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samedi 25 juin 2016

Grégoire de Narek


Le pape François s'étant rendu en Arménie, il est opportun de nous arrêter à une figure arménienne connue et docteur de l'Eglise (le 36e), Grégoire de Narek. Ce titre lui a été reconnu par le pape François.
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Parmi les chantres de la Vierge, Grégoire de Narek  s’est dis­tingué entre tous. Le « Panégyrique » qu’il consacre à la Vierge est un grand poème qu’on a pu comparer à l’Hymne Acathiste :

« La doctrine de l’Incarnation y est approfondie sous ses divers aspects et cela n’est que le fondement, l’occasion pour exalter et chanter l’exceptionnelle dignité et la magnifique beauté de la Vierge Marie, Mère de ce Verbe Incarné ».

Voici un fragment où le souffle d’un puissant lyrisme anime les thèmes les plus chers aux Pères Grecs :

Or, Toi seule, Mère bénie, Sainte Théotokos, Tu fus apte à recevoir et à distribuer tant et de si grands bienfaits et, par ta chaste virginité, Tu fus l'encensoir de l'Etre suprême. Car, comme une mixture d'oliban, de myrrhe, d'acacia et de fins parfums, attisée au feu de la pureté, Tu offris à l'odorat divin et à l'agrément du Père la fumée toute odoriférante de la sainteté, Toi qui es, ô Sainte Mère de Dieu, pure dans ta vie, pleine de bonté, établie dans la mansuétude, parfaite en vertu et ruisselante de douceur.

Réjouis-toi, ô Marie, d'un élan total, heureuse entre les femmes, Toi qui, de ton sein virginal et inviolé, as engendré le Verbe, racine de bénédiction contre les maux de la malédiction, fils de joie du Père Adam : C'est pourquoi, nous, bénis en ton Fils Sauveur du monde, nous Te rendons grâce et nous Te proclamons bienheureuse, ô Sainte Théotokos.

Toi, en ce bas monde, Tu as allaité et nourri de ton lait maternel le Fils véritable du Père de lumière ; Toi, Tu as enveloppé et gardé avec soin comme sous des ailes Celui qui contient tout. Le cours de ta vie présente, Tu l'as dirigé suivant la voie de la vie lumineuse (de l'au-delà) ; et, à la ressemblance d'un oiseau dans les airs, Tu t'envolas de cette vie passagère ; et, au milieu des chœurs des anges, Tu te mani­festas comme tenant la Divinité. Sur un nuage de lumière et honorée  par eux, Tu fis ton ascension, et créature faite de terre, Tu reposas au milieu des chœurs des chérubins; par toutes les ravissantes beautés du Paradis, Tu fus reconnue Etoile du matin, et sous une nature humaine palpable, Tu fus cachée dans le mystère de la grâce ineffable.

« Le Panégyriste continue ses élévations en approfondissant, toujours du même accent poétique, le mystère inénarrable et ini­maginable de l’Incarnation, et partant de la Rédemption, dans lequel le Fils et la Mère sont associés si intimement et si gracieu­sement 91. »

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