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vendredi 15 mai 2015

Eugénisme libéral

On ne rencontre pas semble-t-il, dans les documents romains, l'expression d' "eugénisme libéral", mentionné dans la prise de position des évêques suisses sur le DPI. Toutefois ce sens est perceptible chez Benoît XVI, dans son discours ci-dessous, par exemple :

Dans les pays les plus développés croît l'intérêt pour la recherche biotechnologique plus pointue, en vue d'instaurer des méthodes subtiles et étendues d'eugénisme, allant jusqu'à la recherche obsessionnelle de l'"enfant parfait", avec la diffusion de la procréation artificielle et de diverses formes de diagnostic visant à assurer la sélection. Une nouvelle vague d'eugénisme discriminatoire est approuvée au nom du prétendu bien-être des personnes et en particulier dans le monde économiquement développé, on promeut des lois visant à légaliser l'euthanasie. Tout cela a lieu tandis que, d'un autre côté, se multiplient les pressions en vue de la légalisation de formes d'unions alternatives au mariage, et fermées à la procréation naturelle. Dans ces situations, la conscience, parfois étouffée par les moyens de pression collective, ne fait pas preuve d'une vigilance suffisante devant la gravité des questions en jeu, et le pouvoir des plus forts affaiblit et semble paralyser également les personnes de bonne volonté. 


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Les données de fait rappelées et la froide logique qui les relie doivent être prises en considération pour un jugement moral sur la FIVETE (fécondation in vitro et transfert de l'embryon): la mentalité abortive qui l'a rendue possible conduit ainsi, qu'on le veuille ou non, à une domination de l'homme sur la vie et sur la mort de ses semblables, qui peut conduire à un eugénisme radical.
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La référence à la conscience de chacun et à l'autodiscipline des chercheurs ne peut suffire au respect des droits personnels et de l'ordre public. Si le législateur, responsable du bien commun, manquait de vigilance, il pourrait être dépouillé de ses prérogatives par des chercheurs qui prétendraient gouverner l'humanité au nom des découvertes biologiques et des prétendus processus d'« amélioration » qui en dériveraient. L'« eugénisme » et les discriminations entre les êtres humains pourraient s'en trouver légitimés: ce qui constituerait une violence et une atteinte grave à l'égalité, à la dignité et aux droits fondamentaux de la personne humaine.
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Dans ce Document, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ... souhaite que tous comprennent l'incompatibilité qui subsiste entre la reconnaissance de la dignité de la personne humaine et le mépris de la vie et de l'amour, entre la foi au Dieu Vivant et la prétention de vouloir décider arbitrairement de l'origine et du sort d'un être humain.

Voir encore saint Jean-Paul II  / Intervention de Mgr Tomasi à Genève ;
Signalé par le Suisse Romain : Les enjeux du diagnostique préimplantatoire, de FX Putallaz.



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