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mercredi 15 juin 2016

Saint Bernard de Menthon, de Mont-Joux - d'Aoste et du Mont-Blanc tout là-haut sur la montagne.



Bernard, né d’une famille noble vers 1020, vit une enfance et une adolescence sereines, avant de s'orienter vers la vie ecclésiastique. Ordonné diacre, il devient membre du Chapitre de la cathédrale d'Aoste où il exerce la fonction d'archidiacre, qui est à cette époque le premier collaborateur de l'évêque. Prédicateur itinérant, il exhorte la population de son diocèse et des régions environnantes à la conversion, étant lui-même un exemple de sobriété et de vertus. Des miracles authentifient la véracité de ses paroles, ce qui lui donne un grand succès populaire.
Pour sécuriser les Alpes, Bernard établit un lieu d’accueil au col du Mont-Joux, vers 1045-1050. Il garantit la survivance de son œuvre d’hospitalité en lui affectant les revenus du monastère de Bourg-Saint-Pierre, désormais désaffecté. Les premières constructions, refuges de taille minuscule (1.50 mètre sur 3), permettent de s’abriter pour la nuit, la chaleur corporelle étant l’unique moyen de se réchauffer. Bernard et ses compagnons construisent dès que possible le premier hospice, bâtisse de 18 mètres sur 13.50 sur la partie nord du col, qui sera agrandie au cours des siècles. Ils utilisent les pierres des ruines voisines du temple de Jupiter et de ses annexes que les Romains avaient érigés à l’autre extrémité du lac . Bernard le place sous le patronage de saint Nicolas de Myre, patron des marchands, dont le culte est en expansion de l’Italie à l’Allemagne du Sud. Bernard reconstruit également un hospice au sommet du col de Colonne-Joux, l'actuel Petit-Saint-Bernard.

Prédicateur itinérant, Bernard exerce son ministère de la parole non seulement dans la région d'Aoste, mais encore dans régions limitrophes. Il se rend à Pavie, où se trouve alors l’empereur Henri IV, qui prépare une expédition belliqueuse contre le pape Grégoire VII. Bernard le rencontre et tente en vain de le détourner de son projet. Sur le chemin du retour, malade, Bernard s’arrête au monastère de saint Laurent-hors-les-murs, à Novare. C'est là qu'il meurt. Il y est enseveli 3 jours plus tard, le 15 juin 1081 (1086 ?). En raison des miracles obtenus sur la tombe de Bernard, Richard, évêque de Novare, le canonise en 1123. Les hospices fondés par saint Bernard ont marqué ses contemporains. Ils ont ainsi renommé en son honneur le col du Mont-Joux en "Grand-Saint-Bernard" et celui de Colonne-Joux en "Petit-Saint-Bernard".

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