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vendredi 16 janvier 2015

Jésus accusé de blasphème

Aujourd'hui nous avons prié pour notre évêque Félix dont c'est l'anniversaire de l'ordination épiscopale.

16 janvier 2015
Vendredi, 1ère Semaine du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Empressons- nous d’entrer dans ce repos- là » (He 4, 1-5.11)
Evangile : « Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 1-12)

« Blasphème », le mot que je voulais éviter ce matin et c’est l’évangile qui nous le sert à la table de la parole. Jésus est accusé de blasphème. Pourquoi donc ? Il remet les péchés, dit-il, et se fait donc l’égal de Dieu. Commettre un péché, en dehors des péchés médiatiques, cela paraît avoir moins d’importance aujourd’hui. De manière générale, notre conscience chrétienne s’est passablement émoussée. Nous pourrions nous interroger tout de même sur ce sujet, et nous demander par rapport à quoi ou à qui un tel acte est commis ? Quel est notre Dieu ? Dieu ou les hommes ? N’y a-t-il pas un gros point d’interrogation lorsqu’on veut faire passer en avant, la volonté d’une personne humaine pour celle de Dieu, tout comme celle d’un Etat et de ses représentants. Le phénomène est patent dans les médias en France sur le thème de la laïcité. On paraît mettre un athéisme militant sur l’autel, alors qu’il ne s’agit en fait que d’une philosophie qui n’a pas eu que des heures de gloire. Le manque de respect des convictions de l’autre qui ne serait pas réprimé par une législation, serait-il juste ?

Le pape, de manière très imagée s’est exprimé sur ce sujet dans son avion. Il a rappelé que « tuer au nom de Dieu est une aberration ». On doit faire usage de la liberté religieuse, « mais sans offenser, sans imposer, sans tuer. » La liberté d’expression, oui mais pour collaborer au bien commun. Il n’est pas inutile de nous rappeler ce que nous dit le catéchisme à propos du blasphème : 2148 Le blasphème s'oppose directement au deuxième commandement qui prescrit de respecter le nom du Seigneur. Il consiste à proférer contre Dieu - intérieurement ou extérieurement - des paroles de haine, de reproche, de défi, à dire du mal de Dieu, à manquer de respect envers Lui dans ses propos, à abuser du nom de Dieu. S. Jacques réprouve "ceux qui blasphèment le beau Nom (de Jésus) qui a été invoqué sur eux" (Jc 2,7). L'interdiction du blasphème s'étend aux paroles contre l'Eglise du Christ, les saints, les choses sacrées. Il est encore blasphématoire de recourir au nom de Dieu pour couvrir des pratiques criminelles, réduire des peuples en servitude, torturer ou mettre à mort. L'abus du nom de Dieu pour commettre un crime provoque le rejet de la religion.
Le blasphème est contraire au respect dû à Dieu et à son saint nom. Il est de soi un péché grave (cf.CIC 1369).

2149 Les jurons, qui font intervenir le nom de Dieu, sans intention de blasphème, sont un manque de respect envers le Seigneur. Le second commandement interdit aussi l'usage magique du Nom divin.
Le Nom de Dieu est grand là où on le prononce avec le respect dû à sa grandeur et à sa Majesté. Le Nom de Dieu est saint là où on le nomme avec vénération et la crainte de l'offenser (S. Augustin, serm. Dom. 2,45,19). (1998 Catéchisme 2148) 


Et au final un dernier rappel, Dieu n’a pas créé les hommes pour les mener à leur perte, mais parce qu’il les aime. Il est un Dieu de miséricorde qui patiente et prends pitié. De quel droit prendrions-nous sa place pour dessaisir autrui de sa liberté, de la vie qu’il lui a donnée et empêcher Dieu de se manifester à lui ? Il n’y a aucun doute sur la réponse à donner.

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