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mardi 20 janvier 2015

Maître du Sabbat

Evangile : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Le Sabbat est placé à l'intérieur du Décalogue, nous disait saint Jean-Paul II dans Dies Domini,  les « dix paroles » qui décrivent les piliers de la vie morale, universellement inscrite dans le cœur de l'homme, c'est dire son importance. Le fait que le Seigneur se dise "Maître du Sabbat" dans l'Evangile d'aujourd'hui nous en dit long, sur son autorité. Il est Dieu. Si l'Eglise a fait glisser le repos du Sabbat au dimanche, le jour de la résurrection, c'est dire son importance et l'autorité qu'elle a aussi reçue du Seigneur. Non seulement il y a interprétation authentique du sens du sabbat, mais déplacement.


63. Le Christ est venu pour réaliser un nouvel « exode », pour rendre la liberté aux opprimés. Il a fait de nombreuses guérisons le jour du sabbat (cf. Mt 12,9-14 et parallèles), non pas pour violer le jour du Seigneur, mais pour lui donner toute sa signification: « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat » (Mc 2,27). Pour s'opposer à l'interprétation trop légaliste de certains de ses contemporains et pour déployer le sens authentique du sabbat biblique, Jésus, « Maître du sabbat » (Mc 2,28), redonne son caractère libérateur à l'observance de ce jour, institué pour faire respecter à la fois les droits de Dieu et ceux de l'homme. On comprend ainsi pourquoi les chrétiens, qui annonçaient la libération accomplie dans le sang du Christ, eurent raison de se sentir autorisés à faire passer le sens du sabbat dans le jour de la résurrection. En effet, la Pâque du Christ a libéré l'homme d'un esclavage bien plus radical que celui qui pesait sur un peuple opprimé, l'esclavage du péché qui met l'homme à distance de Dieu, à distance de lui-même et des autres, en introduisant dans l'histoire des germes toujours nouveaux de méchanceté et de violence. 

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