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jeudi 31 décembre 2015

Lux Veritatis

Nous fêtons demain Marie Mère de Dieu. Ci-dessous une suggestion de lecture avec l'encyclique du pape Pie XI Lux veritatis : 
Lumen Gentium cite 14 fois le titre le plus important de Marie : http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html

Au commencement était le Verbe

Evangile selon saint Jean
Manuscrit grec, papyrus, Egypte, vers 200 – PB II


Fin et commencement, nous voici en cette fin d’année avec un Evangile qui est paradoxal, puisqu’il s’agit du Prologue de saint Jean. Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Ne s’agit-il pas d’abord d’un résumé de l’Evangile, presque d’une table des matières d’un drame divin. Pour être témoin, il est nécessaire d’avoir vu et entendu quelqu’un ou quelque chose, d’être capable aussi de s’en souvenir et de transmettre ce qui a été assimilé. Le premier témoin n’est-il pas le Christ qui vient nous révéler et nous transmettre ce qu’il a vu dans le sein du Père ? Son témoignage va jusqu’à l’abaissement de l’Incarnation et au sacrifice de sa personne, pour que nous soit fait le don irrémédiable de sa miséricorde. Quel curieux témoin pour le moment. Ce bébé, il ne parle pas, son intelligence humaine n’est pas encore développée et pourtant sa personne est et contient le message. 
Une autre question nous vient,  celle de l’âge du témoin et de sa qualité. Nous savons que dans certaines cultures, le témoignage des femmes est moins bien reçu par exemple, ou qu’un âge est requis pour être témoin. Pour être témoin du Christ cela peut se réaliser selon la conception commune, dès l’âge d’une maturité de conscience. Mais Les saints Innocents ne sont-ils pas un signe pour nous, comme tous les enfants du monde, du mystère d’une personne humaine, capable de Dieu ?  Ils sont pour ainsi dire une lettre de Dieu... Jésus le Christ a encore un +, il est Dieu, le Verbe s’est fait chair. On peut essayer humainement d’être témoins d’une recherche de vérité. Nous voyons régulièrement en fin d’année, la computation de journalistes ayant perdu la vie. Les chrétiens sont volontiers oubliés des médias, mais certaines statistiques viennent régulièrement à la mi-janvier. Beaucoup sont témoins explicites du Christ, du Fils unique, plein de grâce et de vérité. Le premier a été Jean-Baptiste  porteur d’un message : « avant moi il était. »; les apôtres ensuite, avec le jeune saint Jean, celui qui, reposant sur le cœur du Christ s’est approché le plus de son mystère.
Nous ne pouvons en rester à l’admiration, et avons à nous interroger nous-mêmes sur notre qualité de témoins au cours de l’année qui s’achève. Quel est le Christ que j’ai annoncé et de quelle manière ? Nous pourrions nous demander ce matin de quel message avons-nous été porteurs cette année, de quelle manière l’avons-nous fait ?
Remercions encore le Seigneur et Notre-Dame pour cette année passée au sanctuaire et les progrès accomplis dans les rénovations, mais aussi pour les grâces spirituelles dont nous avons bénéficiés, avec la semaine du Vorbourg et les prédications de Mgr Daucourt sur « La joie de l’Evangile » et celles de tous les jours.
Demandons-leur d’être d’ouverts cette année au don de la miséricorde qui nous est proposée dans l’Eglise et au sanctuaire. Pourquoi ? La vie éternelle a-t-elle un sens pour nous ?


Saint Chromace d’Aquilée affirme que «Jean était le plus jeune de tous les disciples du Seigneur; le plus jeune en âge, mais déjà âgé dans la foi» (Sermo II, 1 De Sancto Iohanne Evangelista, CCL 9a, 101). Lorsque nous lisons: «Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu» (Jn 1, 1), l’Evangéliste — traditionnellement comparé à un aigle — s’élève au-dessus de l’histoire humaine en scrutant les profondeurs de Dieu; mais très vite, suivant son Maître, il revient à la dimension terrestre, en disant: «Et le Verbe s’est fait chair» (Jn 1, 14). Le Verbe est «une réalité vivante: un Dieu qui... se communique en se faisant Lui-même Homme» (J. Ratzinger, Théologie de la liturgie, LEV 2010, p. 618). En effet, Jean atteste, «il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire» (Jn 1, 14). «Il s’est abaissé jusqu’à assumer l’humilité de notre condition — commente saint Léon le Grand — sans que sa majesté en soit diminuée» (Tractatus XXI, 2, CCL 138, 86-87). Nous lisons encore dans le prologue: «Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce» (Jn 1, 16). «Quelle est la première grâce que nous avons reçue? — se demande saint Augustin — C’est la foi». La deuxième grâce, ajoute-il immédiatement, est la «vie éternelle» (Tractatus in Ioh. III, 8.9, CCL 36, 24.25). (Benoît XVI – Angélus 2 janvier 2011)

mercredi 30 décembre 2015

Référendum contre la modification du 12 décembre 2014 de la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA)

Référendum contre la modification du 12 décembre 2014 de la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA)
Berne, 30.12.2015
Le référendum contre la modification du 12 décembre 2014 de la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA) a formellement abouti. Des 58' 634 signatures déposées à la Chancellerie fédérale, 58' 112 sont valables.

mardi 29 décembre 2015

Le musée Unterlinden de Colmar a réouvert ses portes


Sommes-nous encore surpris par Noël?

Dieu dans sa grotte

L’agnostique ou l’athée dont l’enfance a connu de vraies nuits de Noël associera Dieu dans sa grotte pour toujours, que cela lui plaise ou non, deux idées que les hommes, pour la plupart, considèrent comme contradictoires : l’idée d’un bébé et celle de la puissance inconnue qui soutient l’univers. Son imagination les rapprochera toujours alors même qu’il ne comprendra pas pourquoi. La simple image d’une mère et de son fils aura toujours à ses yeux une saveur religieuse et le nom terrifiant de Dieu gardera à ses oreilles une sonorité douce et attendrissante. Or cette association d’idées n’a rien d’évident; elle ne se serait imposée ni à un Grec ni à un Chinois, fût-il Aristote ou Confucius. Il est aussi peu naturel de fêter Dieu dans un enfant que de lier le cours des astres aux cabrioles du chaton. Noël nous semble aller de soi parce que nous sommes chrétiens, et que nous demeurons psychologiquement chrétiens même si nous cessons de croire. En bref, cette association d’idées a modifié quelque chose de très profond dans la nature humaine. Entre l’homme à qui elle est familière et l’homme qui l’ignore, la différence est réelle, sans qu’elle soit nécessairement de nature morale, car les mérites d’un musulman ou d’un juif peuvent être plus grands eu égard à ses lumières. C’est un fait indiscutable, c’est l’interférence de deux lumières ou, si l’on veut, la conjonction de deux astres dans notre horoscope personnel. Enfance et divinité, impuissance totale et toute-puissance, ce contraste unique, mille et mille fois répété, ne lasse jamais. Bethléem est par excellence le lieu où les extrêmes se touchent.

Chesterton, L'homme éternel

lundi 28 décembre 2015

LesSaints Innocents


Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché » (1 Jn 1, 5 – 2, 2)
Psaume : Ps 123 (124), 2-3, 4-5, 6a.7cd-8
R/
Comme un oiseau, nous avons échappé
au filet du chasseur.
Evangile : « Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)

Deux fois déjà, nous avons rencontré le témoignage du sang depuis Noël. Le 26 décembre avec saint Etienne, et aujourd'hui, les saints Innocents. Pour ces derniers spécialement, qui ne dirait qu'il a une incompréhension certaine. Pourquoi Dieu n'a-t-il pas empêché celà? Pourquoi est-Il apparemment resté silencieux, laissant la liberté de l'homme aller jusque là? Une réponse simplement globale n'efface-t-elle pas les souffrances individuelles de ces enfants et de ces mères? Il a pris sur lui nos misères et nos souffrances. Qui est-Il donc et qu'a-t-il à nous dire pour nous laisser aller jusque là? Hérode, déjà avancé en âge et paranoïaque, a eu peur d'un petit enfant, lui qui avait des troupes à son service, lui qui a rebâti le Temple. Il n'échappera pas à la mort très peu de temps après, en - 4 av. J-C. Faut-il être profondément malade pour avoir ainsi peur d'un petit enfant, à son âge?
Nous pouvons porter dans notre prière aujourd'hui tous les enfants qui ne sont pas respectés dès leur conception, ceux qui sont éduqués pour devenir violents. Ceux qui sont abandonnés, qui sont maltraités, traités en marchandise, ceux qui doivent fuir pour éviter la mort, ceux qui sont victimes d'abus. Les images d'enfants réfugiés ont ému chacun. Que dire de ceux victimes de la guerre et des bombardements, des marchands d'armes qui améliorent les rentrées des Etats?
Que dire aussi des anciennes nations d'Occident qui ont peur des plus jeunes et veulent à tout prix diminuer leur natalité?
Les enfants sont mentionnés à plusieurs reprises dans la règle de saint Benoît. Les usages mentionnés différaient avec ceux d'aujourd'hui et seraient parfois mal compris en notre temps. L'antiquité avait des conceptions en matière d'éducation qui feraient frémir. Le saint Abbé Benoît, était en tout plus pondéré et n'acceptait pas les excès. "Un sentiment naturel d'humanité nous porte à l'indulgence envers ces deux âges, la vieillesse et l'enfance. Il est bon pourtant que l'autorité de la Règle intervienne en leur faveur." RSB

Nous relirons avec profit le discours du Pape François à l'ONU.

dimanche 27 décembre 2015

Adeste Fideles


Andrea Bocelli (via Aleteia)

FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE DE NAZARETH



Le Pape François
Angelus
Place Saint-Pierre - Dimanche, 27 décembre 2015

Chers frères et sœurs, bonjour!

Comme ils chantent bien ces jeunes. Bravo!

Dans le climat de joie qui est propre à Noël, nous célébrons en ce dimanche la fête de la Sainte Famille. Je repense au grand rassemblement de Philadelphie en septembre dernier;  à tant de familles rencontrées lors du voyage apostolique; et à celles du monde entier. Je tiens à les saluer toutes avec affection et gratitude, surtout à notre époque, dans laquelle la famille est sujette à des incompréhensions et à des difficultés de toutes sortes qui l’affaiblissent.

L'Evangile d'aujourd'hui invite les familles à accueillir la lumière de l’espérance venant de la maison de Nazareth, qui a enveloppé dans la joie l'enfance de Jésus, qui - dit saint Luc - «croissait en sagesse, en taille, et en grâce devant Dieu et les hommes »(2,52). Le noyau familial de Jésus, Marie et Joseph est pour chaque croyant, et spécialement  pour les familles, une véritable école de l'Evangile. Ici, nous admirons l'accomplissement du plan de Dieu de faire de la famille une communauté particulière de vie et d'amour. Ici nous apprenons que chaque famille chrétienne est appelée à être une «Eglise domestique», pour faire resplendir la lumière des vertus évangéliques et devenir un levain pour le bien de la société. Les caractéristiques typiques de la Sainte Famille sont: la méditation et la prière, la compréhension mutuelle et le respect, l’esprit de sacrifice de soi, le travail et la solidarité.

De l'exemple et du témoignage de la Sainte Famille, chaque famille peut tirer de précieux conseils pour les choix de style et de mode de vie, et peut puiser force et sagesse pour le chemin de chaque jour. Notre-Dame et Saint-Joseph apprennent à accueillir les enfants comme un don de Dieu, pour les engendrer et les éduquer en coopérant d'une manière merveilleuse à l’oeuvre du Créateur en donnant au monde, dans chaque enfant, un nouveau sourire. C’est dans les familles unies que les enfants portent à maturité leur propre existence, en vivant l'expérience  significative et efficace de l’amour gratuit, de la tendresse, et du respect réciproque, de la compréhension mutuelle, du pardon et de la joie.

Je veux me concentrer surtout sur la joie. La vraie joie que l'on expérimente dans la famille n’est pas quelque chose d’occasionnel et de fortuit. C'est une joie, fruit de l’harmonie profonde entre les personnes, qui fait goûter à la beauté d'être ensemble, de se soutenir mutuellement sur le chemin de la vie. Mais à la base de la joie, il y a toujours la présence de Dieu, son amour accueillant, miséricordieux et patient envers tous. Si la porte de la famille n’est pas ouverte à la présence de Dieu et à son amour, la famille perd l'harmonie, c’est l'individualisme qui prévaut, et éteint la joie. En revanche, la famille vivant la joie, la joie de la vie, la joie de la foi, la communique spontanément, elle est le sel de la terre et la lumière du monde, elle est levain pour la société tout entière.


Que Jésus, Marie et Joseph bénissent et protègent toutes les familles dans le monde, pour qu’y règnent la sérénité et la joie, la justice et la paix, que le Christ en naissant a apporté comme don à l’humanité.

Après l'Angélus le pape a attiré l’attention sur les nombreux migrants cubains en difficulté en Amérique centrale, victimes de la traite humaine.
Il a salué les familles présentes sur la place, les pèlerins du monde entier et de Bergame et les jeunes qui ont chanté des chants de Noël avant de souhaiter à tous un bon appétit en demandant également de prier pour lui.

Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph – Messe pour les familles

10h, Basilique vaticane

[DE - EN - ES - FR - IT - PT]


 
Les lectures bibliques que nous avons écoutées nous ont présenté l’image de deux familles qui accomplissent leur pèlerinage vers la maison de Dieu.  Elkana et Anne portent leur fils Samuel au temple de Silo et le consacrent au Seigneur (cf. 1 Sam 1, 20-22.24-28). De la même manière, Joseph et Marie, pour la fête de la Pâque, se font pèlerins à Jérusalem avec Jésus (cf. Lc 2, 41-52).
Nous avons souvent sous les yeux les pèlerins qui se rendent aux sanctuaires et aux lieux chers à la piété populaire. En ces jours, beaucoup se sont mis en chemin pour rejoindre la Porte Sainte ouverte dans toutes les cathédrales du monde et aussi dans de nombreux sanctuaires. Mais la chose la plus belle mise en relief aujourd’hui par la Parole de Dieu est que toute la famille accomplit le pèlerinage. Papa, maman et les enfants, ensemble, se


Rendez-vous "Taizé" à Valence


vendredi 25 décembre 2015

MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS NOËL 2015



Vendredi 25 décembre 2015


Chers frères et sœurs, joyeux Noël !
Christ est né pour nous, exultons en ce jour de notre salut !
Ouvrons nos cœurs pour recevoir la grâce de ce jour, qu’il est lui-même : Jésus est le “ jour ” lumineux qui est apparu à l’horizon de l’humanité. Jour de miséricorde, dans lequel Dieu le Père a révélé à l’humanité son immense tendresse. Jour de lumière qui dissipe les ténèbres de la peur et de l’angoisse. Jour de paix, où il devient possible de se rencontrer, de dialoguer, et surtout de se réconcilier. Jour de joie : une « grande joie » pour les petits et les humbles, et pour tout le peuple (cf. Lc 2, 10).
En ce jour, de la Vierge Marie, est né Jésus, le Sauveur. La crèche nous fait voir le « signe » que Dieu nous a donné : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Comme les bergers de Bethléem, nous aussi allons voir ce signe, cet événement qui se renouvelle dans l’Église chaque année. Noël est un événement qui se renouvelle dans chaque famille, dans chaque paroisse, dans chaque communauté qui accueille l’amour de Dieu incarné en Jésus Christ. Comme Marie, l’Église montre à tous le « signe » de Dieu : l’Enfant qu’elle a porté dans son sein et a enfanté, mais qui est le Fils du Très-Haut, parce que « il vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 20). C’est pourquoi il est le Sauveur, parce qu’il est l’Agneau de Dieu qui prend sur lui le péché du monde (cf. Jn 1, 29). Avec les bergers, prosternons-nous devant l’Agneau, adorons la Bonté de Dieu faite chair, et laissons des larmes de repentir remplir nos yeux et laver notre cœur. Nous en avons tous besoin.
Lui seul, Lui seul peut nous sauver. Seule la Miséricorde de Dieu peut libérer l’humanité de nombreuses de formes de mal, parfois monstrueux, que l’égoïsme engendre en elle. La grâce de Dieu peut convertir les cœurs et ouvrir des voies de sortie de situations humainement insolubles.
Là où naît Dieu, naît l’espérance : Lui apporte l’espérance. Là où naît Dieu, naît la paix. Et là où naît la paix, il n’y a plus de place pour la haine et pour la guerre. Pourtant même là où est venu au monde le Fils de Dieu fait chair, des tensions et des violences continuent et la paix reste un don à invoquer et à construire. Qu’Israéliens et Palestiniens puissent reprendre un dialogue direct et arriver à une entente qui permette aux deux peuples de vivre en harmonie, dépassant un conflit qui les a longuement opposés, avec de graves répercussions sur toute la région.
Au Seigneur, nous demandons que l’entente intervenue au sein des Nations Unies parvienne le plus tôt possible à faire taire le vacarme des armes en Syrie et à remédier à la très grave situation humanitaire de la population épuisée. Il est aussi urgent que l’accord sur la Libye obtienne le soutien de tous, afin que soient dépassées les graves divisions et les violences qui affligent le pays.  Que l’attention de la Communauté internationale soit unanimement dirigée à faire cesser les atrocités qui, aussi bien dans ces pays qu’en Irak, au Yémen et dans l’Afrique subsaharienne, fauchent encore de nombreuses victimes, causent d’effroyables souffrances et n’épargnent pas non plus le patrimoine historique et culturel de peuples entiers. Ma pensée va aussi à tous ceux qui ont été touchés par d’atroces actions terroristes, particulièrement par les récents attentats survenus sous les cieux d’Égypte, à Beyrouth, Paris, Bamako et Tunis.
À nos frères, persécutés dans de nombreuses parties du monde à cause de la foi, que l’Enfant-Jésus donne consolation et force. Ce sont nos martyrs d’aujourd’hui.
Nous demandons paix et concorde pour les chères populations de la République démocratique du Congo, du Burundi et du Sud Soudan afin que, par le dialogue, se renforce l’engagement commun pour l’édification de sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque.
Que Noël apporte aussi une paix véritable à l’Ukraine, offre soulagement à ceux qui subissent les conséquences du conflit et inspire la volonté de porter à leur achèvement les accords pris, pour rétablir la concorde dans le pays tout entier.
Que la joie de ce jour illumine les efforts du peuple colombien pour que, animé par l’espérance, il continue avec ardeur à poursuivre la paix désirée.
Là où naît Dieu, naît l’espérance ; et là où naît l’espérance, les personnes retrouvent la dignité. Pourtant, encore aujourd’hui de nombreux hommes et femmes sont privés de leur dignité humaine et, comme l’Enfant-Jésus, souffrent du froid, de la pauvreté et du refus des hommes. Que notre proximité rejoigne aujourd’hui ceux qui sont le plus sans défense, surtout les enfants-soldats, les femmes qui subissent des violences, les victimes de la traite des personnes et du narcotrafic.
Que notre réconfort ne manque pas à tous ceux qui fuient la misère ou la guerre, voyageant dans des conditions trop souvent inhumaines et risquant souvent leur vie. Que soient récompensés avec d’abondantes bénédictions tous ceux qui, simples personnes et États, s’emploient avec générosité à secourir et à accueillir les nombreux migrants et réfugiés, les aidant à construire un avenir digne pour eux et pour leurs proches et à s’intégrer à l’intérieur des sociétés qui les reçoivent.
En ce jour de fête, que le Seigneur redonne espérance à tous ceux qui n’ont pas de travail - et ils sont nombreux –,  et soutienne l’engagement de tous ceux qui ont des responsabilités publiques dans le domaine politique et économique pour qu’ils mettent tout en œuvre afin de poursuivre le bien commun et protéger la dignité de toute vie humaine.
Là où naît Dieu, fleurit la miséricorde. Elle est le don le plus précieux que Dieu nous fait, particulièrement en cette année jubilaire, durant laquelle nous sommes appelés à découvrir la tendresse que Notre Père céleste a envers chacun de nous. Que le Seigneur donne particulièrement aux détenus d’expérimenter son amour miséricordieux qui soigne les blessures et vainc le mal.
Et ainsi aujourd’hui ensemble, exultons dans le jour de notre salut. En contemplant la crèche, fixons notre regard sur les bras ouverts de Jésus qui nous montrent l’étreinte miséricordieuse de Dieu, tandis que nous écoutons les vagissements de l’Enfant qui nous susurre : « À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : “ Paix sur toi ! ” » (Ps 121 [122], 8).

Souhaits de Noël après le Message Urbi et Orbi
A vous, frères et sœurs, venus de toutes les parties du monde sur cette place, et à toutes les personnes de divers pays qui êtes reliées par la radio, la télévision et les autres moyens de communication, j’adresse mes vœux les plus cordiaux.
C’est le Noël de l’Année sainte de la Miséricorde, aussi je vous souhaite à tous de pouvoir accueillir dans votre vie la miséricorde de Dieu, que Jésus Christ nous a donnée, pour être miséricordieux avec nos frères. Ainsi nous ferons grandir la paix !

Joyeux Noël !

Homélie de la nuit de Noël du pape François




 Basilique vaticane
Jeudi 24 décembre 2015

En cette nuit, resplendit une « grande lumière » (Is 9, 1) ; sur nous tous brille la lumière de la naissance de Jésus. Comme les paroles du prophète Isaïe que nous avons écoutées sont vraies et actuelles : « Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse » (9, 2) ! Notre cœur était déjà rempli de joie par l’attente de ce moment, mais maintenant, ce sentiment est multiplié et surabonde, parce que la promesse s’est accomplie, finalement elle s’est réalisée. Joie et allégresse nous assurent que le message contenu dans le mystère de cette nuit vient vraiment de Dieu. Il n’y a pas de place pour le doute ; laissons-le aux sceptiques qui, pour interroger seulement la raison, ne trouvent jamais la vérité. Il n’y a pas de place pour l’indifférence qui domine dans le cœur de celui qui ne réussit pas à aimer parce qu’il a peur de perdre quelque chose. Toute tristesse est bannie, parce que l’Enfant Jésus est le véritable consolateur du cœur.

Aujourd’hui, le Fils de Dieu est né : tout change. Le Sauveur du monde vient pour se faire participant de notre nature humaine ; nous ne sommes plus seuls ni abandonnés. La Vierge nous offre son Fils comme principe d’une vie nouvelle. La lumière vient éclairer notre existence, souvent enfermée dans l’ombre du péché. Aujourd’hui découvrons d’une façon nouvelle qui nous sommes ! En cette nuit, nous est rendu manifeste le chemin à parcourir pour rejoindre le but. Maintenant, toute peur et toute frayeur doivent cesser, parce que la lumière nous indique la route vers Bethléem. Nous ne pouvons demeurer inertes. Il ne nous est pas permis de rester arrêtés. Nous devons aller voir notre Sauveur déposé dans une mangeoire. Voilà le motif de la joie et de l’allégresse : cet Enfant est « né pour nous », il nous est « donné à nous », comme l’annonce Isaïe (cf. 9, 5). À un peuple qui depuis deux mille ans parcourt toutes les routes du monde pour rendre chaque homme participant de cette joie, est confiée la mission de faire connaître le « Prince de la paix » et devenir son instrument efficace au milieu des nations.

Et donc, quand nous entendons parler de la naissance du Christ, restons en silence et laissons parler cet Enfant ; imprimons dans notre cœur ses paroles sans détourner notre regard de son visage. Si nous le prenons dans nos bras et si nous nous laissons embrasser par lui, il nous apportera la paix du cœur qui n’aura jamais de fin. Cet Enfant nous enseigne quelle est la chose vraiment essentielle dans notre vie. Il naît dans la pauvreté du monde, parce qu’il n’y a pas de place à l’hôtellerie pour lui et sa famille. Il trouve abri et soutien dans une étable, et il est déposé dans une mangeoire pour animaux. Pourtant, de ce rien, émerge la lumière de la gloire de Dieu. À partir de là, pour les hommes au cœur simple, commence le chemin de la libération véritable et du rachat éternel. De cet Enfant, qui porte imprimés sur son visage les traits de la bonté, de la miséricorde et de l’amour de Dieu le Père, jaillit pour nous tous, ses disciples, comme l’enseigne l’apôtre Paul, l’engagement à « renoncer à l’impiété » et à la richesse du monde, pour vivre « de manière raisonnable, avec justice et piété » (Tt 2, 12).

Dans une société souvent éprise de consommation et de plaisir, d’abondance et de luxe, d’apparence et de narcissisme, Lui nous appelle à un comportement sobre, c’est-à-dire simple, équilibré, cohérent, capable de saisir et de vivre l’essentiel. Dans un monde qui est trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché, il faut cultiver un fort sens de la justice, de la recherche et de la mise en pratique de la volonté de Dieu. Dans une culture de l’indifférence qui finit souvent par être impitoyable, que notre style de vie soit au contraire plein de piété, d’empathie, de compassion, de miséricorde, puisées chaque jour au puits de la prière.

Comme pour les bergers de Bethléem, que nos yeux puissent aussi être pleins d’étonnement et d’émerveillement, contemplant dans l’Enfant-Jésus le Fils de Dieu. Et, devant Lui, que jaillisse de nos cœurs l’invocation : « Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde, et donne-nous ton salut » (Ps 85, 8).

Noël - MESSE DE LA NUIT


Noël - MESSE DE LA NUIT

1ère lecture : « Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
2ème lecture : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Evangile : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)

Homélie au sanctuaire

jeudi 24 décembre 2015

Joyeux Noël!


Intentions de prière


La vigile de Noël nous rappelle à la chapelle du Vorbourg, le retour à Dieu de notre confrère le Père Robert Martin il y a 8 ans, après la messe de 8h30. Pourquoi ne pas songer à ceux qui seront touchés à l'improviste par une nouvelle naissance telle que celle-là? Le Seigneur nous réserve parfois des surprises au temps de Noël.

Nous pouvons les confier à Notre-Dame avec son antienne O disparue, aujourd'hui : O Vierge des vierges, comment cela se fera-t-il ? car vous n'avez point eu votre pareille, et vous n'aurez jamais de semblable à vous. (La vierge répond :) O filles de Jérusalem, pourquoi êtes-vous dans l'étonnement à mon égard ? Ce que vous voyez est un mystère divin.

Le Message de Mgr Twal, patriarche latin de Jérusalem


« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Isaïe 9, 5).
Chers amis, la naissance du Christ est signe de la Miséricorde du Père, et promesse de joie pour nous tous. Que ce message rayonne sur notre monde blessé, console les affligés, les opprimés, et convertisse les cœurs des violents.

La totalité du message

mercredi 23 décembre 2015

mardi 22 décembre 2015

Mon âme exalte le Seigneur


Lectures de la messe du jour

1ère lecture : Anne rend grâce pour la naissance de son fils Samuel (1 S 1, 24-38)
Evangile : « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 46-56)

Anne se rendant au sanctuaire de Silo avec son enfant, de la farine, du vin et son taureau de trois ans, quel spectacle. Farine et vin nous font penser à l’eucharistie, le taureau au sacrifice, mais aussi au sacrifice d’Isaac. Avait promis de donner son unique enfant au Seigneur, comme elle l’avait promis. Il était ce qu’elle avait de plus cher, mais elle l’offre.
Un jeune taureau ce n’est tout de même pas un caniche ou un chihuahua. Anne avait sans conteste un savoir-faire ou de l’aide. Même nos paisibles laitières nécessitent de la prudence. L’une d’entre elles qu’il avait fallu affourager dans mes jeunes années et qui était trop pressée, m’a laissé le souvenir d’un sapin de Noël illuminé de mille étoiles en plein été. Une corne malencontreusement agitée... Il en est peut-être resté quelque chose. Par bonheur, plus besoin de taureaux à sacrifier au Seigneur pour lui plaire. Saint Augustin commentant le psaume 68, nous dite   : Mes louanges lui plairont : « Bien plus que le jeune taureau qui commence à montrer des ongles et des cornes 2». Ce sacrifice de louanges lui sera plus agréable que celui d'un jeune taureau. « Le sacrifice de la louange me glorifiera, et telle est la voie dans laquelle je montrerai le salut de Dieu.  
Le plus admirable des chants et une des plus belles louanges ne se trouve-t-elle pas dans la bouche de Marie et son Magnificat que « l’Église chante encore aujourd’hui et  partout dans le monde ? »
Nous ne pouvons taire notre étonnement aujourd’hui avec ce qui se passe en Marie, pour elle, pour nous et pour l’Eglise. Une des fameuses antiennes O disparue qui la concernant disait ceci : 
O Vierge des vierges, comment cela se fera-t-il ? car vous n'avez point eu votre pareille, et vous n'aurez jamais de semblable à vous. (La vierge répond:) O filles de Jérusalem, pourquoi êtes-vous dans l'étonnement à mon égard ? Ce que vous voyez est un mystère divin.
Le pape aime à dire que le Magnificat « est le cantique de l’espérance, le cantique du Peuple de Dieu en marche dans l’histoire. » Ce cantique est particulièrement intense là où le Corps du Christ souffre aujourd’hui la Passion. Où il y a la croix, pour nous chrétiens, il y a l’espérance, toujours. (journée des médias 2015).
Le sacrifice de louange plaît infiniment au Seigneur, mais nous ne pouvons ignorer qu’il en est un autre, celui de son Fils qui est miséricorde et s’offre en sacrifice. Nous ne pouvons passer sous silence la miséricorde de Dieu en cette année jubilaire, d’autant plus que le mot est entré dans la nouvelle traduction du magnificat. Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.… Où prend sa source la miséricorde ? Dans le cœur de son Fils sur la croix. Dans le magnificat de Marie est présent le sacrifice de Jésus auquel elle consent de grand cœur comme Anne.

La miséricorde vient à nous dans l’enfant qui va naître, réjouissons-nous et rendons grâce.

lundi 21 décembre 2015

Avec un taureau de trois ans.


Durs les sacrifices... lecture de demain matin, Anne vient avec un taureau de trois ans pour l'offrir en sacrifice. Toute une problématique pour nos contemporains. Mais quelle bête! A 4 ans encore plus puissante.

En attendant goûtons saint Augustin :

1. Je célébrerai le nom du Seigneur dans mes cantiques, je le glorifierai de mes louanges».
16. « Et cela plaira au Seigneur». Mes louanges lui plairont : « Bien plus que le jeune taureau qui commence à montrer des ongles et des cornes 2».   Ce sacrifice de louanges lui sera plus agréable que celui d'un jeune taureau. « Le sacrifice de la louange me glorifiera, et telle est la voie dans laquelle je montrerai le salut de Dieu. «Immolez au Seigneur un sacrifice de louanges, et rendez au Très-Haut vos hommages 3». Donc je louerai le Seigneur, et cela lui sera plus agréable que l'offrande d'un jeune taureau qui commence à montrer des cornes et des ongles. La louange qui s'exhalera de ma bouche, plaira au Seigneur, bien plus qu'une grande victime immolée sur ses autels. Faut-il parler des ongles et des cornes de ce jeune taureau? Tout homme qui est bien armé, qui est riche en louanges de Dieu, doit avoir des cornes pour secouer son antagoniste, et des ongles pour soulever la terre. Vous savez ce que font les jeunes veaux qui se développent, et qui acquièrent en grandissant l'audace des taureaux; car ici le mot jeune désigne une vie nouvelle. Si donc un hérétique vient à vous contredire, qu'il soit secoué. Un autre ne contredit point, mais il a des inclinations abjectes et terrestres, qu'il soit soulevé par vos ongles. Donc, plus que ce jeune taureau, ma louange doit vous plaire, cette louange qui doit succéder à mon indigence et à mon affliction, alors que je serai dans l'éternelle société des anges, où il n'y aura plus ni adversaire à combattre, ni paresseux à soulever de la terre. (Augustin, Discours sur les Psaumes. 68)

Prions pour le Pape François qui est grippé

PRÉSENTATION DES VŒUX DE NOËL DE LA CURIE ROMAINE

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

Salle Clémentine
Lundi 21 décembre 2015

Chers frères et sœurs,

Je vous demande de m’excuser de ne pas parler debout, mais depuis quelques jours je suis sous l’influence de la grippe et je ne me sens pas très fort. Avec votre permission, je vous parle assis.

Je suis heureux de vous adresser mes vœux les plus cordiaux de saint Noël et d’heureuse nouvelle année, que j’étends à tous les collaborateurs, aux Représentants pontificaux et particulièrement à ceux qui, au cours de l’année passée, ont terminé leur service pour avoir atteint la limite d’âge. Nous nous souvenons aussi des personnes qui ont été rappelées à Dieu. Ma pensée et ma gratitude vont à vous tous et à vos proches.

La suite du discours.

dimanche 20 décembre 2015

Méditation du Pape lors de l'Angélus



Le Pape François
Angélus - Place Saint-Pierre
Quatrième dimanche de l'Avent, le 20 Décembre, ici à 2015
Chers frères et sœurs, bonjour!

L'Evangile de ce dimanche de l'Avent met en évidence la figure de Marie. Nous la voyons quand, dès après avoir conçu dans la foi le Fils de Dieu, elle entreprend le long voyage de Nazareth en Galilée jusqu’aux montagnes de Judée pour aller visiter et donner son aide à Élisabeth. L'ange Gabriel lui avait révélé que sa parente âgée, qui n'avait pas d'enfants, en était à son sixième mois de grossesse (cf. Lc 1,26.36). Pour cela, Notre-Dame, qui porte en elle un don et un mystère encore plus grand, va voir Elisabeth et reste trois mois auprès d’elle. La rencontre entre ces deux femmes, imaginez-là. L’une est âgée et l'autre jeune. La jeune, c’est Marie, qui salue en premier. L'Evangile dit: "Entrée dans la maison de Zacharie elle salua Élisabeth» (Lc 1,40). Et, après la salutation, Elisabeth se sent envahie d’une grande stupeur – n’oubliez pas ce mot: stupeur. La stupeur. Elisabeth se sent envahie d’une grande stupeur qui résonne dans ses paroles: « Comment se fait-il que la mère de mon Seigneur vienne à moi" (V. 43). Et elles s’étreignent, s’embrassent, joyeuses, ces deux femmes: l’ancienne et la jeune, toutes deux enceintes.

Pour fêter Noël d'une manière profitable, nous sommes appelés à insister sur les «lieux» de stupeur (d'étonnement, d’émerveillement). Quels sont ces lieux de stupeur dans la vie quotidienne? Il y en a trois. Le premier lieu c’est l’autre, en qui reconnaître un frère, parce que depuis qu’est arrivée la naissance de Jésus, tous les visages ont porté l’empreinte de la ressemblance au Fils de Dieu. Surtout quand il s’agit du visage du pauvre, parce que Dieu est entré pauvre dans le monde et avant tout, il s’est laissé approcher des pauvres.

Un autre lieu de stupeur - le second - dans lequel, si l'on regarde avec foi, provient proprement de la stupeur de l’histoire. Tant de fois nous avons cru que nous avions vu de la bonne façon, et au contraire, nous avons risqué de lire à l'envers. Cela arrive, par exemple, quand tout semble déterminé par l'économie de marché, régulé par la finance et les affaires, dominé par les pouvoirs en place. Le Dieu de Noël est plutôt un Dieu qui «mélange les cartes »: Il aime faire ça! Comme Marie chante dans le Magnificat, il est le Seigneur qui renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, comble de bien les affamés et renvoie les riches les mains vides (Lc 1,52 à 53). Ceci est la deuxième stupeur, la stupeur de l'histoire.

Un troisième lieu de stupeur est l’Eglise : La regarder avec la stupeur de la foi signifie qu’elle ne se limite pas simplement à être considérée seulement comme une institution religieuse ; elle l’est, mais elle doit être ressentie comme une mère qui, en dépit de ses taches et de ses rides - nous en avons tellement! - révèle les traits de l'épouse bien-aimée et purifiée par le Christ Seigneur. Elle est une Eglise capable de reconnaître les nombreux signes de l'amour fidèle que Dieu lui envoie en permanence. Elle est une Eglise pour laquelle le Seigneur Jésus ne sera jamais une possession à garder jalousement: ceux qui le font, ils se trompent; mais le Seigneur Jésus sera toujours celui qui vient à sa rencontre et qui sera attendu avec confiance et joie, exprimant l'espérance du monde. L'Eglise appelle le Seigneur: «Viens, Seigneur Jésus!". L'Eglise mère qui a toujours ses portes grandes ouvertes et les bras grands ouverts pour accueillir tout le monde. En effet, la mère Eglise sort de ses propres portes pour chercher avec le sourire d’une mère tous ceux qui sont au loin et de les amener à la miséricorde de Dieu. Ceci est la stupeur de Noël!

A Noël, Dieu nous donne tout. Il se donne lui-même en donnant son Fils unique, qui est toute sa joie. Et seulement avec le cœur de Marie, la fille humble et pauvre de Sion, devenue la Mère du Fils du Très-Haut, il est possible d’exulter d’allégresse pour le grand don de Dieu et pour sa grande surprise imprévisible. Qu'elle nous aide à percevoir la stupeur - ces trois stupeurs, l'autre, l'histoire et l'Eglise – par la naissance de Jésus, le don des dons, le don immérité qui nous apporte le salut. La rencontre avec Jésus va également nous faire sentir cette grande stupeur. Mais nous ne pouvons pas avoir cette stupeur, nous ne pouvons pas rencontrer Jésus si nous ne le rencontrons pas dans l'autre, dans l'histoire et dans l'Église.


Le pape après l’Angélus a encouragé le processus de paix en Syrie proposé par l’ONU et s’est exprimé sur la Libye. Il l’a fait également sur la problématique du Nicaragua. Il prie pour les victimes des inondations en Inde. Il a béni les "bambino Gesu" des enfants de Rome présents et leur a demandé de prier pour lui.

4ème Dimanche de l'Avent - 20 décembre 2015


Certains disent oui au sapin, non à Jésus, c’est assez étrange, puisque le sapin a un tel honneur chez nous du fait qu’il reste vert en hiver et que nous voyons en lui une image de l’arbre toujours vert du paradis avec ses fruits. Pas de paradis sans Jésus, ni de miséricorde. Il est vrai que d'autres ne veulent ni sapin, ni Jésus et considèrent qu'ils vivent déjà au Paradis et y règnent. Nous ne sommes pas de ce monde, et avec Elisabeth et Jean, nous accueillons celui qui nous ouvre la porte de son royaume, celui qui a la clef de la cité de David...

Nous avons allumé la quatrième bougie de la couronne de l’Avent. Elle est  le symbole de l'enseignement des prophètes annonçant un règne de justice et de paix.

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « De toi sortira celui qui doit gouverner Israël » (Mi 5, 1-4a)
2ème lecture : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté » (He 10, 5-10)
Evangile : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)

En ces jours-là,Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie...

Homélie

La lumière de Bethléem est arrivée au sanctuaire, ceux qui la veulent à la maison peuvent venir la chercher.

O Clavis David



O Clavis David, et sceptrum domus Israel ; qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.

O Clef de la cité de David, sceptre du royaume d'Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort.

Ouverture de la porte du Jubilé dans la cathédrale St Urs à Soleure


samedi 19 décembre 2015

Jubilé de la Miséricorde




Les paroles riches de sens que saint Jean XXIII a prononçées à l’ouverture du Concile pour montrer le chemin à parcourir reviennent en mémoire: « Aujourd’hui, l’Épouse du Christ, l’Église, préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité … L’Eglise catholique, en brandissant le flambeau de la vérité religieuse, veut se montrer la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés ».[2] Dans la même perspective, lors de la conclusion du Concile, le bienheureux Paul VI s’exprimait ainsi : « Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité … La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile…. Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour. Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain : ses valeurs ont été non seulement respectées, mais honorées ; ses efforts soutenus, ses aspirations purifiées et bénies… toute cette richesse doctrinale ne vise qu’à une chose : servir l’homme. Il s’agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins ».[3]

Misericordiae Vultus

Adieu à Mgr Roduit, pèlerin de Notre-Dame du Vorbourg


Le 8 décembre dernier, en la fête de l’Immaculée Conception, l’Abbaye lui avait officiellement rendu hommage pour ses 16 ans d’abbatiat, au cours de la messe de 10h00. Dans l’après-midi, il avait reçu le sacrement des malades entouré de toute la communauté abbatiale très émue, et il a été hospitalisé le lendemain.

La messe de sépulture sera célébrée en la Basilique de Saint-Maurice, le lundi 21 décembre à 15h30.

Son corps repose à la Crypte de la Clinique Saint-Amé, où les visites sont libres. Il sera transféré à la Basilique le dimanche 20 décembre à 17h30.

L’Office des défunts aura lieu le dimanche 20 décembre à 20h00 à la Basilique.

Une messe de trentième pour Mgr Joseph Roduit sera célébrée en la Basilique de Saint-Maurice, le samedi 16 janvier 2016 à 11h15.

Source : Abbaye de Saint Maurice

"Ô Radix Jesse"

19 décembre

Ô Rameau de Jessé,
vainqueur sur le bois d’infamie,
Devant toi se taisent les puissants
mais les humbles bénissent ton nom.
Viens déployer ta victoire en nos vies
     Seigneur, ne tarde pas,
     viens nous sauver.


L'annonce à Zacharie


Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d’Abia. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. (6) Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable. (7) Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.

Nous lirons avec profit le commentaire du Père Jacques Fournier

vendredi 18 décembre 2015

"O Adonai" - Antienne O du 18 décembre 2015

O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento.

O Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.

jeudi 17 décembre 2015

Les grandes antiennes "Ô"


Le 17 décembre commence la semaine préparatoire à Noël.

17 déc
O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviter disponensque omnia: veni ad docendum nos viam prudentiæ.

O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, qui enveloppez toutes choses d'un pôle à l'autre et les disposez avec force et douceur, venez nous enseigner le chemin de la prudence.

Bientôt 80 ans!


Le Pape François fête ses 79 ans aujourd'hui, c'est une occasion de relire sa biographie officielle sur le site du Vatican. Joyeux anniversaire.

Il invitait hier à vivre le sacrement de la réconciliation. A défaut de notre propre anniversaire, nous pourrions ne pas oublier de préparer "l'anniversaire" de Jésus de cette manière. Beau cadeau à lui faire et qu'il nous fait, (voir traduction Zénit).

mercredi 16 décembre 2015

Intentions de prières

Pourquoi ne pas prier ce soir pour ceux qui perdent leur appartement en ce temps préparatoire à Noël. La sainte Famille a bien subi une expulsion à Neuchâtel.
Qui aurait le courage d'aller échanger la clef des champs avec celle de l'appartement d'une famille ou d'une personne âgée? Des professionnels ou des politiciens athées, certainement. Un fils indigne et cupide tout aussi certainement. On peut être hypocrite et minable en toute bonne conscience pseudo-juridique.
Quelle est la situation chez nous? Travail pour journaliste courageux...

En attendant, une lettre circule sur internet. Elle date déjà, mais est toujours d'actualité :

Lettre au Tribunal administratif de Nantes

Cher monsieur le tribunal
J'ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.
Quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez-vous donc que Noël vient du latin " Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noel ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.
La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. La crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez-vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? La crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes et ne semble pas en être revenu.
Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.
Jean Pierre Santon

mardi 15 décembre 2015

Actualité - Parution de l'ouvrage "Hymnes nouvelles pour la liturgie"


Date de parution : 20/11/2015
Format : 14 x 18
Pagination : 360 pages
ISBN : 9782718908489

MDS : 532044

Un chantier entamé depuis plus de dix ans vient de s’achever le 20 novembre dernier, avec la publication chez Mame-Desclée du premier tome des Hymnes Nouvelles pour la liturgie. Il est consacré au Temporal et Temps ordinaire, déclinant les différentes couleurs de l’année liturgique. Un second tome s’ensuivra regroupant les hymnes du Sanctoral, des Communs et des Défunts pour lesquels des œuvres ont été commandées pour pallier le manque initial.
C’est au total, plus de cinq cents hymnes qu’un comité de sept experts internationaux a sélectionnées parmi des milliers d’autres. Le présent recueil présente des hymnes en langue française composées lors des cinquante dernières années et des hymnes latines traditionnelles. Un certain nombre d’entre elles sont déjà connues des assemblées. Toutefois, beaucoup sont nouvelles tant par leur texte que par leur musique. Ce remarquable travail d’écriture a été réalisé par des poètes et des musiciens provenant de France, de Belgique, du Canada et de la Suisse.
Tous ces textes mettent en valeur l’hymne, texte poétique inspiré de l’Écriture Sainte, lue, méditée, commentée et reçue comme parole de Dieu. Elle prolonge, exprime et magnifie cette parole à laquelle elle répond. Elle appartient au genre littéraire de la poésie et présente la particularité d’être par nature, un chant. Elle est donc la rencontre d’un texte et d’une musique qui s'épousent. Chanter une hymne, c'est graver la parole de Dieu dans notre mémoire et l’inscrire en nos cœurs et sur nos lèvres.
L’ouvrage est complété par un CD-Rom proposant deux mises en musique par texte et des accompagnements pour orgue. Elles permettent ainsi un choix dans leur mise en œuvre afin de s’adapter au contexte dans lequel l’hymne sera chantée. Certaines hymnes, volontairement, n’ont pas de musique et sont à prier et méditer comme des poèmes.
Dans la préparation de mélodies pour les textes élaborés dans la langue du pays, l’InstructionMusicam Sacram du 5 mars 1967 invitait à respecter « le génie et les lois de chaque langue ». C’est dans cet esprit, que le comité d’experts composés de théologiens, liturgistes, musiciens, et hommes de lettres a éprouvé la qualité des textes et des partitions.
Cet ouvrage constitue ainsi un véritable trésor mis à la disposition des communautés religieuses, des paroisses et des différents groupes qui célèbrent la Liturgie des Heures, la messe et les sacrements. Il est également appelé à nourrir la prière et l’oraison personnelles de tout chrétien, les plongeant dans la grande prière de toute l’Église.
Pour vous le procurer : cliquez ici

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA CÉLÉBRATION DE LA XLIXe JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

1er JANVIER 2016

Gagne sur l’indifférence et remporte la paix !

1. Dieu n’est pas indifférent ! Dieu accorde de l’importance à l’humanité, Dieu ne l’abandonne pas ! Au début de l’année nouvelle, je voudrais accompagner de cette profonde conviction les vœux d’abondantes bénédictions et de paix, sous le signe de l’espérance, pour l’avenir de tout homme et de toute femme, de toute famille, peuple et nation du monde, ainsi que des Chefs d’État et de Gouvernement et des Responsables des religions. En effet, ne perdons pas l’espérance de voir en 2016 chacun, engagé fermement et avec confiance, à différents niveaux, à réaliser la justice et à œuvrer pour la paix. Oui, celle-ci est don de Dieu et œuvre des hommes. La paix est don de Dieu, mais don confié à tous les hommes et à toutes les femmes qui sont appelés à le réaliser.

dimanche 13 décembre 2015

Angélus du 13 décembre



Pape François
Angelus - Place Saint-Pierre
Troisième dimanche de l'Avent, 13 Décembre 2015

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, il y a une question répétée trois fois: «Que devons-nous faire ?» (Lc 3,10.12.14). La réponse de Jean-Baptiste s’adresse à trois catégories de personnes: d'abord, la foule en général; deuxièmement, les publicains, ou  collecteurs d'impôts; et, troisièmement, à certains soldats. Chacun de ces groupes interroge le prophète sur ce qui doit être fait pour mettre en œuvre la conversion qu'il prêche. La réponse de Jean à la question de la foule se réfère au partage des biens essentiels. Autrement dit, au premier groupe, la foule, il dit de partager les biens de première nécessité, et il s’exprime ainsi : «Celui qui a deux tuniques, qu'il partage avec celui qui n’en a pas, et celui qui a de quoi manger fasse de même» (v 11 ). Ensuite, au deuxième groupe, celui des collecteurs d'impôts, il dit de n’exiger rien de plus que la somme due (cf. v. 13). Qu'est-ce que cela signifie? Ne pas "toucher de pot de vin", il est clair, le Baptiste. Et au troisième groupe, celui des soldats il demande de ne pas extorquer quelque chose à quelqu'un, mais de se contenter de leur solde (voir v. 14). Ce sont les trois réponses aux trois questions de ces groupes. Trois réponses pour un chemin identique de conversion, qui se manifeste par des engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la route que Jésus montre dans toute sa prédication: le chemin actif de l'amour pour le prochain.

Dimanche Gaudete


« Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche »

Qu'est-ce que la joie?

3ème Dimanche de l'Avent, de Gaudete
Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Le Seigneur exultera pour toi et se réjouira » (So 3, 14-18a)
Cantique : Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6
 2ème lecture : « Le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-7)
Evangile : « Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)

Homélie au sanctuaire

Ouverture de la porte Sainte à Soleure

Liebe Schwestern und Brüder
Ich lade Sie herzlich ein, zusammen mit mir ein Zeichen für eine Kultur der Verbundenheit unter den Völkern zu setzen und für Menschen, die auf der Flucht sind oder wegen ihres Glaubens verfolgt werden, hinzustehen und zu beten. Die Messfeier beginnt am 13. Dezember 2015, 19.00 Uhr, auf der Treppe der St. Ursen-Kathedrale in Solothurn mit dem Öffnen der Pforte der Barmherzigkeit zum Heiligen Jahr 2016.
Herzlich, +Felix Gmür, Bischof von Basel

samedi 12 décembre 2015

Année de la miséricorde avec Marie


Sous l'abri de ta miséricorde :

Commentaires extrait de la revue Caecilia 1/2005 - Le supplément musical :

Le texte 
« Sous l’abri de ta miséricorde » est la traduction de l’antique « Sub tuum praesidium » dont le texte complet a été retrouvé sur un papyrus grec datant du IIIème siècle. Il s’agit d’une des plus anciennes prières à la Vierge Marie, Mère de Dieu, sinon de la plus ancienne. Aujourd’hui un peu tombée en désuétude, elle figure néanmoins dans la Liturgie des Heures rénovée (1971) à la fin des Complies comme pouvant en être une des antiennes mariales, à côté du traditionnel Salve, par exemple. Une prière à redécouvrir et à chanter à la fin d’une messe du soir ou pour clôturer un office de Lucernaire, comme le Congrès Ancoli 2004 nous en a donné le goût. 

La musique 
L’antienne mariale « Sub tuum praesidium »se chantait pour les Saluts du Saint-Sacrement ; aujourd’hui son texte n’a rien perdu de sa substance. La mélodie sur le texte français est d’une grande souplesse, elle l’épouse parfaitement. Le choeur, ou un chantre, déroulera tranquillement les grandes phrases mélodiques ; pour conclure l’antienne, on peut aisément associer l’assemblée en la faisant entrer sur « Vierge glorieuse… », mesure 10.

Notre-Dame de Guadalupe, le 12 décembre


L'origine du nom « Guadalupe » est sujet à controverse. La rivière espagnole Guadalupe, située en Estrémadure, est éponyme à un village dans le monastère duquel se trouvait une statue de la vierge vénérée par Christophe Colomb. De nombreux historiens pensent que le lieu de pèlerinage de 1533 était dédié à cette vierge, d'autant que selon un texte du xvie siècle, la Vierge s'identifie elle-même à Guadalupe quand elle apparaît à l'oncle de Juan Diego, Juan Bernardino26. Dans cette hypothèse, que reprend la Catholic Encyclopedia, le nom est d'originehispano-arabe. La première partie du mot, « Guada- », vient de l'arabe « wadī » (وادي, « rivière », « vallée »), tandis que la seconde, « -lupe », pourrait provenir de l'arabe « al-ḥubb » (الحب, « l'amour » ou « le feu »), « al-qobbaʰ » (القبة, « le dôme », « la colline ») ou du latin « lupum » (« loup »).
On a aussi suggéré que « Guadalupe » était la déformation d'un nom nahuatl, « Coatlaxopeuh », qu'on a traduit par « qui écrase la tête du serpent27 ». Dans cette interprétation, le serpent fait référence à Quetzalcoatl, l'un des principaux dieux aztèques, que la Vierge Marie « écrase » en inspirant la conversion du peuple indigène au catholicisme. Nonobstant, l'image de la Vierge Marie écrasant le serpent est répandu dans le monde catholique bien avant la conquête espagnole de l'Amérique. Elle représente l'accomplissement de la promesse de Dieu à Ève et Adam et à travers eux, à toute l'humanité : la Vierge Marie écrasant le serpent tentateur qui, dans le Livre de la Genèse, avait corrompu le premier couple humain.  Wikipedia ; 



Directoire sur la piété populaire

La Vierge Marie dans le temps de l’Avent

101. Durant le temps de l’Avent, la Liturgie célèbre fréquemment et d’une manière particulière la bienheureuse Vierge Marie: elle évoque certaines femmes de l’Ancien Testament, qui furent les figures annonciatrices de sa mission; elle exalte l’attitude de foi et d’humilité dont Marie de Nazareth fit preuve en adhérant totalement et avec empressement au plan de salut de Dieu; enfin, elle met en évidence sa présence dans les événements de grâce qui précédèrent la naissance du Sauveur. Durant le temps de l’Avent, la piété populaire prête aussi une attention particulière à la Sainte Vierge Marie, comme l’atteste incontestablement la variété considérable des pieux exercices, parmi lesquels il convient de citer avant tout la neuvaine de préparation à la solennité de l’Immaculée Conception et celle qui précède la Nativité du Seigneur.

Il reste que la valorisation de l’Avent, qui est "un moment particulièrement adapté au culte de la Mère du Seigneur" ne signifie pas pour autant que ce temps liturgique doive être présenté comme un "mois de Marie".

Dans les calendriers liturgiques de l’Orient chrétien, la période de préparation au mystère de la manifestation (Avent) du salut divin (Téophanie) dans les mystères de la Nativité-Épiphanie du Fils unique de Dieu le Père apparaît comme un temps éminemment marial. L’attention se concentre sur la préparation à la venue du Seigneur dans le mystère de la maternité divine. Pour l’Orient, tous les mystères qui se rapportent à la Vierge Marie sont des mystères christologiques, c’est-à-dire qu’ils se réfèrent au mystère de notre salut dans le Christ. Ainsi, dans le rite copte, on chante, durant cette période, les louanges de Marie dans les Theotokia; dans l’Orient syrien, ce temps est appelé Subbara, c’est-à-dire Annonciation pour souligner son caractère marial. Dans le rite byzantin, la préparation de Noël est marquée par une série croissante de fêtes mariales et de refrains chantés en l’honneur de la Vierge Marie.

102. La solennité de l’Immaculée Conception (8 décembre), profondément ancrée dans la vie spirituelle des fidèles, donne lieu à de multiples manifestations de la piété populaire, dont la principale est la Neuvaine de préparation à cette solennité. Il ne fait aucun doute que le contenu de la fête de la Conception pure et sans tache(et non tâche dans l'original) de Marie, en tant que préparation prochaine à la naissance de Jésus, s’harmonise bien avec quelques thèmes primordiaux de l’Avent: comme la Liturgie de l’Avent, la solennité de l’Immaculée Conception évoque aussi la longue attente messianique, et elle fait référence aux prophéties et aux symboles de l’Ancien Testament.

Dans les lieux où la Neuvaine préparatoire à la solennité de l’Immaculée Conception est célébrée, il faudra mettre en lumière les textes prophétiques qui, en partant de la prophétie de Genèse 3, 15 aboutissent au salut de Gabriel à celle qui est "comblée de grâce" (lc 1, 28) et à l’annonce de la naissance du Sauveur (cf. Lc 1, 31-33).

À l’approche de Noël, les fidèles du continent américain célèbrent Notre-Dame de Guadalupe, le 12 décembre, en accompagnant cette fête de multiples manifestations populaires. Par cette célébration, ils se préparent donc à bien accueillir le Sauveur: Marie "unie intimement à la naissance de l’Église en Amérique, fut l’Étoile radieuse qui illumina l’annonce du Christ Sauveur aux fils de ces peuples".

vendredi 11 décembre 2015

Mariage, constatation de nullité et recours à la Rote

 Rescrit relatif au nouveau procès en nullité matrimoniale

Cité du Vatican, 11 décembre 2015 (VIS). Le 7 décembre le Saint-Père a signé le rescrit suivant, relatif à la mise en oeuvre et au respect de la nouvelle législation canonique en matière de nullité matrimoniale.

 Eclaircissements du Doyen de la Rote

Cité du Vatican, 11 novembre 2015 (VIS). Le Doyen du Tribunal de la Rote Romaine, Mgr.Pio Vito Pinto, a commenté dans la note reproduite (à publier cet après-midi dans L'Osservatore Romano) le Rescrit du Pape François:

Fête de l’Immaculée et Jubilé de la Miséricorde en Galilée

GALILÉE – le 8 décembre, la fête de l’Immaculée Conception a été marquée par l’ouverture officielle du Jubilé de la Miséricorde à Rome. A Nazareth et Kafrkanna, les communautés religieuses ont fêté solennellement cette journée.

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Saint Ambroise et la miséricorde

La visite du Pape François est reportée à 2017, mais il cite tout de même saint Ambroise lors de l'audience générale:

Ce jubilé est, en somme, un moment privilégié pour que l’Eglise apprenne à choisir uniquement «ce qui plaît le plus à Dieu». Et qu’est-ce qui «plaît le plus à Dieu»? Pardonner ses enfants, avoir miséricorde d’eux, afin qu’eux aussi puissent à leur tour pardonner leurs frères, en resplendissant comme les flammes de la miséricorde de Dieu dans le monde. C’est ce qui plaît le plus à Dieu. Saint Ambroise, dans un livre de théologie qu’il avait écrit sur Adam, parle de l’histoire de la création du monde et dit que Dieu chaque jour, après avoir fait une chose — la lune, le soleil ou les animaux — dit: «Et Dieu vit que cela était bon». Mais quand il a fait l’homme et la femme, la Bible dit: «Il vit que cela était très bon». Saint Ambroise se demande: «Mais pourquoi dit-il “très bon”? Pourquoi Dieu est-il si content de la création de l’homme et de la femme? Parce qu’à la fin, il avait quelqu’un à pardonner. C’est beau: la joie de Dieu est de pardonner, l’être de Dieu est miséricorde. C’est pourquoi, cette année nous devons ouvrir nos cœurs, pour que cet amour, cette joie de Dieu nous remplisse tous de cette miséricorde. Le jubilé sera un «temps favorable» pour l’Eglise si nous apprenons à choisir «ce qui plaît le plus à Dieu», sans céder à la tentation de penser qu’il y a quelque chose d’autre de plus important ou de prioritaire. Rien n’est plus important que de choisir «ce qui plaît le plus à Dieu», c’est-à-dire sa miséricorde, son amour, sa tendresse, son étreinte, ses caresses!

P.S. L'ouvrage mentionné par le pape n'est pas traduit en français. Son encyclique loué sois-tu et le Jubilé seraient une occasion pour les éditeurs ou "le seul éditeur" comme disaient les zurichois pour leur aéroport.