Rechercher dans ce blog

dimanche 8 mars 2015

Journée de la femme


Evangelii Gaudium mentionne le rôle indispensable de la femme, la lettre utilise à quelques reprises la formulation : "homme et femme". Toutefois, elle intervient dans le sens de la tradition sur un sujet  débattu voici quelques années, le sacerdoce ministériel. Les intentions du pontificat du pape François sont sinon connues, du moins perçues, mais sur le thème de la femme et quant au fond, le document de Jean Paul II, Mulieris dignitatem conserve toute sa valeur. 

Radio Vatican (RV) Bouquets de mimosa à la main, les fidèles ont accueilli le Pape François sous un beau soleil place Saint-Pierre pour l’angélus de ce dimanche 8 mars, journée de la femme. Le Pape n’a pas manqué d’ailleurs de saluer « toutes les femmes qui chaque jour cherchent à construire une société plus humaine et plus accueillante ». Le Pape a alors adressé « un merci fraternel à celles qui, de mille manières, sont des témoins de l’Evangile et travaillent dans l’Eglise ».


Evangelii Gaudium 

103. L’Église reconnaît l’apport indispensable de la femme à la société, par sa sensibilité, son intuition et certaines capacités propres qui appartiennent habituellement plus aux femmes qu’aux hommes. Par exemple, l’attention féminine particulière envers les autres, qui s’exprime de façon spéciale, bien que non exclusive, dans la maternité. Je vois avec joie combien de nombreuses femmes partagent des responsabilités pastorales avec les prêtres, apportent leur contribution à l’accompagnement des personnes, des familles ou des groupes et offrent de nouveaux apports à la réflexion théologique. Mais il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église. Parce que « le génie féminin est nécessaire dans toutes les expressions de la vie sociale ; par conséquent, la présence des femmes dans le secteur du travail aussi doit être garantie »[72] et dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes, aussi bien dans l’Église que dans les structures sociales.
104. Les revendications des droits légitimes des femmes, à partir de la ferme conviction que les hommes et les femmes ont la même dignité, posent à l’Église des questions profondes qui la défient et que l’on ne peut éluder superficiellement.
Le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ Époux qui se livre dans l’Eucharistie, est une question qui ne se discute pas, mais peut devenir un motif de conflit particulier si on identifie trop la puissance sacramentelle avec le pouvoir. Il ne faut pas oublier que lorsque nous parlons de pouvoir sacerdotal « nous sommes dans le concept de la fonction, non de la dignité et de la sainteté ».[73] Le sacerdoce ministériel est un des moyens que Jésus utilise au service de son peuple, mais la grande dignité vient du Baptême, qui est accessible à tous. La configuration du prêtre au Christ-Tête – c’est-à-dire comme source principale de la grâce – n’entraîne pas une exaltation qui le place en haut de tout le reste. Dans l’Église, les fonctions « ne justifient aucune supériorité des uns sur les autres ».[74] De fait, une femme, Marie, est plus importante que les évêques. Même quand on considère la fonction du sacerdoce ministériel comme “hiérarchique”, il convient de bien avoir présent qu’« elle est totalement ordonnée à la sainteté des membres du Christ ».[75] Sa clé et son point d’appui fondamental ne sont pas le pouvoir entendu comme domination, mais la puissance d’administrer le sacrement de l’Eucharistie ; de là dérive son autorité, qui est toujours un service du peuple. C’est un grand défi qui se présente ici aux pasteurs et aux théologiens, qui pourraient aider à mieux reconnaître ce que cela implique par rapport au rôle possible de la femme là où se prennent des décisions importantes, dans les divers milieux de l’Église.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire