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vendredi 13 février 2015

Sociétés sans enfants, sociétés déprimées

Extraits de la catéchèse du pape François sur la famille et les enfants

On aime son enfant parce que c’est son enfant, pas parce qu’il est beau ou parce qu’il est comme ceci ou comme cela. Non ! Parce que c’est son enfant ! Non pas parce qu’il pense comme moi ou qu’il incarne mes désirs. Un enfant est un enfant : une vie engendrée par nous, mais destinée à lui, à son bien, au bien de la famille, de la société, de toute l’humanité.

Le quatrième commandement demande aux enfants – et nous sommes tous des enfants ! – d’honorer leur père et leur mère (cf. Ex 20,12). Ce commandement vient aussitôt après ceux qui concernent Dieu lui-même. En effet, il contient quelque chose de sacré, quelque chose de divin, quelque chose qui se trouve à la racine de toutes les autres formes de respect entre les hommes. Et dans la formulation biblique du quatrième commandement, il est ajouté : « afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu ». Le lien vertueux entre les générations est une garantie d’avenir, et c’est la garantie d’une histoire vraiment humaine. Une société d’enfants qui n’honorent pas leurs parents est une société sans honneur ; quand on n’honore pas ses parents, on perd son propre honneur ! C’est une société destinée à se remplir de jeunes arides et avides. Mais une société avare de génération, qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère surtout comme une préoccupation, un poids, un risque, est une société déprimée. Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons ici, en Europe : ce sont des sociétés déprimées parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’ont pas d’enfants, le taux de naissance n’atteint pas un pour cent. Pourquoi ? Que chacun de nous y réfléchisse et réponde. Si une famille généreuse en enfants est regardée comme si elle était un poids, il y a quelque chose qui ne va pas ! La génération des enfants doit être responsable, comme l’enseigne l’encyclique Humanae vitae, du bienheureux pape Paul VI ; mais avoir davantage d’enfants ne peut pas devenir automatiquement un choix irresponsable. Ne pas avoir d’enfants est un choix égoïste. La vie rajeunit si elle acquiert des énergies en se multipliant : elle s’enrichit, elle ne s’appauvrit pas ! Les enfants apprennent à prendre en charge leur famille, ils mûrissent en en partageant les sacrifices, ils grandissent en appréciant les cadeaux que celle-ci représente. L’expérience joyeuse de la fraternité inspire le respect et le soin envers les parents, auxquels est due notre reconnaissance.

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