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dimanche 12 avril 2015

Saint Grégoire de Narek



Un nouveau docteur de l'Eglise

12 avril - Dimanche de la Divine Miséricorde : Le pape François célèbre la messe pour les fidèles de rite arménien et proclame saint Grégoire de Narek docteur de l'Eglise universelle.

Retransmission sur KTO.


Cité du Vatican, 21 janvier 2015 (VIS). A la suite de l'audience accordée au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a confirmé le vote des Membres de la Congrégation relatif à saint Grégoire de Narek. Ce moine et prêtre arménien du Xº siècle (mort vers 1005) recevra prochainement le titre de docteur de l'Eglise.

Le centenaire de la commémoration du terrible génocide arménien permet de mesurer le geste de ce nouveau "doctorat". Le pape François fera certainement la proclamation lui-même, le 12 avril prochain lors d’une messe place Saint-Pierre en mémoire du 1,5 million de victimes (cf La Croix).  Le dialogue a été constant depuis Paul VI et Vasken Ier. On peut aussi penser que la déclaration commune de Jean-Paul II et de Karékine Ier a eu son importance dans cette reconnaissance. Longtemps l'Eglise arménienne a été considérée comme monophysite, ce qui n'était pas exact.

Pour attiser la curiosité sur la personne du nouveau docteur en Helvétie rauraque, il faut préciser qu'il fut fils d'un évêque.



Petite histoire pour le Carême :

On accusa même Grégoire d'hérésie, pour le rejeter définitivement dans l’ombre. Le Synaxaire (vie des saints) arménien rapporte comment Dieu vint au secours de son poète : 
Parmi leurs théologiens, les évêques du pays trouvèrent deux hommes intelligents qu’ils envoyèrent voir quelle hérésie professait Grégoire. Ceux-ci, peu soucieux de se mesurer avec un si grand esprit, imaginèrent d'arriver à Narek un vendredi, avec un bon pâté de pigeonneaux. « S’il en mange, pensaient-ils, il est sûrement hérétique. » Mais quand ils lui en présentèrent, Grégoire ouvrit la fenêtre, frappa dans ses mains et dit au pâté froid : « Allez jouer, mes petits amis, c'est du poisson qu'on mange aujourd'hui. » Les pigeonneaux s’envolèrent aussitôt dans les arbres. Quant aux deux théologiens, ils en eurent l’appétit coupé; tombant à genoux, ils demandèrent au saint sa bénédiction, et prirent rapidement congé pour aller assurer à leurs évêques que, théologiquement parlant, pareil prodige était au-dessus des lois de la nature, et qu’un hérétique ne pouvait l’avoir accompli. 
Tiré de : Omer Englebert "La fleur des saints" Albin Michel 1988



Jean- Paul II


Lettre de Jean-Paul II pour le 1700ème anniversaire du baptême du peuple arménien 


Guidés par la conscience confiante du soutien divin, les chrétiens arméniens ont sut garder sur leurs lèvres la prière de saint Grégoire de Narek: "Si je fixe les yeux en observant le spectacle du double risque le jour de la misère, puissé-je voir ton salut ô Espérance providentielle! Si je tourne le regard vers le haut vers le sentier terrifiant qui atteint tout, que vienne à ma rencontre avec douceur ton ange de paix!" (5). En effet, la foi chrétienne, même lors des moments les plus tragiques de l'histoire arménienne, a été le moteur qui a marqué le début de la renaissance de ce peuple éprouvé. 
...
Grégoire de Narek, le grand Vardapet (Docteur) marial de l'Eglise arménienne, que j'ai moi aussi voulu rappeler dans l'Encyclique Redemptoris Mater (12) est sans aucun doute l'étoile lumineuse du groupe des saints arméniens qui chantent la Mère de Dieu. Il salue la sainte Vierge comme "Siège élu de la volonté de la divinité incréée" (13). A travers ses paroles que s'élève la prière de l'Eglise en fête, afin que ce Jubilé du baptême de l'Arménie soit un motif de renaissance et de joie:

"Accueille le chant de bénédiction de nos lèvres
et daigne accorder à cette Eglise
les dons et les grâces de Sion et de Bethléem,
afin que nous puissions être dignes de participer au salut
le jour de la grande manifestation
de la gloire indestructible
du Sauveur immortel, ton Fils unique" (14).


Dans son panégyrique de la Théotokos, saint Grégoire de Narek, une des gloires les plus éclatantes de l'Arménie, approfondit avec une puissante inspiration poétique les différents aspects du mystère de l'Incarnation, et chacun d'eux est pour lui une occasion de chanter et d'exalter la dignité extraordinaire et l'admirable beauté de la Vierge Marie, Mère du Verbe incarné 83.

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