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mercredi 25 mars 2015

L'ANNONCIATION


> 1ère lecture : « Voici que la vierge concevra » (Is 7, 10-14; 8, 10)

> 2ème lecture : Le Christ entre dans le monde pour faire la volonté du Père(He 10, 4-10)

> Evangile : L'Annonciation (Lc 1, 26-38)

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la mai...

Je te salue « comblée de grâce ». Il ne s’agit pas là de la salutation d’un commerçant ou d’un représentant de commerce qui essaye de placer son contrat, une encyclopédie ou de la pacotille, pardonnez le contraste. Il s’agit d’un envoyé très particulier, Gabriel la "force de Dieu" ou "Dieu est ma force". Si Marie est troublée c’est parce que cette salutation touche la corde la plus sensible en elle, l’union de sa personne avec son créateur. Cela se passe en elle sans aucun retournement sur elle-même. Son humilité est perceptible  dans son étonnement, et dans sa conclusion : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
La salutation de l’ange éveille bien entendu notre attention sinon notre curiosité. Benoît XVI, disait que c’est le plus beau nom de Marie, celui que Dieu lui a donné, pour indiquer qu’elle est depuis toujours et pour toujours l’aimée, l’élue, celle qui a été choisie pour accueillir le don le plus précieux, Jésus, « l’amour incarné de Dieu » (Enc. Deus caritas est, 12). L’Ange, en « entrant chez Elle », ne l’appelle pas par son nom terrestre, Marie, mais par son nom divin, comme Dieu la voit et la qualifie depuis toujours : « Pleine de grâce – gratia plena », qui dans l’original grec est « kecharitoméne », « pleine de grâce », la grâce n’étant rien d’autre que l’amour de Dieu, nous pourrions à la fin traduire cette parole par : « aimée » de Dieu (cf. Lc 1, 28). Origène observe que jamais un tel titre ne fut donné à un être humain, que rien de semblable n’est décrit dans l’ensemble des Saintes Ecritures (cf. In Lucam, 6, 7). Il s’agit d’un titre exprimé sous forme passive, mais cette « passivité » de Marie, qui est depuis toujours et pour toujours l’« aimée » du Seigneur, implique son libre consentement, sa réponse personnelle et originale : en étant aimée, en recevant le don de Dieu, Marie est pleinement active, car elle accueille avec une disponibilité personnelle la vague de l’amour de Dieu qui se déverse en elle. En cela également, Elle est la parfaite disciple de son Fils, qui à travers l’obéissance à son Père réalise entièrement sa propre liberté et précisément de cette manière exerce la liberté, en obéissant. (homélie 25 mars 2006).
Et à nous, quel nom Dieu nous a-t-il donné ? Quelle est notre mission ? Regardons-nous nous adressons-nous à celui que nous rencontrons en fonction de sa mission, de l’amour que Dieu a pour lui ? Cet amour n’a rien de statique. Sommes-nous messagers de la Bonne Nouvelle pour autrui ? Comment l’accueillons-nous nous-mêmes ? Ne participons-nous pas à cette mission de Marie qui est de donner le Christ au monde, et à celle de l’ange ? N’est-ce pas un aspect de la Mission de l’Eglise ? Une mission de joie et pour notre plus grande joie, la grâce de la joie donnée au monde.
Quelles réponses ? Il ne peut y en avoir qu’une : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Le Mystère de l'Incarnation se poursuit mystérieusement en nous et par par nous, dans l'Eglise du Verbe Incarné. L'Eglise, c'est Jésus-Christ continué.

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