthode à laquelle nous avons de la peine à souscrire, il en fait une sorte de message socialisant un peu sinistre.
Pas de mention non plus de Marie et de sa joie à la résurrection. Pourtant nous sommes dans le cadre du Regina Coeli. Reine du ciel, réjouis-toi, le Christ est vraiment ressuscité, alléluia!

MESSAGE URBI ET ORBI

MESSAGE URBI ET ORBI
DU PAPE FRANÇOIS

PÂQUES 2016

Balcon central de la Basilique vaticane
Dimanche 27 mars 2016

« Rendez grâce au Seigneur : il est bon,
éternel est son amour»   (Ps 135, 1).

Chers frères et sœurs, bonnes fêtes de Pâques.

Jésus-Christ, incarnation de la miséricorde de Dieu, est mort par amour sur la croix, et, par amour, est ressuscité. C’est pourquoi nous proclamons aujourd’hui : Jésus est le Seigneur !

Sa résurrection accomplit pleinement la prophétie du Psaume : la miséricorde de Dieu est éternelle, son amour est pour toujours, il ne mourra jamais. Nous pouvons nous confier totalement à lui, et nous lui rendons grâces parce qu’il est descendu pour nous jusqu’au fond de l’abîme.

Site du Vatican

samedi 26 mars 2016

Joyeuses Pâques!

 
Albrecht Altdorfer

Homélie au sanctuaire :

Evangile : « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)

Frères et Sœurs,

Quelle est notre réaction devant ce tombeau vide ? Il n’y a pas eu d’instantané de la résurrection, à ma connaissance… et pardonnez-moi, Jésus ne nous pas laissé de selfie, un autoportrait comme on disait autrefois. Saint Jean mentionne à deux reprises, les linges, posés à plat et le suaire qui avait entouré la tête de Jésus non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. Bien sûr, je suppose qu’il n’y a pas un seul d’entre nous qui ne pense pas un peu au moins au Saint-Suaire. Mais là, si effectivement cela est vrai, il n’y a point encore de photo de la résurrection, puisque c’est le corps du Christ qui est représenté.

Quelle est la réaction de saint Jean ? « Il vit et il crut ».

De celle de Simon-Pierre, il ne paraît pas dire grand-chose. Il lui a cependant marqué un grand respect et nous sentons qu'il y une sorte de prééminence reconnue à Pierre. Ils sont partis ensemble, mais Jean a couru plus vite, puis il a attendu. Cela voulait dire qu’ils avaient un lien de charité et de respect qui les unissait. Jean a attendu Pierre et l’a laissé entrer le premier. Pierre apparaît comme étant interloqué et pour le moins songeur : les linges sont là, et un autre élément matériel, de poids, est à signaler, cette fameuse pierre qui a été roulée.

Et l’autre témoin, Marie-Madeleine ? L’évangile paraît lui donner le rôle de la femme émotive chère aux films et séries télévisées d’autrefois… Aujourd’hui, le message communiqué est un peu différent. Pourtant, elles sont solides, d’abord au pied de la croix et mine de rien, elles ont eu le courage de l'embaumer sommairement et de se rendre les premières au tombeau. Toutefois, il n’y a pas pour Marie-Madeleine, cette fameuse remarque de saint Jean : « Il vit, et il crut » point de « Elle vit, et elle crut ». Il est le premier parmi les disciples à témoigner qu'il a cru en la résurrection du Seigneur et son témoignage est véridique.
Il est vrai qu’on peut discuter ce point. Saint Augustin, dit que saint Jean aurait cru Marie-Madeleine et non en la résurrection, mais il est assez seul (Est-ce en raison de sa faiblesse envers sa très chère concubine, la mère de son fils Alypius?). Jean Chrysostome, très observateur dit de son côté que saint Jean nous a fait remarquer précédemment que Jésus avait été enseveli avec une grande quantité de myrrhe, laquelle fait adhérer fortement les linges au corps, il aurait été bien difficile de faire une mise en scène si bien ordonnée alors qu’il était plus simple d’emporter le corps embaumé (homélie 85 sur S. Jean).

A propos des femmes encore, ailleurs on voit que les disciples ne croient pas dans l’annonce de la résurrection de Jésus par les femmes. Les préjugés ont la vie dure, mais il est utile aussi de rappeler que selon la Loi, le témoignage des femmes n’était pas recevable… Pour Marie, la maman de Jésus, c'est un peu autre chose. Elle devait sentir que l'annonce directe, n'était pas sa mission. Un bon nombre, sinon le plus grand nombre des commentateurs, dit qu'elle a cru la première et a vu le Seigneur la première. Saint Jean-Paul II nous disait dans une de ses audiences que le Seigneur lui avait certainement réservé sa première apparition… Mais il avait choisi ses apôtres pour être ses témoins… Les desseins de Dieu sont parfois bien mystérieux.

Poursuivons sur notre première idée provocatrice, de la « photo » du Seigneur Ressuscité et comment en avoir une ? Si je parlais d’image, vous me concéderiez que le terme est plus approprié, surtout à l’église… image vivante, ce serait encore mieux. Si j’en viens à dire que le Christ ressuscité est vivant en nous, alors nous sommes  nouveau un peu empruntés, tous. Est-ce possible ? Par les sacrements reçus, bien sûr. Tous par le baptême et la confirmation, et moi par le sacrement de l’Ordre. Bien entendu, nous nous considérons tous comme trop pauvres et indignes, mais le Seigneur a voulu venir chez nous, et en nous comme un pauvre, chez des pauvres. Il est sorti du tombeau pour venir à notre rencontre et nous faire miséricorde.
Jean croit devant le tombeau vide et ces linges dont la disposition l’interpelle... Ce n’est pas devant le Seigneur qu’il touche et qu’il voit. De toute évidence, il veut nous montrer l’importance de la foi. S’il ne le voit pas encore, il va le voir. Nous avons un autre élément encore. Saint Jean nous dit en substance que  « jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. ». C’est assez extraordinaire l’importance qu’ils accordent aux Écritures, à l’autorité des Écritures. Pourquoi le font-ils ? Il ne s’agit pas d’une habitude, c’était quelque chose de très ancré en eux. L’Ecriture, c’est la Parole de Dieu. Sans une clef pour ouvrir cette porte, car c’en est une, il est difficile d’entrer dans sa compréhension. Le Seigneur les leur a expliquées, et les a interprétées pour eux. Souvenez-vous des disciples d’Emmaüs… Ce n’est pas un exégète de plus ou moins bonne cuisine, à pensée variable, ou un commentateur de télé « arte » ou autre, c’est le Seigneur ressuscité qui leur a fait sa démonstration. Après elle, ils ont été convaincus parce qu’il était là devant eux, ressuscité… Nous pouvons nous demander : 1) Est-ce que je crois dans l’autorité des Écritures? et 2) dans le témoignage des Apôtres ?
La porte du tombeau s’est ouverte, la porte de la miséricorde. Qu’y trouvons-nous ? L’Ecriture et dans celle-ci, le témoignage des Apôtres.
L’année de la Miséricorde ne finit pas avec la résurrection de Jésus, au contraire. Le pape François dans sa bulle d’indiction nous avait dit que nous passons la Porte Sainte sûrs d’être accompagnés par la force du Seigneur Ressuscité qui continue de soutenir notre pèlerinage. Et plus loin que le pardon est une force qui ressuscite en vie nouvelle et donne le courage pour regarder l’avenir avec espérance.
Il nous a demandé encore de tourner notre pensée vers la Mère de la Miséricorde. Que la douceur de son regard nous accompagne en cette Année Sainte, afin que tous puissent redécouvrir la joie de la tendresse de Dieu. Personne n’a connu comme Marie la profondeur du mystère de Dieu fait homme. Sa vie entière fut modelée par la présence de la miséricorde faite chair. La Mère du Crucifié Ressuscité est entrée dans le sanctuaire de la miséricorde divine en participant intimement au mystère de son amour.
Avons-nous besoin d’un autre argument ? Le Christ est vraiment ressuscité alleluia ! Reine du ciel réjouis-toi, alléluia ! Fais-nous participer à ta joie, alléluia !

Heure d'été à Pâques!



Réveillons-nous, le passage à l'heure d'été aura lieu cette nuit et pourtant c'est Pâques... C'est ça Pâques et la résurrection ? On te vole une heure!

Dans la nuit de samedi 26 mars 2016 au dimanche 27 mars 2016, les montres avancent d'une heure à 2:00 heure du matin, il sera 3:00 heure du matin.  Une heure de moins = une heure de sommeil est perdue!

Samedi Saint


Nous voilà rendu au samedi saint, jour du grand silence, sans liturgie, mais exploré "récemment" par Hans Urs von Balthasar (La descente aux enfers), le sujet est connu.

Dans les interrogations possibles sur ce jour, nous pouvons avoir cell-ci : et Juda? Est-ce que le Christ l'a rencontré dans sa descente aux enfers pour libérer Adam?
Il avait eu cette phrase terrible à son endroit :
"Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là !" Mt 26,24

Curieusement, en entendant ce matin un jeune rabbin parler de la création sur Akadem, il cite ce passage de la Mishna :
" toute personne qui ne respecte pas la gloire de son créateur, il eut mieux valu qu'elle ne vienne pas au monde. Mishna 'Haguiga 2.1 "

Si le sujet ne peut être laissé qu'aux spécialistes, le rapprochement occasionnel offre des possibilités de méditations diverses sur le fait de vouloir livrer son créateur à la mort... ce qui veut dire vouloir prendre sa place, ou peut-être vouloir détruire la création aussi. C'est le fait du diable qui doit vouloir son propre anéantissement, dans sa haine de Dieu.

Notre citation figure encore dans cet article sur chrétiens-juifs.org : La Bonne nouvelle pour tous les hommes.

vendredi 25 mars 2016

Vendredi Saint : Jubilé et Ostension


Si, modestement, nous célébrons la liturgie de la Passion à 15h00  à la chapelle, nous pouvons aussi nous joindre à nos communautés et au Saint-Père ainsi qu'à deux lieux très chers aux pèlerins : Le Puy-en-Velay qui commence son célèbre jubilé ce 25 mars, date de l'Annonciation et Argenteuil où il y a une ostension de la Sainte Tunique à partir d'aujourd'hui.


jeudi 24 mars 2016

Selon notre pape le Jeudi Saint...

Le Jeudi saint, Jésus institue l’Eucharistie, en anticipant, dans le banquet pascal, son sacrifice sur le Golgotha. Pour faire comprendre à ses disciples l’amour qui l’anime, il leur lave les pieds, leur donnant une fois encore, en personne, l’exemple de la façon dont ils doivent eux-mêmes agir. L’Eucharistie, c’est l’amour qui se fait service. C’est la présence sublime du Christ qui désire rassasier tous les hommes, surtout les plus faibles, pour les rendre capables de témoigner en cheminant parmi les difficultés du monde. Plus encore, en se donnant à nous en nourriture, Jésus atteste que nous devons apprendre à rompre cette nourriture avec les autres pour qu’elle devienne une vraie communion de vie avec ceux qui sont dans le besoin. Il se donne à nous et nous demande de demeurer en lui pour faire la même chose.

Pape François : traduction de l'audience sur Zénit

Fourberies


Max Gallo a dressé un portrait de Richelieu dans une de ses dernières biographies historiques. Les usages de l'époque sont connus quant à la transmission d'évêchés et en matière de commende. L'évêché de Luçon revint à Armand Jean pour motif familial. L'argent allait revenir à sa famille et non à lui-même au début de son épiscopat. Etant âgé de 22 ans seulement, il devait obtenir dispense d'âge, la bieveillance et le royal accord du bon roi Henri ne suffisant pas. N'ayant pas encore achevé sa formation théologique, il franchit les Alpes pour la demander à Paul  V et parvint à ses fins en mentant de 2 ans sur son âge, ou en présentant un certificat de baptême falsifié ce qui est analogue mais un peu différent. Il s'excusa ensuite auprès du pape qui lui pardonna en ajoutant : "Questo giovane sarà un gran furbo", ce jeune homme sera un grand fourbe. Le terme est bien installé dans la langue française avec les fameuses "Fourberies de Scapin" pièce  de Molière d'inspiration italienne.
Le côté amusant et un peu piquant est que le pape François l'a remis à la mode en disant de lui-même qu'il est un peu fourbe. Le mot en italien a suivi une évolution différente du français, il est vrai.

Curiosités de la vie en Eglise, et pourtant le message avait passé à cette époque-là. Il y a un certain contraste avec les conceptions actuelles de l'épiscopat, mais aussi d'autres grandes figures contemporaines comme celles de Charles Borromée et de François de Sales. Pourtant ils se connaissaient, et la face spirituelle du personnage mériterait d'être mieux connue, selon certains (Képhas).

mercredi 23 mars 2016

Le Pape appelle à prier

«Avec un cœur douloureux, j’ai suivi les tristes nouvelles des attentats terroristes qui sont survenus hier à Bruxelles, qui ont provoqué de nombreuses victimes et blessés, a affirmé le Saint-Père, dans une prise de parole spontanée. J’assure de ma prière et de ma proximité la chère population belge, à tous les proches des victimes et à tous les blessés. Je renouvelle un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour s’unir dans la condamnation unanime de ces abominations cruelles, qui sont en train de causer seulement la mort, la terreur et l’horreur. À tous, je demande de persévérer dans la prière et dans la demande au Seigneur, dans cette Semaine Sainte, de réconforter les cœurs affligés et de convertir les cœurs de ces personnes aveuglées par le fondamentalisme cruel.»

Radio Vatican

Mercredi de l'espion



Mercredi de l'espion, c'est le nom donné à ce jour de la Semaine Sainte en particulier chez les orientaux mais aussi chez nous.
La station du Mercredi Saint a lieu à Sainte-Marie-Majeure à Rome.
Nous lisons le récit dramatique de la trahison de Juda dans saint Matthieu.

Ces trente pièces d’argent quel poids. Judas voudra les rendre lorsqu’il vit l’effet de sa trahison. Le geste avait pourtant été bien calculé et prémédité. La somme avait d’abord eu l’effet d’une grosse dose de morphine sur la conscience de l’apôtre. La tentation et les conséquences de ce tranquilisant perdurent dans l'Eglise... Et si l'argent n'a jamais pu acheter des indulgences, bien des consciences sont tentées d'y trouver un baume apaisant sinon délicieux, qui pourrait le nier. Elles succombent parfois.

« Ils convinrent avec lui de trente pièces d'argent = 120 francs-or = le prix d'un esclave, d'après   Ex 21,32. En acceptant d'être vendu, le Seigneur voulut supporter le sort des esclaves. Le prix minime indique que le Seigneur vint mourir par don gratuit » (n. cabasilas : La vie en J.C., Pg 150,516; tr.fr p 38). (Bible chrétienne Evangiles 624)

Un commentaire cite saint S. Jérôme. Joseph ne fut pas, comme quelques-uns le pensent d'après la version des Septante, vendu trente pièces d'or, mais trente pièces d'argent d'après le texte hébreu qui est authentique. Car le serviteur ne pouvait être estimé à un plus haut prix que le Maître. (Catena Aurea 5614)

Aujourd’hui on lit vingt sicles dans la Tob… et toutes les Bibles pourquoi cette différence? A cause du Moyen-Age et du parallèle entre Joseph et Jésus. On trouve ici une réponse appropriée sur ce sujet :

La symétrie entre Joseph et le Christ paraît si parfaite qu’une tradition textuelle ancienne a modifié le texte de Gn 37,28 de telle sorte que le prix de la vente de Joseph aux Ismaélites soit le même que celui qui paie la trahison de Judas, trente pièces (au lieu de vingt, dans le texte original). Beaucoup de bibles au XIIIe s. ont cette modification, dont rend compte le commentaire du dominicain Nicolas de Gorran († 1295).

Chez Saint Matthieu, Jésus manifeste devant tout le monde le péché de Judas. Alors que dans l’Evangile de saint Jean, c’est le disciple bien-aimé à qui est révélé ce qui se passe… « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »... Et plus tard : «Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme? ». Quelle audace, quel aveuglement. Le Seigneur le met en face de sa faute, et il ose encore le livrer de cette manière, sous l'emprise du malin, c'est vrai. Comme celui-ci hait l'homme de la même manière que Dieu lui-même, il l'abandonne et le précipite dans le désespoir le plus absolu.

Il n'avait pas compris qui était Jésus, la miséricorde du Père. Il révèle le péché pour amener à la conversion, non pour condamner.
Voir le commentaire de Saint Augustin

mardi 22 mars 2016

Sous haute protection


Ils ne l'auront pas...
Liberté emprisonnée ou sous haute protection?

Mardi Saint


Evangile : « L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois » (Jn 13, 21-33.36-38)

“Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. » Une pensée de début de commentaire : «  Ne pas se laisser arrêter ou démonter par ses propres limites, lorsque nous y sommes confrontés, par son péché même… Attendre avec confiance et persévérance le temps de Dieu et de sa miséricorde. « Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » dit saint Benoît en finale de ses instruments des bonnes œuvres.

Quelques mots en préambule pour le mardi saint. A Rome lors des stations de carême l’Eucharistie était célébrée par le pape ce jour-là à sainte Prisque, première église sur l’Aventin, dont le titre appartint un temps à celui qui allait devenir saint Jean XXIII.
C’était la passion selon saint Marc qui était lue dans l’ancienne liturgie. Mardi Saint jour de pénitence et de célébration du sacrement de réconciliation là-bas.
C’est un jour modeste que ce troisième jour de la semaine, jour où dans la Genèse Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. Nous nous le rappellerons durant la veillée pascale.
En contraste, le mardi saint est un jour de déconstruction à lire l’Evangile d’aujourd’hui, tout paraît aller jusqu’à la mort de Dieu lui-même, dans trois autres jours.
Les camps paraissent se former pour ce dernier combat, Juda se laisse saisir par l’Esprit du mal. Saint Augustin dans son commentaire sur saint Matthieu concluait : On parle par la pensée. A-t-il été influencé par saint Jean ?
Est-ce que tout s’est passé dans un échange de regard entre Jésus et Judas? Augustin imagine ailleurs un échange de regard sauveur entre le bon larron et Jésus qui l’amène à se convertir. « Les Prophètes ne m'ont rien annoncé; mais le Seigneur, qui était devant moi, m'a regardé, et son regard a percé jusqu'au fond de mon coeur. »

Judas ne croit pas en Jésus… au contraire de Pierre, habité par une foi qui n’est pas encore purifiée.

Est-ce que Juda a seulement compris que  c’était mu par une sorte d’intuition humaine que Jésus s’était exprimé ? Était-il un de ces réalistes qui regardait Jésus comme un doux rêveur manquant de sens du concret et d’habileté ? Avait-il ressenti les paroles et l’attitude de Jésus comme une provocation et un rapport de force? Un peu de foi aurait pu le conduire à demander à Jésus sa miséricorde. Manifestement, cela lui était impossible. «La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute-puissance consiste justement à faire miséricorde».[5] dit saint Thomas dans Misericordiae Vultus, la bulle d’indiction du Jubilé. Il faut donc croire en Dieu et en la divinité de Jésus pour la demander. Dans Dives in Misericordia, saint Jean-Paul II disait que : Le Seigneur aime Israël d'un amour d'élection particulier, semblable à l'amour d'un époux 37; c'est pourquoi il lui pardonne ses fautes, et jusqu'à ses infidélités et ses trahisons. S'il se trouve en face de la pénitence, de la conversion authentique, il rétablit de nouveau son peuple dans sa grâce 38. Dans la prédication des prophètes, la miséricorde signifie une puissance particulière de l'amour, qui est plus fort que le péché et l'infidélité du peuple élu. Cela était valable pour Juda aussi. Il n’a pas cru en celui qui était devant lui et se révélait à lui depuis trois ans. Il n’a pas cru en l’amour de celui qui était venu en sa rencontre, qui avait marché avec lui. Comment croire en sa résurrection et en la miséricorde qui lui était destinée ? Ni foi, ni espérance, ni charité. Et nous quelle est la nature de notre foi ? S’agit de formules assénées ? S’agit-il d’une foi diplomatique qui compose et qui perd sa saveur et toute valeur ? Ou s’agit-il d’une foi forte et humble, porteuse de miséricorde ?

Jésus savait que c’était son heure, celle où il allait nous sauver tous, où la miséricorde de Dieu allait nous être communiquée définitivement. Son affirmation ne manque pas de nous étonner encore après ce moment de la sortie de Juda. Humainement elle ne peut être lue que comme un échec.
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. »

Il fait allusion à la gloire de la croix, à la gloire de sa résurrection, à celle de son ascension.

C’est à cette gloire proposée à tous, par lui, avec lui et en lui, dans le pardon offert à Juda et auquel il n’a pas cru, dans le pardon offert à Pierre et en lequel il a cru, dans le pardon offert à chacun de nous qu’il faut nous attacher. « Pierre m’aimes-tu ? » « Pierre m’aimes-tu vraiment ? ».

Près de la croix, Marie avec Jean, le disciple de l’amour, (après avoir été témoin du drame des trahisons) est témoin des paroles de pardon qui jaillissent des lèvres de Jésus. Le pardon suprême offert à qui l’a crucifié nous montre jusqu’où peut aller la miséricorde de Dieu. Marie atteste que la miséricorde du Fils de Dieu n’a pas de limite et rejoint tout un chacun sans exclure personne. Amen. 

dimanche 20 mars 2016

Bossuet


Une des couronnes de Notre-Dame du Vorbourg,
seule reine reconnue et vénérée par le ci-devant.

Il n'y a rien de plus ardu, ou presque, que de numériser et corriger le traitement OCR de certaines anciennes éditions. On y laisse une partie de son honneur orthographique, pavé de coquilles, sans parler du reste. La croix et la bannière.
Un ami prêtre aura permis une mise en ligne de deux volumes en latin sur la défense de l'Eglise gallicane. Il s'agit des volumes 21 et 22, sur un total de 31. D'autres longues pages latines ont pu être complétées grâce à lui.
Les recherches sont plus aisées et reproductibles lorsque nous avons à faire avec du htm, que d'aucun décrient, mais ça m'est égal.

L'édition des oeuvres complètes de Bossuet est de ces pavés de quelques dizaines de kilos, un monument. Le grand évêque, flambeau du gallicanisme, théoricien de la royauté de droit divin, grand savant et connaisseur des Pères, mais pourfendeur des non-catholiques et autres suspect d'hérésies, très injuste et excessif parfois, m'aura fait souffrir sur la partie française de ses oeuvres.
Je ne regrette toutefois aucunement le travail fourni, et ce qu'on peut apprendre du fait d'avoir un peu approché ce grand maître et tâté de ses erreurs d'appréciations. Quelle plume et quel don du verbe.

Nous pourrions nous interroger en ce temps d'affaissement du centre de l'Eglise, ou l'on ne parle que décentralisation, si le gallicanisme et ses succédanés ne vont pas provoquer quelques conséquences  délicates à gérer en certains domaines... Laissons cela aux plus jeunes et quelques gommes numériques à défaut de papier buvard, pour reconsidérer les choses lorsque nous les verrons d'en haut ou qu'on nous mettra volens nolens la ceinture autour des reins. Réjouissons-nous, Pâques approche!

CÉLÉBRATION DU DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR


Place Saint-Pierre
XXXIe Journée mondiale de la Jeunesse
Dimanche 20 mars 2016

La foule de Jérusalem criait, tout en fête, en accueillant Jésus : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (cf. Lc 19, 38).  Nous avons fait nôtre cet enthousiasme : en agitant les palmes et les rameaux d’olivier, nous avons exprimé la louange et la joie, le désir de recevoir Jésus qui vient à nous. Oui, tout comme il est entré à Jérusalem, de la même manière il désire entrer dans nos villes et dans nos vies. Il vient humblement à nous, comme il le fait dans l’Évangile, monté simplement sur un âne, mais il vient « au nom du Seigneur » : avec la puissance de son amour divin il pardonne nos péchés et nous réconcilie, avec le Père et avec nous-mêmes.

samedi 19 mars 2016

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA XXXIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE 2016


« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7)

Chers jeunes,
Nous voici arrivés à la dernière étape de notre pèlerinage vers Cracovie où, en juillet prochain, nous célébrerons ensemble les 21ème Journées Mondiales de la Jeunesse. Sur notre parcours, long et exigeant, nous sommes guidés par les paroles de Jésus tirées du “Discours sur la montagne”. Nous avons commencé ce voyage en 2014, en méditant ensemble sur la première Béatitude : « Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux » (Mt 5, 3). En 2015, le thème a été : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). Au cours de l’année que nous allons vivre, nous voulons nous laisser inspirer par le verset suivant : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

Saint Joseph, époux de la Vierge Marie

Nous célébrons aujourd'hui saint Joseph époux de la Vierge Marie. Il a été mis à l'honneur au 19ème siècle par Pie IX, un pape que l'on "oublie" un peu du fait, que Vatican I s'ouvrit sous son pontificat. C'est lui qui déclare déclare officiellement saint Joseph Patron de l'Eglise universelle, par le décret Inclytus Patriarcha Joseph

- Le pape Jean XXIII, introduisit son nom dans le canon romain et le déclara protecteur du IIème Concile du Vatican.

- Deux papes récents ont porté ce prénom, Jean XXIII et Benoît XVI.

- Saint Jean-Paul II publia en son honneur la longue et très complète exhortation apostolique REDEMPTORIS CUSTOS

- Nous attendons pour aujourd'hui la signature de l'exhortation apostolique du pape François sur la famille. Cela ne doit pas étonner. Il avait consacré une catéchèse à saint Joseph en 2014. La messe d'inauguration de son pontificat avait eu lieu le jour de sa fête.

Le Puy en Velay étant à l'honneur en cette année de Jubilé, il nous faut signaler son sanctuaire dédié à saint Joseph : saint Joseph de Bon Espoir.

Pauvre saint Joseph, devant une famille ecclésiale si turbulente et tant de problèmes apparemment étrangers à la sainte Famille de Nazareth, s'agissant de modèles disparates, comment va-t-il remplir sa mission?
Est-ce que l'on met suffisamment en valeur l'attachement de saint Joseph pour Notre-Dame et pour son fils adoptif?

Homélie du Bx Paul VI pour la Solennité de saint Joseph extrait :

L'Evangile définit saint Joseph comme « juste » (Mt 1, 19). On ne saurait louer de plus solides vertus ni des mérites plus élevés en un homme d'humble condition, qui n'a évidemment pas à accomplir d'actions éclatantes. Un homme pauvre, honnête, laborieux, timide peut-être, mais qui a une insondable vie intérieure, d'où lui viennent des ordres et des encouragements uniques, et, pareillement, comme il sied aux âmes simples et limpides, la logique et la force de grandes décision, par exemple, celle de mettre sans délai à la disposition des desseins divins sa liberté, sa légitime vocation humaine, son bonheur conjugal. De la famille il a accepté la condition, la responsabilité et le poids, mais en renonçant à l'amour naturel conjugal qui la constitue et l'alimente, en échange d'un amour virginal incomparable. Il a ainsi offert en sacrifice toute son existence aux exigences impondérables de la surprenante venue du Messie, auquel il imposera le nom à jamais béni de Jésus (Mt 1, 21); il Le reconnaîtra comme le fruit de l'Esprit-Saint et, quant aux effets juridiques et domestiques seulement, comme son fils. S. Joseph est donc un homme engagé. Engagé — et combien! —: envers Marie, l'élue entre toutes les femmes de la terre et de l'histoire, son épouse non au sens physique, mais une épouse toujours virginale; envers Jésus, son enfant non au sens naturel, mais en vertu de sa descendance légale. A lui le poids, les responsabilités, les risques, les soucis de la petite et singulière Sainte Famille. A lui le service, à lui le travail, à lui le sacrifice, dans la pénombre du tableau évangélique, où il nous plaît de le contempler et, maintenant que nous savons tout, de le proclamer heureux, bienheureux.

jeudi 17 mars 2016

La Miséricorde


L'ouvrage du cardinal Kasper sur la miséricorde a mis bien du temps à venir sur ma table, en raison des nombreuses critiques suscitées par ses positions sur le mariage, les africains , mais pas saint Augustin. 
Entre deux bobos à soigner, il faut avouer que cette lecture est un  excellent remue-méninge, avec dives in misericordia. 
La croix glorieuse est importante à ses yeux. Le monde ne veut pas comprendre qu'elle est le signe de la victoire de la miséricorde. 
Un beau travail. Reste à garder la paix sur certaines positions. Souffrance de Dieu... difficile à suivre, mais les grands thèmes sont balayés.
Belle finale aussi avec Marie qui n'est pas oubliée, Marie au pied de la croix et image de l'Eglise et de l'humanité.

dimanche 13 mars 2016

Anniversaire de l'élection du pape François - 3 ans déjà


Jour pour jour, voilà trois ans que l’Argentin Jose Marie Bergoglio a été choisi par ses pairs cardinaux électeurs (et l’Esprit-Saint) pour devenir le Pape François.

A un cheveu près!


Il est d'usage de plaisanter sur les chauves, avec leur agrément. Le Père Emonet, op (les meilleurs), se moquait gentiment de sa propre calvitie avec  son "chauve-souris". Il y a aussi les engrais pour le gazon, etc...
Votre serviteur ne sait pas si son accident va provoquer un miracle de ce côté là. Il était d'ailleurs tellement bien emballé qu'il n'aurait rien  pu   laisser tomber  de l'hélicoptère, sinon des bénédictions. Toutefois, il rend grâce pour l'installation à Lausanne d'une relique de saint Jean-Paul II et demande la grâce que ces lignes ne tombent pas comme un cheveu dans la soupe de carême. Il se réjouit sincèrement de cet élan de piété...

Lausanne: Un cheveu de Jean Paul II à l'honneur
12.03.2016 par Raphaël Zbinden
Une relique de saint Jean Paul II, sous la forme d’un cheveu, sera installée le dimanche 13 mars 2016, en l’église St-Etienne de Lausanne. Une manière, dans le cadre de cette Année sainte, de rendre hommage à ce pape qui a “vécu parmi nous la miséricorde de Dieu”, explique l’abbé Célestin Kabundi, curé modérateur de St-Etienne.

Article sur cath.ch

P.S. : Notons que le pape François s.j., a un peu moins de cheveux que saint Jean-Paul II.
La technique actuelle irait-elle jusqu'à promouvoir des cultures de reliques? Avec la biotechnologie, on ne sait-jamais. Des fantasmes avaient courus à propos du Saint-Suaire.

samedi 12 mars 2016

Bienheureuse celle qui a cru, à la croix


Extrait de Redemptoris Mater :

Jésus avait ... conscience de ce que «seul le Père connaît le Fils» (cf. Mt 11, 27), à tel point que même celle à qui avait été révélé plus profondément le mystère de sa filiation divine, sa Mère, ne vivait dans l'intimité de ce mystère que par la foi! Se trouvant aux côtés de son Fils, sous le même toit, et «gardant fidèlement l'union avec son Fils», elle «avançait dans son pèlerinage de foi», comme le souligne le Concile 37. Et il en fut de même au cours de la vie publique du Christ (cf. Mc 3, 21-35), de sorte que, de jour en jour, s'accomplissait en elle la bénédiction prononcée par Elisabeth à la Visitation: «Bienheureuse celle qui a cru».

18. Cette bénédiction atteint la plénitude de son sens lorsque Marie se tient au pied de la Croix de son Fils (cf. Jn 19, 25). Le Concile déclare que cela se produisit «non sans un dessein divin»: «Souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour», Marie «garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix» 38: l'union par la foi, par la foi même avec laquelle elle avait accueilli la révélation de l'ange au moment de l'Annonciation. Elle s'était alors entendu dire aussi: «Il sera grand... Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin» (Lc 1, 32-33).

Et maintenant, debout au pied de la Croix, Marie est témoin, humainement parlant, d'un total démenti de ces paroles. Son Fils agonise sur ce bois comme un condamné. «Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur..., méprisé, nous n'en faisions aucun cas», il était comme détruit (cf. Is 53, 3-5). Comme elle est grande, comme elle est alors héroïque l'obéissance de la foi dont Marie fait preuve face aux «décrets insondables» de Dieu! Comme elle «se livre à Dieu» sans réserve, dans «un complet hommage d'intelligence et de volonté» 39 à celui dont «les voies sont incompréhensibles» (cf. Rm 11, 33)! Et aussi comme est puissante l'action de la grâce dans son âme, comme est pénétrante l'influence de l'Esprit Saint, de sa lumière et de sa puissance!

Par une telle foi, Marie est unie parfaitement au Christ dans son dépouillement. En effet, «le Christ Jésus, ... de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes»: sur le Golgotha justement, «il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!» (cf. Ph 2, 5-8). Au pied de la Croix, Marie participe par la foi au mystère bouleversant de ce dépouillement. C'est là, sans doute, la «kénose» de la foi la plus profonde dans l'histoire de l'humanité. Par la foi, la Mère participe à la mort de son Fils, à sa mort rédemptrice; mais, à la différence de celle des disciples qui s'enfuyaient, sa foi était beaucoup plus éclairée. Par la Croix, Jésus a définitivement confirmé sur le Golgotha qu'il était le «signe en butte à la contradiction» prédit par Syméon. En même temps s'accomplissaient là les paroles qu'il avait adressées à Marie: «Et toi-même, une épée te transpercera l'âme» 40.

19. Oui vraiment, «bienheureuse celle qui a cru»! Ici, au pied de la Croix, ces paroles qu'Elisabeth avait prononcées après l'Annonciation semblent retentir avec une éloquence suprême et leur force devient profondément pénétrante. Depuis la Croix, pour ainsi dire du cœur même du mystère de la Rédemption, le rayonnement de cette bénédiction de la foi s'étend et sa perspective s'élargit. Elle rejaillit «jusqu'au commencement» et, comme participation au sacrifice du Christ, nouvel Adam, elle devient, en un sens, la contrepartie de la désobéissance et de l'incrédulité comprises dans le péché des premiers parents. C'est ce qu'enseignent les Pères de l'Eglise et, en particulier, saint Irénée cité par la Constitution Lumen gentium: «Le nœud de la désobéissance d'Eve a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Eve avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi» 41. A la lumière de cette comparaison avec Eve , les Pères -comme le rappelle aussi le Concile- donnent à Marie le titre de «Mère des vivants» et ils disent souvent: «Par Eve la mort, par Marie la vie» 42.

C'est donc à juste titre que nous pouvons trouver dans la parole «Bienheureuse celle qui a cru» en quelque sorte une clé qui nous fait accéder à la réalité intime de Marie, de celle que l'ange a saluée comme «pleine de grâce». Si elle a été éternellement présente dans le mystère du Christ parce que «pleine de grâce», par la foi elle y participa dans toute l'ampleur de son itinéraire terrestre: «elle avanca dans son pèlerinage de foi» et, en même temps, de manière discrète mais directe et efficace, elle rendait présent aux hommes le mystère du Christ. Et elle continue encore à le faire. Par le mystère du Christ, elle est aussi présente parmi les hommes. Ainsi, par le mystère du Fils, s'éclaire également le mystère de la Mère.

jeudi 10 mars 2016

Assemblée de la Conférence des évêques suisses à Lugano

La Conférence des évêques suisses (CES) s’est réunie du 7 au 9 mars 2016 à la Casa Santa Birgitta à Lugano pour sa 311e assemblée ordinaire. La séance a été placée pour la première fois sous la direction de son nouveau président, Mgr Charles Morerod.

Les 31e Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) auront lieu du 26 au 31 juillet 2016 à Cracovie. Cette rencontre internationale de la jeunesse se déroule tous les deux à trois ans, en été, à l’invitation du pape, en un lieu où se retrouvent des jeunes du monde entier. Le thème des JMJ 2016 est tiré des Béatitudes dans l’Evangile de Saint Matthieu: «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» (Mt 5,7).

Selon l’état actuel des préparations, plus de 1'500 jeunes de Suisse se rendront à Cracovie. La délégation de Suisse alémanique, romande et italienne sera accompagnée par les évêques Marian Eleganti, Alain de Raemy et Valerio Lazzeri. Des «Journées Mondiales de la Jeunesse pour la Suisse allemande» auront lieu du 8 au 10 avril 2016 à Schaffhouse. Cette rencontre de trois jours constitue d’une part une préparation pour ceux qui se rendront à Cracovie en été, et d’autre part remplacera les JMJ de Cracovie pour ceux qui ne pourront pas s’y rendre. Des rencontres similaires se dérouleront le 16 avril à Vevey pour les francophones et le 19 avril à Lugano pour les italophones.

D’autres informations sur les Journées Mondiales de la Jeunesse se trouvent sur les sites internet www.jmjsuisse2016.ch (Romandie), www.wjt.ch (Suisse alémanique), www.pastoralegiovanile.ch (Tessin) ainsi que sur le site internet des JMJ à Cracovie www.krakow2016.com.

Oui à l’être humain, non au diagnostic préimplantatoire

Suite à la révision de la Constitution fédérale de 2015, la population suisse se prononcera le 5 juin lors d’une votation fédérale au sujet de la révision de la Loi sur la procréation médicalement assistée. Selon les nouvelles dispositions, les conditions en vue d’autoriser un diagnostic préimplantatoire (DPI) doivent être régularisées. Les évêques sont d’avis que les dispositions de ce projet de loi ne respectent pas la dignité inaltérable de l’être humain. C’est pourquoi ils rejettent cette modification de la Loi sur la procréation médicalement assistée. Avant la votation, la Commission de bioéthique de la CES diffusera une prise de position détaillée à ce sujet.

En bref

    La Conférence des évêques suisses participera les 19 et 20 avril 2016 à une journée d’étude sur «Le Coran, ses interprétations et ses défis». Elle est préparée par le Groupe de travail «Islam» de la CES.
    La Commission de bioéthique organisera le 31 octobre 2016 à Zurich une journée de rencontre sur le thème de la transplantation d’organes. Des questions techniques tout comme des thèmes éthiques y seront abordés.

Rencontres

    Le nonce apostolique en Suisse, l‘archevêque Thomas Edward Gullickson a été invité à l’assemblée de la Conférence des évêques suisses. Il était accompagné du secrétaire de nonciature, Mgr Mario Codamo. Sa visite a constitué une occasion bienvenue en vue d’échanges ouverts et personnels. Ils ont notamment porté sur les points de vue exprimés par le nonce sur la situation de l’Eglise catholique, qui ont été rapportés ces derniers mois par des médias ecclésiaux et profanes, et ont provoqué quelques réactions dans le grand public.
    Les évêques ont accueilli une délégation de l’Institut de Sociologie pastorale (SPI), formée du président du conseil d’administration, Me Raphael Kühne, et du directeur Arnd Bünker. La rencontre a eu pour sujet principal un bilan des deux sondages réalisés en Suisse en préparation du Synode des évêques à Rome en 2014 et en 2015. Les évêques remercient le SPI pour sa participation à la réalisation de ce sondage, en collaboration avec le Secrétariat et le Service de communication de la CES.

Nominations

La Conférence des évêques suisses a nommé:

    Sandro Iseppi, assistant pastoral à Versoix (GE), comme membre de la délégation catholique-romaine à la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC).
    Stephan Leimgruber, Dr. théol., directeur spirituel du Séminaire St-Beat et pour les théologiens et théologiennes en phase d’introduction au service de l’Eglise, à Lucerne, ainsi que le chanoine Giovanni Polito CRSM, aumônier à l'Université de Lausanne et à l'EPFL, comme membres du Groupe de travail «Islam».

Lugano, le 9 mars 2016

Conférence des évêques suisses
Walter Müller, Chargé d’information

Emotions


Merci à tous ceux qui ont eu une pensée pour moi ces jours et vraiment navré pour les émotions causées. Les nouvelles sont bonnes selon l'avis des médecins, le rétablissement devrait être complet aux environs de Pâques. Un grand merci aux médecins de l'équipe spécialisée du Chuv, à celles de Delémont, à la rega. Quel travail d'équipes et quelle coordination! Chapeau... et calotte monastique pour bientôt.

dimanche 6 mars 2016

ANGELUS


Pape François

ANGELUS
Traduction privée

Place Saint Pierre
Quatrième dimanche de Carême, le 6 Mars, 2016


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans le quinzième chapitre de l'Evangile de Luc, nous trouvons les trois paraboles de la miséricorde: (. Vv 4-7) celle de la brebis (égarée et retrouvée), celle de la pièce (perdue et) retrouvée (vv 8-10.), Et la grande parabole du fils prodigue, ou plutôt, du père miséricordieux (vv. 11-32). Aujourd'hui, ce serait bien que chacun d'entre nous prenne l'Evangile, ce chapitre XV de l'Evangile selon Luc, et lise les trois paraboles. Durant ce chemin de carême, l'Evangile nous présente cette dernière parabole du Père miséricordieux, qui a comme protagonistes, un père avec ses deux fils. L'histoire nous fait comprendre certaines caractéristiques de ce père : c’est un homme toujours prêt à pardonner et à espérer contre toute espérance.


Elle frappe d’abord par sa tolérance envers la décision du fils cadet de quitter la maison: il pouvait résister, sachant qu'il était encore immature, un jeune garçon : ou s’adresser à quelque avocat pour ne pas lui donner l'héritage, étant encore en vie. Au contraire, il lui permet de partir, tout en prévoyant les risques possibles. Ainsi, Dieu agit avec nous: il nous laisse libre, même de nous tromper, parce que, en nous créant, il nous a fait le grand don de la liberté. C’est à nous d’en faire bon usage. Ce don de la liberté que Dieu nous a donné me surprend toujours!

Mais la séparation de ce fils est seulement physique; son père le porte toujours dans son cœur; confiant il attend son retour; il scrute la route avec l'espoir de le voir. Et un jour il le voit apparaître au loin (cf. v. 20). Mais cela signifie que ce père, chaque jour, est monté sur la terrasse pour voir si son fils revenait! Alors, lorsqu’il l’aperçoit, il court à sa rencontre, l'embrasse. Quel tendresse! Et ce fils avait fait des choses graves (en avait fait de grosses !)! Mais le père l'accueille ainsi.

La même attitude, le père la réserve également au fils aîné, qui est toujours resté à la maison, qui est maintenant indigné et proteste parce qu'il ne comprend pas et ne partage pas toute cette bonté envers son frère qui avait dilapidé ses biens. Le père sort également rencontrer cet enfant et lui rappelle qu'eux étaient toujours ensemble, qu’ils avaient tout en commun (v. 31), mais qui avait besoin d’accueillir avec joie son frère qui était finalement rentré à la maison. Et cela me fait penser à une chose: quand on se sent coupable, vous vous sentez vraiment peu de chose, ou comme j'entendu quelqu'un dire - tant - : «Père, je suis sale!" alors il est temps d'aller vers le Père. Cependant, lorsque l'on se sent juste - «J'ai toujours fait les choses bien ...» -, aussi le Père est à notre recherche, parce que l'attitude de se sentir juste est une mauvaise attitude: c’est de la fierté! C’est du diable. Le Père attend ceux qui se reconnaissent pécheurs et va à la recherche de ceux qui se sentent justes. Ainsi est notre Père!

Dans cette parabole, on peut apercevoir aussi un troisième enfant. Un troisième enfant? Et où? Et «il est caché! Et « 06 ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. 07 Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur.» (Ph 2,6-7). Ce Fils-Serviteur c’est Jésus! Il est l'extension des bras et du cœur du Père: Il a accueilli le fils prodigue et lavé ses pieds sales; Il a préparé le banquet pour la fête du pardon. Lui, Jésus, nous apprend à être «miséricordieux comme le Père. »

La figure du père dans la parabole révèle le cœur de Dieu, il est le Père miséricordieux qui en Jésus nous aime au-delà de toute mesure, attend toujours notre conversion à chaque fois que nous péchons. Il attend notre retour quand nous nous détournons de lui en pensant pouvoir nous en passer; Il est toujours prêt à ouvrir ses bras quoiqu’il arrive. Comme le père de l'Evangile, Dieu continue aussi de nous considérer ses enfants quand nous nous sommes perdu, et il vient à nous avec tendresse quand nous revenons à Lui. Il nous parle avec tant de bonté quand nous croyons être juste. Les erreurs que nous commettons, même si elles sont grandes, ne diminuent pas la fidélité de son amour. Dans le sacrement de la Réconciliation, nous pouvons toujours recommencer à nouveau: Il nous accueille, il nous rend la dignité de ses enfants et nous dit: «Avance! Soyez en paix! Lève-toi, Avance! ».

Dans cette partie du Carême qui nous sépare encore de Pâques, nous sommes appelés à intensifier notre chemin intérieur de conversion. Laissons-nous rejoindre par le regard plein d’amour de notre Père et retournons à Lui de tout notre cœur, en rejetant tout compromis avec le péché. Que la Vierge Marie nous accompagne jusqu'à l’embrassement régénérant de la Divine Miséricorde.

Après l'Angélus:

Chers frères et sœurs,

Je tiens à exprimer ma proximité aux Missionnaires de la Charité pour la grande perte qui a les touchées il y a deux jours avec l'assassinat de quatre sœurs à Aden, au Yémen, où elles assistaient des personnes âgées. Je prie pour elle et pour les autres personnes tuées dans l'attaque, et pour les membres des familles. Ce sont les martyrs d’aujourd'hui! Aucune couverture de journaux, aucune nouvelles sur cela: elles ont donné leur sang pour l'Eglise. Ces personnes sont victimes de l'attaque de ceux qui les ont tués et aussi de l'indifférence, de cette globalisation de l'indifférence, à laquelle cela importe peu ... Que Mère Teresa accompagne dans le ciel, ses filles martyres de la charité, et intercède pour la paix et le respect sacré de la vie humaine.

Comme signe concret de l'engagement pour la paix et la vie dont je veux parler et pour lequel je veux exprimer mon admiration : l'initiative de couloirs humanitaires pour les réfugiés, lancée récemment en Italie. Ce projet pilote, qui combine la solidarité et la sécurité, permet d'aider les personnes fuyant la guerre et la violence, comme les centaines de réfugiés qui ont déjà été transférés en Italie, y compris des enfants malades, des handicapés, des veuves de guerre avec des enfants et des personnes âgées. Je salue également cette initiative parce qu'elle est œcuménique, soutenue par la Communauté de Sant'Egidio, la Fédération des Églises évangéliques italienne, les Eglises vaudoises et méthodistes.

Je  salue tous  les pèlerins sont venus d'Italie et de nombreux pays, en particulier les fidèles de la Mission catholique de Hagen (Allemagne), ainsi que ceux de Timisoara (Roumanie), Valence (Espagne) et au Danemark.

Je salue les groupes paroissiaux de Taranto, Avellino, Dobbiaco, Fane (Vérone) et Rome; les jeunes de Milan, Almenno San Salvatore, Verdellino-Zingonia, Latimer, et la jeunesse de Vigonovo; Ecoles "Don Carlo Costamagna" Busto Arsizio "Immaculée" Soresina; les groupes de prière "Sainte Marie des anges et de l’espérance"; la confédération nationale des anciens élèves des écoles catholiques.

Je demande, s'il vous plaît, vos prières pour moi et mes collaborateurs, qui à partir de ce soir jusqu'à vendredi, allons faire les exercices spirituels.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Bon déjeuner et au revoir!

samedi 5 mars 2016

Marie coopératrice de la Rédemption



Marie, coopératrice de la Rédemption

Audience de Saint Jean-Paul II du 9 avril 1997

1. Au cours des siècles, l’Église a médité sur la coopération de Marie à l’œuvre du salut, en approfondissant l’analyse de son association au sacrifice rédempteur du Christ. Saint Augustin attribuait déjà à la Vierge le titre de « coopératrice » de la Rédemption (cf. De Sancta Virginitate, 6; PL 40, 399), titre qui souligne l’action conjointe et subordonnée de Marie au Christ Rédempteur.


Saint Augustin : De la Sainte Virginité


CHAPITRE VI. PRIVILÉGE SPÉCIAL DE MARIE.


6. Ainsi Marie est l'unique femme dont on puisse dire qu'elle est tout à la fois mère et vierge, non-seulement d'esprit mais aussi de corps. Elle est mère spirituellement, non pas de Jésus-Christ, dont elle est elle-même la fille spirituelle, puisque tous ceux qui ont cru en lui, et Marie est du nombre, sont appelés les enfants de l'Époux (2) ; mais des membres de Jésus-Christ, et c'est nous qui sommes ces membres. En effet, elle a coopéré, par sa charité, à faire naître dans l'Église les fidèles qui sont les membres de ce Chef. Elle est corporellement sa mère; car il fallait que, par un insigne miracle, notre Chef naquît d'une vierge, selon la chair, pour signifier par là que ses membres naîtraient spirituellement d'une autre vierge qui est l'Église. Marie seule est donc à la fois, selon l'esprit et selon la chair, mère et vierge, la mère et la vierge de Jésus-Christ. Dans la personne des saints, appelés à la possession du royaume de Dieu, l'Église tout entière est aussi spirituellement la mère et la vierge de Jésus-Christ ; dans quelques-uns des fidèles elle est, de corps, vierge de Jésus-Christ; dans d'autres elle est mère, mais non de Jésus-Christ. Quant aux femmes mariées et aux vierges consacrées à Dieu, si elles sont saintes de mœurs, si la charité vient en elles, d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère (3), par cela même qu'elles accomplissent la volonté du Père, elles sont spirituellement mères de Jésus-Christ. Celles qui, dans la vie conjugale, enfantent corporellement, ce n'est pas Jésus-Christ, mais Adam qu'elles enfantent. De là leur empressement à procurer les sacrements (4) à leurs enfants, pour les faire devenir membres de Jésus-Christ: elles savent à qui elles ont donné la vie.

1. Gal. IV, 19. — 2. Matt. IX, 15. — 3. I Tim. I, 5. — 4. Le Baptême, la Confirmation et l'Eucharistie.

Credo du Peuple de Dieu

Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ11, et qu’en raison de cette élection singulière elle a été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d’une manière plus éminente12, préservée de toute souillure du péché originel13 et comblée du don de la grâce plus que toutes les autres créatures14.
Associée par un lien étroit et indissoluble15 aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, l’Immaculée, a été, au terme de sa vie terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire céleste16 et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes; et Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l’Église17, continue au ciel son rôle maternel à l’égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés18.

11 Cfr. Denzinger 251-252. 
12 Cfr. Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n. 53. 
13 Cfr. Denzinger 2803. 
14 Cfr. Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n. 53. 
15 Cfr. ibid., nn. 53. 58. 61. 
16 Cfr. Denzinger 3903. 
17 Cfr. Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, nn. 53. 56. 61. 63; cfr. Paul VI, Allocutio in conclusione III sessionis Concilii Vaticani II, in Acta Apostolicae Sedis56, 1964, p. 1016; exhortation apostolique Signum magnum, Introduction. 
18 Cfr. Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n. 62; Paolo VI, exhortation apostolique Signum magnum, p.1,n. 1.